"Il n'y aura pas de péage punitif pour les véhicules diesel", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé des transports ce lundi 29 décembre, nuançant une information parue la veille dans le Journal du dimanche (JDD).
Selon le quotidien, le gouvernement et les sociétés autoroutières discuteraient actuellement la possibilité à partir de 2016 de moduler le prix des péages autoroutiers en fonction du niveau de pollution des véhicules. Ce qui avantagerait les véhicules électriques, hybrides ou le covoiturage, au détriment des véhicules diesel les plus polluants.
L'identification des véhicules pourrait se faire via une vignette les classant par niveau de pollution, rapporte le JDD, système sur lequel travaille déjà le gouvernement pour interdire certains véhicules en cas de pics de pollution ou mettre en place des zones de restriction de circulation (ZRE) dans les agglomérations les plus polluées.
"L'Etat souhaite qu'il y ait des encouragements pour les véhicules hybrides et électriques", ainsi que pour les personnes pratiquant le covoiturage, a toutefois confirmé Alain Vidalies, rapporte l'AFP. L'annonce du JDD n'est donc pas dénuée de fondement mais la présentation que le journal en a faite, titrant sur les seuls véhicules diesel, n'est sans doute pas celle que souhaite privilégier le gouvernement.
Ces annonces s'inscrivent dans le contexte tendu de la renégociation des concessions d'autoroutes entre l'Etat et les sociétés concessionnaires. Un rapport parlementaire, présenté le 17 décembre dernier, préconise une dénonciation pure et simple des contrats et une reprise en main par l'Etat.