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Nitrates : le 7e programme d'actions régional est ouvert à la concertation en Bretagne

Eau  |    |  D. Laperche

Le projet du 7e programme d'actions régional (PAR7) Nitrates pour la Bretagne est ouvert à la concertation (1) jusqu'au 10 décembre. La Bretagne connaît une situation particulière par rapport aux autres régions. Elle est tout d'abord classée en totalité en « zone vulnérable » vis-à-vis du paramètre « nitrates» depuis 1994. Ensuite, une certaine pression pèse sur l'élaboration de ce plan.

Estimant que le sixième plan d'action régional (PAR6) acté en 2018 n'était pas assez ambitieux, le tribunal administratif de Rennes a en effet donné, le 4 juin 2021, quatre mois au préfet de région pour renforcer les mesures réglementaires sur les territoires connaissant d'importantes marées vertes sur plages, pour la durée du plan restant à courir. « Il est donc prévu de signer, avant la fin de l'année 2021, un arrêté préfectoral renforçant le dispositif réglementaire sur les bassins versants concernés, dispositif ayant vocation à être intégralement réintégré dans le PAR7, dont la signature est prévue un peu plus tard, à l'été 2022 », précise la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) de Bretagne.

Par ailleurs, le préfet de région a fait le choix de solliciter la désignation d'un garant auprès de la Commission nationale du débat public pour garantir la qualité de la concertation. Le public peut dans ce cadre contacter Sylvie Denis-Dintilhac.

Selon l'état des lieux du bassin réalisé dans le cadre de la directive-cadre sur l'eau en prévision du 3e cycle (période 2022-2027), les apports de nitrates (2) continuent localement à déclasser de vastes masses d'eau souterraines et restent une cause majeure de dégradation des masses d'eau littorales.

Concernant l'eau potable, selon l'agence régionale de santé (ARS), aucune prise en service pour des captages dans les eaux superficielles ne dépasserait la limite réglementaire de 50 mg NO3/l. Concernant l'eau souterraine, « leur concentration peut être parfois élevée, notamment pour les captages de faibles profondeurs (70 % des captages en Bretagne pompent entre 0 et - 15 m), note l'ARS. En revanche, les eaux souterraines puisées dans des fractures granitiques profondes sont souvent totalement exemptes de nitrates grâce à la présence naturelle de pyrites dénitrifiantes ».

1. Participer à la concertation
https://purpoz.com/consultation/programme-dactions-regional-nitrates-concertation-prealable/presentation/presentation
2. S'informer sur la pression d'azote épandu par hectare
https://geobretagne.fr/mviewer/?config=/apps/equinoxe/config.xml#

Réactions33 réactions à cet article

demandez les analyses des rejets de stations d'épurations, vous comprendrez tout de suite d’où viennent les nitrates et les phosphates qui génèrent les algues vertes !

laurent | 10 novembre 2021 à 09h21 Signaler un contenu inapproprié

Nitrates, phosphates - mais aussi ammoniac et particules PM 2,5 qui en découlent (ainsi que l'excellent quotidien Ouest France, pourtant sous influence économique de ses annonceurs de l'agro-industrie, le publiait hier) - proviennent bien très majoritairement des pratiques agricoles intensives, le constat est clairement établi depuis des lustres et confirmé chaque année. Les autres sources sont minoritaires (ce qui n'empêche pas de continuer à veiller à leur contrôle strict). La responsabilité en incombe donc très largement au modèle d'élevage hyper intensif très développé en Bretagne.
Or, jusqu'à présent, les mesures publiques de rétablissement du bon état écologique des masses d'eau - mais aussi de la santé publique - ont été un énorme échec, principalement du fait de la porosité coupable et excessive des hauts représentants de l’État à des postes clefs et de la présidence de la Région au diktat agro-industriel breton (c'est peu dire que "une certaine pression pèse sur l'élaboration de ce plan" !).
Cette petite mafia public-privé indigne d'une démocratie et aux antipodes de l'intérêt général ne doit plus perdurer.

Pégase | 10 novembre 2021 à 09h58 Signaler un contenu inapproprié

On peut aussi supposer l'impact touristique de cette région qui forcément en ajoute sur les élevages de porcs canards et autres volatiles.
Nous avons en Sarthe autant de cochons par habitant qu'en Bretagne, un taux de nitrates élevé mais sans plus, mais pas de touristes sauf 2x 5 jours par an (c'est largement suffisant, restons entre gens civilisés)

pemmore | 10 novembre 2021 à 10h46 Signaler un contenu inapproprié

La solution : AUCUN rejet en rivière, le sol et le saule : le québec a des années d'avance sur nous : Une «bioraffinerie»: utiliser la chimie des saules pour traiter les eaux usées des villes : https://nouvelles.umontreal.ca/article/2021/06/21/une-bioraffinerie-utiliser-la-chimie-des-saules-pour-traiter-les-eaux-usees-des-villes/

laurent | 10 novembre 2021 à 11h21 Signaler un contenu inapproprié

La solution : plus aucune autorisation de nouveaux élevages industriels ni régulation de situations illégales (souvent volontairement, nombre de préfets régularisant quasi immanquablement et sans sourcilier, ce qui constitue une forme de forfaiture), abandon du système sur caillebotis producteur de lisier et conversion au maximum vers l'AB.

Pégase | 10 novembre 2021 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié

Mon pauvre Laurent, il faut bien du courage pour continuer à prétendre, contre la réalité, contre toute évidence, que c'est la queue qui remue le chien. On croirait relire La Fontaine ("Les animaux malades de la peste").

petite bête | 10 novembre 2021 à 18h34 Signaler un contenu inapproprié

@ petite bête et bien justement il faut relire "Les animaux malades de la peste" ... L'agence de l'eau Adour Garonne vient de proposer une idée "géniale" pour aider l'agriculture : le REUT, bizarrement on découvre que les eaux usées sont chargées en nitrates et phosphates et qu'on pourrait en faire profiter l'agriculture ... bizarrement on découvre que le volume disponible en rejet urbains (pluies et eaux usées) dépasse très largement les besoins agricoles, pour la nouvelle aquitaine c'est plus de 5 milliards de m3, donc 10 fois les prélèvements agricoles dans les nappes l'été ... ce greenwashing est en réalité une simple mise aux normes ... cf https://www.agence-adocc.com/wp-content/uploads/2019/07/A3-Pre%CC%81sentation_Reuse_AEAG.pdf

laurent | 12 novembre 2021 à 10h17 Signaler un contenu inapproprié

Ben oui on trouve plus de nitrates en septembre dans les différents estuaires qu"'en mai, ça doit être le lâcher de cochons dans les prairies en amont, faut bien qu'ils profitent du grand air.
En Vendée on a un tout petit avantage, la présences d'aplasies dites lièvres de mer, qui ne laissent pas repartir les laitues de mer c'est leur repas principal.
Cet animal si utile devrait faire parties des espèces protégées et réintroduit en Bretagne et ailleurs.

pemmore | 12 novembre 2021 à 12h17 Signaler un contenu inapproprié

C'est tout de même bizarre : depuis quarante ans les stations d'épuration n'ont cessé de faire de progrès, poussées par des normes de plus en plus drastiques, et pendant ce temps-là les marées vertes n'ont cessé de croitre, tout comme le cheptel porcin breton. Mais que peut-on contre l'idéologie, la foi, ou... la mauvaise foi. Après quarante années d'études du sujet, après dix-huit années de comité de bassin Loire-Bretagne, je pensais que ce négationnisme n'existait plus. Mais l'autruche se rassure en bornant l'horizon...

petite bête | 12 novembre 2021 à 18h07 Signaler un contenu inapproprié

Laurent, c'est bien de découvrir l'eau chaude, à savoir que les eaux usées contiennent les nitrates de nos sanitaires et de nos effluents de vaisselle et autres lessives.
Seulement voilà, ce dont parle cette agence , comme d'autres dont la mienne, c'est de lé réutilisation des eaux usées... traitées et non des eaux usées brutes, ce qui est formellement interdit comme l'a montré le scandale des pollutions d'Achères.. C'est la profession agricole qui lorgne sur cette ressource supplémentaire, come si les eaux traitées étaient une chose qui n'avait pas sa place, comme si les habitants des villes ne se fournissaient pas en eau potable ou potabilisable à partir de points de captage qui contiennent aussi les eaux traitées de l'amont, que le milieu naturel a fini d'épurer.
Après 18 années de comité de bassin, je ne pensais pas entendre encore de telles inepties.

petite bête | 13 novembre 2021 à 19h32 Signaler un contenu inapproprié

@petite bête , Après 18 années de comité de bassin vous ne saviez pas que toutes les rivières, tous les bassins ostréicoles et la mer étaient massivement polluées par les rejets urbains ? Depuis le covid les ARS ont mis le nez dans les rejets urbains qui polluent massivement les milieux aquatiques, avec le risque de contamination au covid des bassins ostréicoles l'état va mettre enfin aux normes les villes, la mise aux normes consiste simplement à sortir les tuyaux des rivières pour les envoyer dans des bassins de rétention ! l'eau sera ensuite donnée aux agriculteurs comme on a donné les boues pendant des dizaines d'années !

laurent | 15 novembre 2021 à 12h17 Signaler un contenu inapproprié

Est-il possible d'avoir une explication sur l'action des pyrites dénitrifiantes ?
Merci aux "décrypteurs".

Albatros | 15 novembre 2021 à 15h24 Signaler un contenu inapproprié

Je pense qu'on doit avoir quelque chose de spécifique en Bretagne, il y a beaucoup d'élevages de cochons mais d'autres régions en ont autant mais leurs fleuves ne génèrent que peu d'algues vertes.
Par contre ce qui est très spécifique, La Bretagne n'est pas un univers concentrationnaire, c'est un pays de bocage complètement dispersé ou s'agglutinent de nouveaux habitants reprenant l'ancien, et qui dit habitat dispersé dit maison éloignée de toute centrale d'épuration donc fosse septique et nitrates en cadeau.
Les fleuves étant très courts n'arrangent rien.
Dans un sens ça ne me gène pas si des zones maritimes se trouvent indirectement protégées des touristes, la plupart du temps ces algues venues parfois de bien plus loin repartent en mer avec les tempêtes d'hiver et participent au captage du co2.
C'est le vouloir à tout prix de s'assujettir au tourisme qui pose problème.

pemmore | 15 novembre 2021 à 17h20 Signaler un contenu inapproprié

Décidément, les forums sont les lieux où l'incompétence et la mauvaise foi s'expriment le plus librement. C'est aussi cela la démocratie, il faut faire avec. Mais confondre sans discontinuer des situations totalement différentes, les eaux usées et les eaux épurées, les performances anciennes et actuelles des stations d'épuration, les d'eaux prélevées et les eaux consommées, faire passer les petites pollutions diffuses avec l'énorme pollution d'origine agricole, on n'est plus dans le réel. Mais pour le lobby agricole, si le réel leur donne tort, c'est que le réel se trompe.

petite bête | 15 novembre 2021 à 18h09 Signaler un contenu inapproprié

@ petite bête faites comme moi , demandez les analyses des rejets de stations (boues et eaux) ... cette pollution massive a été dénoncée sur la chaine parlementaire LCP en décembre 2020 : https://lcp.fr/actualites/face-au-risque-de-pollution-rampante-lassemblee-vote-la-revision-des-normes-des-boues
On peut facilement arrêter la pollution due aux lessivages des surfaces artificialisées et des surfaces agricoles avec les réserves collinaires qui sont prévues dans le code de l’environnement pour justement éviter pollutions et inondations ! pour information le lac de Caussade qui se remplit avec des eaux de ruissellements de surfaces agricoles contient beaucoup moins de nitrates que les rejets de stations d'épuration...Décidément, les forums sont les lieux où l'incompétence et la mauvaise foi s'expriment le plus librement.

laurent | 16 novembre 2021 à 09h23 Signaler un contenu inapproprié

Asséner que les réserves collinaires sont là pour "arrêter la pollution due aux lessivages des surfaces artificialisées et des surfaces agricoles" constitue une façon on ne peut plus orientée de présenter l'accaparation d'un bien public (l'eau) en grandes quantités - qui plus est à grands coups de subventions publiques - par une ultra minorité socio-professionnelle (5% de la SAU nationale en 2016, en baisse régulière depuis au moins 2010 - source : https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/download/publication/publie/GraFra2021Chap3.1/GraFra2021_pratiques-culturales.pdf).
Mais comme il s'agit majoritairement de grosses exploitations, voire très grosses, fortement soutenues par le syndicat agricole majoritaire et hégémonique et un ministère de l'agriculture aux ordres, tout est bon pour tenter de faire passer des vessies pour des lanternes et enfumer le citoyen ! Mais la supercherie fonctionne de moins en moins bien, semble-t-il...

Pégase | 16 novembre 2021 à 11h56 Signaler un contenu inapproprié

Merci Pégase. Et encore une fois Laurent se plante complètement en confondant les zones tampons des ruissellements agricoles (essentiellement le long des cours d'eau) avec les retenues collinaires et autres bassines d'accaparement / privatisation de l'eau par les "céréal-killers". Mais bon, on n'en est plus à une fake-new près!

petite bête | 16 novembre 2021 à 12h08 Signaler un contenu inapproprié

La Bretagne a effectivement quelque chose de spécifique, pemmore : elle concentre à elle seule plus 58 % de la production nationale de viande porcine intensive, plus du tiers des volailles de chair et 43 % de la production d’œufs hors sol. Et comme tous ces animaux ont la mauvaise habitude de produire de grandes quantités d'effluents organiques (à juste proportion de leur nombre total gigantesque) sur un socle rocheux relativement imperméable régulièrement arrosé par l'eau du ciel, zou !, tout cela part à la mer et provoque les marées vertes désormais tristement célèbres !
Tout s'explique, en fait.

Pégase | 16 novembre 2021 à 12h09 Signaler un contenu inapproprié

@ petite bête : la nature est à bilan positif, une surface végétale irriguée de pourra jamais évaporer plus d'eau qu'elle ne reçoit à l'année, c'est une des règles fondamentales de la nature 1/3 2/3 qu'on retrouve dans écosystéme des forets de feuillus ou les 2/3 des précipitations servent à l'entretient du cycle, chez moi le bassin versant de la sèvre niortaise évacue les 2/3 des précipitations vers la mer (en créant des inondations) ce qui provoque mathématiquement des sécheresses qui coupent le cycle de l'eau et provoque des canicules ... si on résume le code de l'environnement c'est aucun rejet en rivière pour éviter pollutions et inondations, une simple mise aux normes et on ne parle d’inondation et de sécheresse, pourquoi un tel entêtement à polluer massivement les rivières et les mers alors que les bactéries et les champignons des sols dépolluent plus efficacement que les humains ?

laurent | 16 novembre 2021 à 12h39 Signaler un contenu inapproprié

Ce qui est intéressant de connaitre c'est que ces excès d'algues vertes qui ne posaient pas de problèmes il y a 40 ans, sont in fine liés au changement climatique, d'abord il pleut de moins en moins 350 mm, moins qu'à Paris à l'école primaire on parlait d'un mêtre, donc pas d'eau pour recharger les nappes phréatiques, pas de débit suffisant pour pousser l'eau polluée vers le large, les lacs de retenues ont sans doute un effet, les printemps très doux favorisent la pousse des algues vertes, de plus en plus précocément.
Bien sur il y a nécessité de renvoyer l'ascenseur, pour jardiner la salade il faut des nitrates, mais aussi des phosphates, et de la potasse, ces deux derniers viennent au secours de la pauvre salade en sortant des centrales d'épuration et autre activités humaines mais pas des suidés, le jour ou on verra une maman truie laver la vaisselle n'est pas arrivée. Il semblerait aussi que l'automobile et le nox + ozone pourraient aggraver la chose, la pêche et les brouteurs,
Le plus urgent reste tout de même le combat contre le changement climatique.

pemmore | 16 novembre 2021 à 14h34 Signaler un contenu inapproprié

Si on en revient au sujet de l'article - la consultation du public pour le 7ème Programme d'actions régional nitrates (le 7ème : comme le temps passe et les actions concrètes trépassent !) -, on trouve sur la plaquette de vulgarisation de l'INRAE jointe cette phrase : "Dans les régions spécialisées en productions animales, comme la Bretagne, on importe donc à la fois de grandes
quantités de protéines végétales pour l’alimentation des animaux d’élevage, et des engrais minéraux pour les
cultures majoritairement destinées à l’alimentation animale. Les déjections animales produites sont restituées aux
sols et viennent s’ajouter aux engrais minéraux pour constituer des apports d’azote qui peuvent parfois être
supérieurs à ce que les plantes peuvent absorber.". Les stations d'épuration figurent bien aussi dans les sources d'émission mais le document les range dans la catégorie des "pollutions ponctuelles" avec d'autres. Leur rôle dans les émissions d'azote est donc loin d'être prépondérant ; c'est bien le modèle agricole qui est en cause. Les faits sont têtus !

Pégase | 16 novembre 2021 à 16h34 Signaler un contenu inapproprié

@ pégase : il n'y a pas que les faits qui sont têtus ... demandez à votre comcom les analyses de boues et de rejets liquides dans les rivières, et je vous rappelle qu'à chaque forte pluie les stations débordent allègrement dans les rivières sans aucun traitement ! demandez aussi à la mairie de Niort pourquoi et comment ils vont mettre progressivement les stations de la CAN aux normes ...

laurent | 16 novembre 2021 à 17h07 Signaler un contenu inapproprié

Il semble que Laurent ait des difficultés à sortir du "n'importe quoi". Les surfaces végétalisées, effectivement, n'évaporent pas plus d'eau qu'elles n'en reçoivent. Mais si c'est vrai pour les forêts et les landes ou la végétation naturelle, cela ne l'est pas pour les surfaces cultivées puisque par définition les plantes cultivées sont récoltées et l'eau qu'elles contiennent et qui a permis leur croissance est exportée avec elles. Encore une fois Laurent mélange tout. Il n'y a que la foi qui sauve...

petite bête | 16 novembre 2021 à 17h55 Signaler un contenu inapproprié

Il est évident que l"élevage des cochons et surtout les restes dans les nappes phréatiques provoquent cet excès de laitues de mer ,l'activité humaine boostant l'ensemble.
En Vendée on a des choses similaires, les algues vertes sont peu courantes et limitées: présence d'animaux dit brouteurs , nous ce sont des rouges une merveille au jardin, celles dont on fait des crèmes glaces etc depuis toujours.
Cette invasion annuelle occupe une plage de st hilaire d'environ 500m à l'année.
Comme le biotope est identique, plutôt que subir, pourquoi ne pas cultiver ces algues rouges dans les estuaires de rus gavés de nitrates? La demande est mondiale, la technique est connue en Asie.

pemmore | 16 novembre 2021 à 18h04 Signaler un contenu inapproprié

Quant à ses commentaires sur les stations d'épuration, il n'est que de regarder les stations hors normes par rapport à la directive ERU pour comprendre que c'est comme l'histoire du pâté d'alouette : un cheval (l'agriculture) pour une alouette (les stations hors normes). Mais les trois grands acteurs du lobby porcin (le "triumverrat", en quelque sorte) continuent à envoyer dans les campagnes des ''conseillers" pour dire aux agriculteurs ce qu'ils ont envie d'entendre.

petite bête | 16 novembre 2021 à 18h04 Signaler un contenu inapproprié

Et ce ne sont pas les stations qui débordent, mais les eaux pluviales, qui dans la majorité des cas sont en réseau séparatif. On veut bien admettre toutes les opinions, encore faudrait-il qu'elles s'appuient sur des réalités, et pas sur des amalgames ou des exceptions.

petite bête | 16 novembre 2021 à 21h37 Signaler un contenu inapproprié

@ petite bête : NON, les réseaux séparatifs ne sont pas majoritaires mais en cours d'installation, et le réseau pluvial pose déjà de graves problèmes puisqu'il est raccordé directement aux rivières sans traitement préalable, les ruissellements urbains sont sources de pollution un mégot pollue 500 litres d'eau et on en trouve des tonnes sur les trottoirs des villes ... site du ministère : FUMER TUE • JETER UN MÉGOT POLLUE https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Fiche%20pollution%20m%C3%A9gots_VDEF.pdf

laurent | 17 novembre 2021 à 09h59 Signaler un contenu inapproprié

"[...] les trois grands acteurs du lobby porcin (le "triumverrat", en quelque sorte) continuent à envoyer dans les campagnes des ''conseillers" pour dire aux agriculteurs ce qu'ils ont envie d'entendre" : tout à fait, petite bête.
Cela ressemble d'ailleurs fortement à de l'évangélisation forcée des ouailles dans les campagnes, avec bénédictions pour qui est docile (tu auras tes porcelets sans perte de temps et tes animaux seront prioritaires à l'abattoir, ton revenu sera donc assuré) et sanctions (tu attendras le temps nécessaire que le Grand Intégrateur ait décidé que ta sanction est levée pour recevoir les porcelets et leurs aliments, tu souffriras donc pour tes erreurs), voire excommunication (tu es coupé du monde pour lui avoir fait des révélations embarrassantes pour le Grand Intégrateur), à la clef pour qui ne respecterait plus le dogme.

Pégase | 17 novembre 2021 à 11h52 Signaler un contenu inapproprié

Ben chez-moi malgré des promesses de la maire, du groupement, par rapinerie, ou impossibilité d'évacuation par le sous-sol, mais je m'en fout, faudrait passer par le tribunal pour obliger ces (____) de propriétaires d'évacuer les pluviales ailleurs que dans le réseau d'égoût, et même l'ancien responsable de la mairie connait la technique, on enfume et on verbalise l'individu dont les gouttières envoient un superbe panache, on vit dans un couloir d'orage, avec averses 10 cm d'eau n'est pas rare, la centrale se bloque et déborde dans le champ et ça rejoint le ru en bas, on a du poser des clapets anti-retour, tout est bouché.
Petite bête tu crois franchement que ça n'arrive pas ailleurs?
Dans l'état ma maison est invendable.

pemmore | 17 novembre 2021 à 12h45 Signaler un contenu inapproprié

OUI, il y a encore des villes qui n'ont pas encore de réseau séparatif eau pluviales / eaux usées, oui, les mégots polluent, mais NON, l'exception n'est pas la règle et il faut arrêter de détourner l'attention vers les détails. La réalité, c'est que l'agriculture intensive pollue et représente l'essentiel des causes de marées vertes, point final. Le reste, pour réel qu'il puisse être parfois, c'est l'arbre dont on voudrait qu'il puisse cacher la forêt
Laurent, n'essayez pas de nous faire croire que les poissons volants représentent la majorité de l'espèce.

petite bête | 17 novembre 2021 à 17h02 Signaler un contenu inapproprié

Quelque part dans ce problème on fonce au plus court agriculteur, lisiers et autres nitrates en oubliant le reste potasse et phosphates, il faut à peu près autant des trois et les 120000 tonnes de la hague soit 80000 truies équivalent.
La profession visiblement évolue et il y a une baisse au niveau des nappes phréatiques, ça mettra des années.
De nombreux méthaniseurs sont en construction.
Il ne s'est pas encore posé la question de gérer ou poussent ces algues au départ, les prédateurs, ce que l'action humaine à pu perturber, l'absence des aplysies, mais aussi des bulots victimes de surpêche, certains spécialistes parlent aussi de poissons brouteurs, ce qui est drôle c'est qu'en Méditerranée ils sont envahis de cordonniers blancs espèce herbivore, chez-nous ils sont rares, il rendraient service.

pemmore | 17 novembre 2021 à 22h56 Signaler un contenu inapproprié

Merci Penmore pour ce post qui utilise des données techniques et pas trop idéologiques. Les ulves, ou "laitue de mer" (ulva lactula) sont naturellement présentes dans la mer, et elles sont même récoltées à l'état naturel, donc avant échouage, pour l'industrie cosmétique entre autres. Mais c'est leur prolifération qui pose problème, et est essentiellement liée à l'élevage intensif, ce que l'IFREMER (A. Menesguen, 2010) a démontré au-delà de tout doute. Il avait aussi modélisé une animation montrant les rejets de la Loire et leur diffusion jusqu'en Bretagne Nord, ainsi que ceux de tous les autres fleuves côtiers. Les rejets domestiques, s'ils ne sont pas innocents et parfois au-delà des normes, ne représentent qu'une part minime dans ces explosions algales. D'autant plus que les stations d'épuration et les SPANC ont fait des progrès considérables sans que cela ait un effet notable sur ces proliférations. On sait que le facteur déclenchant est le phosphore et les nitrates le facteur aggravant, en quelque sorte le "carburant". On ne saurait trop conseiller, paradoxalement sur un dossier aussi technique, de lire la bande dessinée "Algues vertes, l'histoire interdite" (Editions Delcourt), qui fait un remarquable historique de cette assez sinistre farce. Il est assez amusant d'y voir figurer des membres du comité de bassin Loire-Bretagne...

petite bête | 18 novembre 2021 à 10h07 Signaler un contenu inapproprié

@ petite bête : la BD à laquelle vous faites référence trône sur ma table de nuit. Elle est très instructive et fort bien documentée (hélas, car on se passerait bien de ce genre de sujet mais la réalité y contraint). On y voit à quel point la machine de l'agriculture ultra intensive pour produire de la viande à bas coût dans des conditions atroces pour les animaux d'élevage, les éleveurs et l'environnement breton est largement étayée par les politiques locaux (l'ancien président de la Région Bretagne - et actuel ministre des affaires étrangères - en prend pour son juste grade). L'encre sent un peu mauvais mais incomparablement moins que la réalité qu'elle sert à décrire.
Lire aussi Les saigneurs de la Terre, livre de Camille GUILLOU paru en 1997 aux éditions Albin Michel.
Vous avez également raison de rappeler les résultats des travaux de recherche de l'IFREMER sur la prolifération des ulves. Certains, sur les forums d'AE, seraient fort inspiré de s'y reporter pour s'instruire quelque peu. Mais on connait leur refrain : tout comme avec l'INRAE qui publie des études n'allant plus dans leur sens (unique, comme leur pensée), ils s'évertueront à dénigrer l'institut public en cherchant à le faire passer comme un ramassis d'écolo-gauchistes. Ça fonctionne encore avec un certain public socio-professionnel avide de solutions clef en main aussi simplistes que grotesques mais de moins en moins avec le grand public et les consommateurs qui ne sont pas aussi naïfs qu'ils l'escomptent.

Pégase | 18 novembre 2021 à 11h09 Signaler un contenu inapproprié

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