Jeudi 22 mars, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé avoir autorisé le fonctionnement jusqu'à 40 ans du réacteur 3 de la centrale du Bugey (Ain). "Au regard du bilan du troisième réexamen périodique du réacteur 3 de la centrale nucléaire du Bugey et compte tenu des prescriptions qu'elle a édictées, l'ASN n'a pas d'objection à la poursuite du fonctionnement de ce réacteur au-delà de son troisième réexamen périodique", indique l'ASN.
L'Autorité précise que, suite aux vérifications effectuées par EDF sur l'ensemble des dossiers de fabrication des équipements en provenance de l'usine du Creusot et installés sur ses réacteurs, elle "n'a pas été amenée à caractériser pour le réacteur n°3 de la centrale nucléaire du Bugey d'écarts nécessitant une réparation ou un remplacement immédiat et remettant en cause la remise en service des équipements sous pression nucléaires". Selon le décompte d'EDF, le réacteur Bugey 3 comporte 34 pièces fabriquées au Creusot. Dix-neuf constats de non-conformité au référentiel (non-respect d'une exigence interne à l'usine du Creusot) et 94 constats d'anomalie au référentiel (non-conformité avec une exigence contractuelle ou réglementaire) ont été décelés sur ces équipements. Ce réacteur était le plus affecté par les écarts, parmi les douze premiers audités.
La décision de l'ASN impose des mesures concernant, entre autres, le nombre et la disposition des recombineurs d'hydrogène installés dans le bâtiment réacteur, la tenue de certains bâtiments de l'îlot nucléaire à une onde de surpression, ou encore les systèmes de refroidissement des piscines d'entreposage des combustibles.