Emmanuel Macron en avait fait l'annonce lors de son déplacement à Belfort, le 10 février. Le gouvernement a lancé, mercredi 9 mars, un premier appel à projets, dans le cadre du plan France 2030, portant sur les réacteurs nucléaires innovants. Cet appel à projets est ouvert jusqu'au 28 juin 2023 sur le site de Bpifrance.
« Il s'adresse notamment à des acteurs émergents et a l'ambition de créer un nouvel écosystème de start-up nucléaires, complémentaires avec nos champions du secteur, explique le gouvernement dans un communiqué. Outre les entreprises, l'appel à projets s'adresse également à des laboratoires de recherche, à des collectivités territoriales, des associations et des acteurs de la formation qui peuvent candidater dans le cadre d'un consortium. Les projets doivent toutefois présenter une assiette de dépense totale supérieure à 5 millions d'euros (M€).
Cet appel à projets est le premier d'un programme de trois consacré à ces réacteurs modulaires de faible puissance et doté de 500 M€. Il porte sur des projets en phase de « maturation initiale ». Le soutien pourra aller jusqu'à près de 10 M€ par projet pendant deux ans. Les lauréats pourront également bénéficier d'un soutien technique du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). L'appel à projets suivant, dont la publication est programmée pour début 2024, ciblera les projets en phase de « preuve de concept ». Le dernier, prévu pour début 2026, visera les projets en phase de prototypage. L'objectif annoncé par le chef de l'État est de disposer d'un prototype d'ici à 2030.
« Ces nouveaux concepts de réacteurs permettront d'introduire des innovations de rupture dans la R&D de la filière nucléaire française, qu'il s'agisse de développer la production combinée d'électricité, de chaleur ou d'hydrogène, de favoriser la fermeture du cycle du combustible nucléaire et d'améliorer la gestion des déchets radioactifs, en permettant la réduction de leur volume ou de leur activité, ou d'améliorer la compétitivité de l'énergie produite, la sûreté et la sécurité nucléaires », explique le gouvernement.