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La pandémie de Covid-19 a ralenti les dépenses de la France en matière d'environnement

D'après les derniers chiffres du ministère de la Transition écologique, l'année 2020 a vu une baisse de 8,5 % des dépenses pour la protection de l'environnement en France. L'effet d'un désengagement des investissements privés face à la crise sanitaire.

Infographie  |  Gouvernance  |    |  F. Gouty
La pandémie de Covid-19 a ralenti les dépenses de la France en matière d'environnement

La crise sanitaire du Covid-19 a bien impacté l'économie française, jusqu'aux dépenses en matière de protection de l'environnement. Tel est le constat dressé par un nouveau rapport (1) du Commissariat général au développement durable (CGDD) et du Service d'études statistiques (Sdes) du ministère de la Transition écologique. En 2020, les dépenses environnementales de la France se sont chiffrées à 51,5 milliards d'euros (Md€), soit une réduction de 8,5 % par rapport à l'année précédente. Et les entreprises, plutôt que l'État et les collectivités, en sont les principales responsables. « Cette baisse, quasi générale pour les différents domaines de la protection de l'environnement, est d'autant plus significative qu'elle survient après trois années de hausse constante des investissements et une année record en 2019, atteste le rapport. La crise sanitaire liée à la Covid-19 a probablement impacté les acteurs économiques dans leurs décisions d'investissement en 2020, les amenant à les reporter éventuellement à une période plus favorable. »

D'une année sur l'autre, l'objet de ces dépenses n'a pas bougé : la gestion des déchets (18,4 Md€) et des eaux usées (13,2 Md€) demeurent les deux principales priorités sur les frais de fonctionnement des agences gouvernementales, la protection de la biodiversité ou encore les opérations de dépollution de l'eau et des sols. De même, ce financement est majoritairement alimenté par des dépenses courantes (38,2 Md€, soit 74 %), à savoir la taxe sur les ordures ménagères ou les factures d'eau, plutôt que des investissements publics ou privés (13,3 Md€, soit 26 %). En outre, à l'échelle européenne, la France est restée dans la moyenne des pays voisins. En consacrant 2 % de son PIB à l'environnement en 2020, elle s'est néanmoins positionnée derrière la Belgique (2,2 %), la Tchéquie (2,6 %), la Pologne (2,8 %) ou encore l'Autriche (3,5 %).

S'agissant plus particulièrement des énergies renouvelables, dont la part dans le mix énergétique n'a pas atteint l'objectif fixé pour 2020 de 23 %, le CGDD et le Sdes relèvent une forte prépondérance d'une poignée de filières. Sur les 10,8 Md€ d'investissements en leur faveur, 40 % ont bénéficié aux pompes à chaleur, 18 % au solaire photovoltaïque et 15 % à l'éolien terrestre. « Les filières les plus récentes nécessitent en effet de construire de nouveaux parcs d'équipement, alors que les énergies renouvelables plus anciennes (hydraulique, bois-énergie) ont déjà des parcs d'équipement constitués nécessitant, pour l'essentiel, un entretien ou un renouvellement régulier. » Au total, ce sont 125 Md€ qui ont été investis dans les énergies renouvelables entre 2006 et 2020.

1. Télécharger le rapport du CGDD et du SDES
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-41981-bilan-depenses-environnement-2020-2023.pdf

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