Depuis 2006, l'accroissement annuel moyen de la population d'ours bruns (Ursus arctos) dans les Pyrénées croît d'environ 11 % et a atteint, en 2023, un nouveau record avec 83 individus recensés par les services français, espagnols et andorrans. Parmi eux, 37 ours n'ont été observés qu'en France, au sein de l'aire de répartition estimée de 7 100 km2 et partagée entre les trois pays pyrénéens.
Si les données demeurent donc optimistes, elles ne sont pas pour rassurer les organisations environnementales pour autant. Le jour de la publication du rapport de l'OFB, neuf d'entre elles, menées par l'association pyrénéenne Pays de l'ours-Adet, ont regretté qu'aucune observation ou mesure n'ait été mentionnée pour combattre la consanguinité de la population – pourtant signalée à l'OFB dans un travail de recherche en 2021.
« Tous les oursons nés en 2023 sont concernés, comme la quasi-totalité des ours présents, relèvent les associations. Certains sont les produits de parents et de grands-parents déjà eux-mêmes consanguins. La diversité génétique se dégrade et les espoirs d'amélioration sans intervention disparaissent progressivement. » Pour inverser la tendance, ces associations réclament que les quatre ours tués durant le Plan ours actuellement en vigueur (2018-2028) soient remplacés par « du sang neuf » et que la « viabilité de la population » soit actualisée, notamment à travers la création d'un « comité scientifique ours indépendant ».