
Tous les membres financeurs (ministères de l'écologie, de l'industrie et de la recherche, ADEME, Oseo, ANR) ont désormais signé le protocole du programme et six groupes opérationnels de recherche ont été identifiés : mobilités dans les régions urbaines, qualité et sécurité des systèmes de transport, logistique et transport de marchandises, énergie et environnement, intégration technologique, politiques de transport. Pour certaines thématiques et notamment la mobilité et le transport de marchandise, des appels à propositions ont déjà été lancés. Un appel est en cours à l'heure actuelle pour le groupe opérationnel « Qualité et sécurité des systèmes de transport » dédié à la gestion du trafic. Il se clôturera le 30 septembre prochain.
Plusieurs appels à propositions ont également été ouverts dans le domaine de l'énergie et de l'environnement et notamment le programme INNOFRET pour la création d'un nouveau système de transport de marchandises intégré « porte-à-porte », de la cour du chargeur à celle du distributeur final, en interurbain. L'objectif est de rechercher un découplage entre croissance des trafics et les impacts environnementaux. L'appel à proposition doit se clôturer le 26 juin et les dossiers retenus seront présentés le 10 juillet prochain.
Des premières avancées lors du PREDIT 3
Lors du programme PREDIT 3, sur les 1.600 projets menés, 50% des projets de recherche concernaient l'énergie et l'environnement avec comme objectif général la réduction des pollutions.
Rappelons ces travaux ont par exemple abouti au développement de la technologie « stop-start ». Celle-ci permet de couper le moteur lorsque le véhicule est à l'arrêt, devant un feu rouge ou a fortiori dans un « bouchon » et de le redémarrer immédiatement dès que le conducteur manifeste l'intention de repartir. Déjà installé sur certaines gammes de voiture, ce dispositif sera prochainement généralisé par le groupe PSA Peugeot Citroën et devrait permettre d'atteindre jusqu'à 15% de réduction des émissions de CO2 en circulation urbaine et de réduire considérablement la pollution sonore.
Un autre projet a abouti au développement d'un bus optimisé en termes de consommation de carburant, d'émissions polluantes et d'autres nuisances. La consommation de gazole a ainsi été ramenée à 40 litres au lieu des 55 litres classiques aux 100 km, les émissions d'hydrofluorocarbures (HFC) liées à la climatisation de la cabine sont négligeables par rapport aux 150 grammes/an observés pour les modèles classiques et le bruit extérieur est atténué de 7 décibels par rapport au seuil d'homologation de 80 décibels. Un démonstrateur commercialement et économiquement viable a d'ores et déjà été présenté.
D'autres projets encore en cours s'intéressent au stockage de l'énergie à bord des véhicules hybrides. Le projet SIMSTOCK s'est plus particulièrement intéressé au vieillissement des batteries de type NiMH ou Li-Ion et les supercondensateurs en constituant un réseau de laboratoires nationaux capable de mettre à disposition les nombreuses installations d'essais indispensables. Ces équipements sont en train d'être testés et pour chaque batterie cette phase expérimentale peut durer jusqu'à 6.000 heures soit environ un an.
Sur la période 2008-2012, le PREDIT 4 se fixe pour objectif d'apporter des solutions pour passer à l'horizon 2015 le cap des réglementations EURO 6 d'une part, le cap de fortes réductions d'émissions de CO2 d'autre part. Les projets seront donc sélectionnés en conséquence.