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Actu-Environnement

Comment produire du carburant avec des déchets plastiques

L'association Earthwake, créée par l'acteur Samuel LeBihan, produit du diesel à partir de déchets plastiques pour les camions poubelles de la ville de Puget-Théniers dans les Alpes-Maritimes. Reportage vidéo.

TECHNIQUE  |  Reportage vidéo  |  Déchets  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°406
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°406
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Ce fut une « première mondiale » très remarquée pour l'équipe de l'association Earthwake ce samedi 18 juillet. Toute la presse nationale et locale était là pour la présentation d'une machine. Cette dernière ne produit que quelques litres de diesel par mois mais… avec des déchets plastique. Rien de révolutionnaire pourtant puisque le procédé existe déjà depuis au moins dix ans. Mais ce qui attire plus particulièrement, c'est la présence d'un acteur très connu, Samuel Le Bihan, cofondateur de l'association avec François Danel, ancien directeur général d'Action contre la faim. Une bonne association pour sensibiliser un large public.

“ 1 kg de plastique donne 800 grammes de carburant après une dépolymérisation des plastiques en polyéthylène et polypropylène ” Christofer Costes
Ainsi, la pyrolyse devient un sujet accessible à tous. Car effectivement « 1 kg de plastique donne 800 grammes de carburant après une dépolymérisation des plastiques en polyéthylène et polypropylène ». Les déchets sont avant tout broyés, puis envoyés dans un réacteur fermé hermétiquement. Les composants sont chauffés jusqu'à 450 degrés, une combustion sans oxygène. « Les molécules de plastique sont alors cassées et se transforment en vapeur de différents poids, le gasoil, le kérosène, l'essence et le gaz. On sort le gasoil, qu'on utilise en priorité, l'essence est une sous-catégorie qu'on peut utiliser dans les groupes électrogènes, et le gaz, on le stocke, on le recomprime et on le réinjecte dans le brûleur pour faire chauffer le réacteur », nous explique Christofer Costes, l'inventeur de la machine baptisée Chrysalis. Un procédé autonome en énergie.

Et ça marche ! Depuis quelques mois, deux camions poubelles roulent dans la commune de Puget-Théniers (Alpes-Maritime) avec ce carburant, en petite quantité, car il est mélangé à du diesel classique. « Pour être en phase avec les normes des constructeurs de véhicules », explique François Danel dans le reportage vidéo. Tandis que pour les groupes électrogènes, le carburant peut être consommé sans mélange. Une aubaine pour les pays en voie de développement qui à la fois « ont de vrais problèmes pour collecter et traiter les déchets plastique faute de moyen, et qui ont aussi des besoins en électricité », explique Samuel Le Bihan.

Charles-Ange Ginésy, président du département des Alpes-Maritimes, précise, dans le reportage, que le département soutient cette innovation avec l'acquisition d'une machine et d'une pompe permettant l'approvisionnement. Cent-cinquante litres de gasoil issus de déchets plastique devront être produits chaque mois pour alimenter les camions poubelles. Une expérimentation qui permettra de quantifier le coût de production du carburant et donc de déterminer, à terme, le prix à la pompe, une donnée encore inconnue.

Réactions3 réactions à cet article

Bel effort, fabriquer du diesel pour polluer encore plus tout en consomant du pétrole pour le fabriquer et conforter le cercle infernal du carburant fossile. Les pétrolier vont être contant

scalectric4 | 24 juillet 2020 à 09h48 Signaler un contenu inapproprié

En effet, quel est le rendement du procédé (énergie fournie pour carburant produit) ?

MR | 27 juillet 2020 à 09h23 Signaler un contenu inapproprié

L'article pourrait être intéressant mais malheureusement il manque beaucoup d'information.
On sait que le recyclage des matières plastiques est difficile, à cause de la diversité des plastiques et complique considérablement la reproduction en matière première consommable.
Donc ma question
Est ce que cette machine à besoin d'un tri ou est elle prête à traiter toutes ces matières synthétiques ?
Vous dites que le gaz qui en ressort est utilisé comme énergie pour son fonctionnement, doit on comprendre quel est totalement autonome ?
En dernier après toutes ces bonnes nouvelles vous dites que le procédé existe depuis 10 ans , il est quand même dommage que le cout de l'opération reste mystérieux, a moins qu'il soit vraiment trop élevé ?
Cela reste quoiqu'il arrive une manière d'éliminer les matières plastiques.

Ze Marcel | 25 décembre 2020 à 21h30 Signaler un contenu inapproprié

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