Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Pyrénées : une centrale solaire à concentration unique en son genre

Une centrale solaire qui compte près de 100 000 miroirs sur une superficie de 36 hectares, du gigantisme pour produire électricité et vapeur. Reportage vidéo en Haute-Cerdagne dans l'est du massif des Pyrénées.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°394
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°394
[ Acheter ce numéro - S'abonner à la revue - Mon espace abonné ]

Le lieu d'implantation a été choisi pour son ensoleillement, un des plus importants de France. Loin des grandes villes et en altitude à l'abri des poussières pour profiter au maximum des rayons du soleil. Dans cette zone géographique, il existait déjà d'autres installations du même genre avec le four solaire d'Odeillo et la centrale solaire à tour de Thémis.

L'objectif à la base est de produire de l'électricité en répondant à l'appel d'offre de la Commission de régulation de l'énergie CRE 1 en 2011. Le fonctionnement de l'installation est assez simple. Les miroirs concentrent les rayons solaires et chauffent un liquide qui se transforme en vapeur. La vapeur fait tourner une turbine pour produire de l'électricité et de la vapeur d'eau (voir le reportage video). Neuf ballons de 120 mètres cube chacun permettent de stocker le surplus de vapeur qui peut être utilisé lorsque l'ensoleillement baisse. Ce qui permet de produire 4 heures à pleine puissance, lors de passages nuageux ou tout simplement en hiver, les journées étant plus courtes.

A l'inverse des panneaux solaires photovoltaïques, le solaire à concentration ne produit pas d'énergie sans les rayons du soleil, la luminosité ne suffit pas. C'est pourquoi cette technologie ne peut être déployée que dans des zones géographiques très ensoleillées et avec peu de vent car celui-ci draine des poussières sur les miroirs qui perdent alors en rendement. Par ailleurs, la société Suncnim, à la base de cette innovation française, a aussi développé un robot qui nettoie les miroirs de façon automatisée pour réduire les coûts de maintenance.

Entre l'enquête publique, les études d'impacts et autres formalités règlementaires, il a fallu sept ans pour que cette centrale soit mise en service. Entre temps, les centrales PV se sont développées de façon exponentielle, la filière a profité d'une baisse importante des coûts de production. Et aujourd'hui, hors stockage, une grande centrale PV produit un kilowattheure électrique bien moins cher qu'une centrale à concentration. Si l'on intègre le stockage avec des batteries de type lithium-ion, l'écart sera moins important. Mais le coût du solaire PV continue de baisser ce qui n'est pas le cas pour le solaire à concentration.

Néanmoins cette installation d'une puissance de 9 MW sera peut-être une solution pour décarboner des process industriels qui ont besoin de vapeur, comme l'explique Sylvain Legrand, directeur général de Suncnim (voir le reportage vidéo).

Réactions1 réaction à cet article

Le reportage est très partial, car il ne considère que le point de vue de l'industrie, mais se garde bien de mentionner que cette centrale a été installée sur des sites d'une orchidée rare et protégée au niveau national qui a donc disparu de cet endroit. Ce forfait a été fait en connaissance de cause, sans tenir aucun compte des avis des instances de protection de la nature. Je suis pour les énergies renouvelables. Mais, cela ne doit pas se faire à n'importe quel prix.
Bruno Delesalle

BrunoD | 11 juin 2019 à 17h30 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Baptiste Clarke

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires