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Micro-mobilité : Screlec prépare l'arrivée de nouvelles obligations de recyclage des batteries

L'éco-organisme en charge des piles et accumulateurs propose un système de collecte volontaire des batteries des trottinettes et vélos électriques. Il veut ainsi anticiper la création d'une filière de responsabilité élargie du producteur.

Déchets  |    |  P. Collet

En 2020, Screlec a collecté environ 30 tonnes de batteries issues de trottinettes, vélos et autres gyropodes, annonce l'éco-organisme agréé pour la filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) pour les piles et accumulateurs portables, ce mardi 13 octobre. Il compte dorénavant monter en puissance pour anticiper la future réglementation qui devrait renforcer les obligations de collecte et de tri de ces batteries.

Actuellement, les batteries des engins de déplacements personnels motorisés (EDPM) sont considérées comme des accumulateurs industriels et, tout comme les batteries de voiture, ne sont donc pas incluses dans le périmètre de la REP qui couvre les piles et accumulateurs portables.

Tripler le nombre d'adhérents

En février 2020, Screlec lançait une expérimentation de collecte et recyclage des batteries de ces nouveaux moyens de déplacement électriques, en partenariat avec la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FPMM) et Ecologic, son homologue agréé pour les déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE). Objectif ? Offrir un guichet unique pour la gestion de la fin de vie des batteries et des équipements électriques et électroniques de la micro-mobilité électrique (ou e-mobilité). Les trois acteurs veulent aussi, et surtout, se préparer à la création probable d'une filière REP.

Schématiquement, Screlec s'adresse plutôt aux metteurs sur le marché de trottinettes, alors que Corepile, l'autre éco-organisme agréé pour les piles et accumulateurs, propose une initiative similaire pour les vélos. Actuellement une dizaine de metteurs sur le marché ont adhéré à l'initiative volontaire de Screlec. Il s'agit en particulier d'acteurs qui sont déjà assujettis à la filière REP des piles et accumulateurs pour d'autres produits de leur gamme. Il s'agit aussi de loueurs qui s'assurent ainsi être en conformité avec la règlementation qui prévoit la gestion de la fin de vie des équipements qu'ils mettent à disposition des utilisateurs. Ils répondent aussi aux cahiers de charges des collectivités qui s'inquiètent du sujet et ne veulent pas gérer la fin de vie des trottinettes électriques abandonnées sur la voie publique.

Pour l'année à venir, Screlec espère atteindre la trentaine d'adhérents. Concernant la collecte, l'éco-organisme ne s'avance pas : atteindre la cinquantaine de tonnes semble un premier objectif accessible. Le but est aussi d'évaluer les mises sur le marché, de mutualiser la collecte avec d'autres batteries lithium-ion similaires et d'assurer une gestion sécurisée des batteries usagées.

Quid de la durée de vie des batteries ?

L'éco-organisme veut aussi mieux appréhender certains points clés de la REP qui se profile. Par exemple, quelle est la durée de vie des batteries de e-mobilité ? On estime qu'une batterie lithium-ion a une durée de vie de sept ans. Mais l'écart peut être important entre une batterie de qualité soigneusement entretenue par un particulier et une batterie d'entrée de gamme, dont la durée de vie n'est que de deux ans et qui est « maltraitée » par l'usage intensif d'une trottinette de location. De même, les variations de température auxquelles elles sont soumises pourrait impacter leur durabilité. La connaissance de ces différentes durées de vie sera cruciale lorsqu'il s'agira de fixer aux futures éco-organismes agréés des objectifs de collecte basés sur les mises sur le marché…

Dans le même esprit, Screlec veut évaluer les possibilités de reconditionnement de ces batteries pour les diriger vers des usages moins exigeants. Là aussi, la question est déterminante puisque la loi anti-gaspillage et pour l'économie circulaire (Agec) de février 2020 réforme la REP et met l'accent sur le réemploi.

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