Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

La restauration des milieux aquatiques est possible sous déclaration, avec des ajustements

La rubrique Iota, qui permettait de ne soumettre qu'à déclaration les travaux de restauration de la continuité écologique des cours d'eau, refait surface. Elle avait été annulée par le Conseil d'État en 2022. Ses remarques sont désormais intégrées.

Eau  |    |  D. Laperche
La restauration des milieux aquatiques est possible sous déclaration, avec des ajustements
Droit de l'Environnement N°326
Cet article a été publié dans Droit de l'Environnement N°326
[ Acheter ce numéro - S'abonner à la revue - Mon espace abonné ]

Son retour devrait soulager de nombreuses collectivités chargées de la compétence Gemapi (1)  : par un décret publié le 30 septembre, la rubrique relative à la restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques fait une nouvelle entrée dans la nomenclature « loi sur l'eau ». Créée en 2020 dans le cadre de la révision des textes, elle permettait de ne soumettre qu'à déclaration les travaux de restauration de la continuité écologique des cours d'eau. Un assouplissement de procédure salué à l'époque par des associations et des collectivités. « La nouvelle rubrique permet (enfin) de ne pas considérer que des travaux de restauration des fonctionnalités écologiques, et de renaturation, soient de même nature que des travaux destructeurs des milieux », avait notamment réagi Antoine Gatet, alors juriste du mouvement France Nature Environnement de Nouvelle-Aquitaine et enseignant au Centre de recherches interdisciplinaires en droit de l'environnement, de l'aménagement et de l'urbanisme (Crideau). Et de nombreuses collectivités s'étaient appuyées sur cette facilité : le ministère de l'Environnement a ainsi enregistré 588 déclarations durant les deux ans de mise en œuvre.

Tenir compte du risque d'inondations

Mais cette rubrique avait été annulée par le Conseil d'État en octobre 2022. Avec un effet au 1er mars 2023. À l'origine de cette décision : l'association Hydrauxois, la Fédération des moulins de France (FDMF), la Fédération des moulins (FFAM), l'Association des riverains de France, France Hydro Électricité et l'Union des étangs de France qui avaient déposé une requête en annulation. Elles craignaient notamment que le passage par une simple déclaration ne facilite la destruction de leurs ouvrages. Le Conseil d'État avait donc tranché en supprimant cette possibilité. En cause ? Les risques d'inondations que pouvaient représenter les travaux de modification ou de suppression d'ouvrage.

Le nouveau texte exclut donc un certain nombre de travaux qui pouvaient être perçus comme susceptibles d'entraîner un risque, à savoir les arasements ou les dérasements d'ouvrages classés (article R. 214-112). Autre exception : les ouvrages intégrés dans un système d'endiguement qui sont destinés à la protection d'une zone exposée au risque d'inondation et de submersion marine (article R. 562-13) ou ayant pour vocation la diminution de l'exposition aux risques d'inondation et de submersion marine (article R. 562-18).

1. Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations

Réactions2 réactions à cet article

L'illustration de l'article est assez dérangeante : chaque arbre planté pour la restauration (reméandrage ?) de ce cours d'eau est soutenu par les cadavres de trois autres... Il y a certainement moyen d'améliorer le bilan écologique de l'opération.

Pégase | 05 octobre 2023 à 10h04 Signaler un contenu inapproprié

La cohabitation du mort est du vivant n'est pas connotée péjorativement en écologie. Mais en dehors des piquets c'est vrai que la plupart des reméandrages commencent forcément par du défrichement. C'est comme ça, la nature s'est adaptée à nos ouvrages et c'est un dérangement nécessaire si l'on veut lui redonner son potentiel de diversité.

bIBU | 06 octobre 2023 à 10h03 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Dorothée Laperche

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager