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Actu-Environnement

Précarité énergétique : le temps presse

Avec 4 à 5 millions de foyers touchés, la précarité énergétique s'aggrave en France. Mais tandis que la rénovation énergétique des bâtiments progresse à un rythme insuffisant, le premier défi reste le repérage des ménages en difficulté.

Reportage vidéo  |  Bâtiment  |    |  M. Sader

Est en précarité énergétique, tout foyer qui consacre plus de 10 % de ses revenus à l'électricité, au gaz, au fuel… Avec l'augmentation des prix de l'énergie et la crise économique, de plus en plus de personnes se retrouvent incapables de payer leur facture énergétique.

La rénovation énergétique prend son temps

Pour endiguer ce fléau gravissant, l'Agence Nationale de l'Habitat (Anah) a mis au point le programme "Habiter Mieux" en 2010. Celui-ci permet aux propriétaires modestes et occupant leur logement d'obtenir une prime pour réaliser des travaux d'économie d'énergie. Cependant les personnes éligibles à ce type de programmes ne sont pas facilement repérables. De plus, malgré l'incitation financière, le coût des travaux reste trop important pour convaincre ces personnes.

L'Anah s'est fixée pour objectif la rénovation de 300.000 logements d'ici 2017 mais à ce jour, seuls 13.000 foyers ont pu profiter du programme. Par ailleurs ce dernier ne bénéficie pas aux locataires qui restent ainsi soumis au bon vouloir de leur propriétaire ou du bailleur social.

Couper dans les dépenses

De leur côté, les associations tentent d'apporter leur pierre à l'édifice à travers une série d'actions locales. C'est le cas de Soleni à Grenoble en charge du diagnostic socio-technique chez les ménages qui n'arrivent pas à maîtriser leurs dépenses énergétiques. Grâce aux travailleurs sociaux, et au fournisseur d'énergie, l'association repère les ménages en difficulté, écrème leurs dépenses, dispense des conseils voire les redirige vers les instances appropriées pour des travaux de plus grande ampleur. L'association installe aussi une série de matériels (ampoules basse consommation, réflecteurs de chaleur, thermomètres, mousseurs…) dont l'achat est le plus souvent hors de portée de ces ménages, ceci afin qu'ils commencent à réaliser de petites économies. Mais le plus souvent cela reste insuffisant car les logements concernés possèdent de sérieux problèmes d'isolation et nécessitent des travaux de fonds. Ces visites à domicile restent donc plutôt un moyen d'échanger avec les ménages qui se sentent dépassés et les informer des dispositifs d'aides existants.

Précarité énergétique et CEE : cause commune ?

Quant aux fournisseurs d'énergie, ils sont soumis par les pouvoirs publics à des obligations de réaliser des économies d'énergie notamment auprès de leurs clients en échange de Certificats d'Economie d'Energie (CEE). Cet effort se mesure en kWc et se traduit soit par le financement direct d'opérations de lutte contre la précarité énergétique soit par le rachat de CEE auprès des acteurs éligibles (collectivités publiques, Anah, bailleurs sociaux…). S'ils ne remplissent pas leurs objectifs, les fournisseurs sont obligés de verser une pénalité libératoire de 2 centimes d'euros par kWc manquant. Mais cette pénalité reste souvent moins chère que de financer des opérations d'économie d'énergie…

Réactions3 réactions à cet article

D'après l'étude statistique de l'Anah basée sur les résultats de l'Enquête Logement 2006 de l'INSEE (http://www.precarite-energie.org/IMG/pdf/Stats-Anah-ENL.pdf), la répartition des ménages en situation de précarité énergétique en fonction du statut d'occupation du logement est la suivante:
- 14 % des propriétaires occupants
- 12 % des locataires du privé et public

Question: à quand des mesures d'accompagnement pour les locataires ?

AlexG | 16 janvier 2013 à 11h27 Signaler un contenu inapproprié

Une vaste plaisanterie.
Tous les logements HLM (ou quasi) sont des passoires. Du fait que les occupants sont locataires et en général avec des emplois très précaires, ils ne peuvent que subir la situation. L'Etat doit obliger les sociétés HLM et d'ailleurs tous les propriétaires qui n'habitent pas en résidence principale dans les logements qui louent à effectuer des travaux de rénovation thermique. Sinon rien ne changera avant des dizaines d'années.

arthur duchemin | 17 janvier 2013 à 19h00 Signaler un contenu inapproprié

Sachant que les rénovations énergétiques ne doivent pas se faire au dépend des loyers !
Aujourd’hui, dans l’état actuel du marché de la location les locataires sont soumis au augmentations continuelles des loyers pour un oui ou pour un non. Ainsi, un bâtiment rénové et économe fera largement payé le prix de l’énergie économisée en coût de location au ménage locataire. Avec très peu de contrôle sur les prix pratiqués, le choix pour le locataire restera d’arbitrer en fonction de ses moyens entre les logements correctement isolés et les taudis énergétiques dans lesquels se retrouverons justement les plus précaires !

Si on veut rénover, commençons déjà par encadrer les loyers comme l’Allemagne le fait (un fonctionnement que personne ne site en exemple étrangement…), et pénalisons les propriétaires qui se permettent de louer des taudis dont ils ne se sont jamais occupés autrement que pour venir réclamer les rentes.

Ludard | 03 mai 2013 à 11h48 Signaler un contenu inapproprié

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