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Actu-Environnement

Premières sanctions suite au rejet accidentel sur le site nucléaire de Tricastin

Risques  |    |  F. Roussel
Le groupe AREVA dont la filiale SOCATRI est à l'origine d'un déversement accidentel d'effluents uranifères sur le site nucléaire de Tricastin, vient de tirer les premières conclusions de son enquête. Dans un communiqué, le groupe reconnaît qu'un manque de coordination évident entre les équipes en charge des travaux et celles responsables de l'exploitation est à l'origine de cet incident. L'erreur de l'exploitant est aussi d'avoir attendu les résultats des mesures complémentaires, près de 3 heures, pour prévenir les autorités, précise AREVA. En réponse, le groupe a décidé de nommer un nouveau directeur général de SOCATRI qui aura pour mission de faire une revue globale du fonctionnement de l'établissement et de sa sécurité.
Le groupe estime que ce rejet, involontaire n'a eu de conséquence ni sur la santé des personnels et des riverains, ni sur leur environnement. Il prévoit de proposer des mesures d'accompagnement aux Chambres d'Agriculture du Vaucluse et de la Drôme à destination des agriculteurs touchés par l'interdiction temporaire d'arrosage.

Toutefois, le ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative a saisi l'IRSN afin de mettre en place un nouveau dispositif de surveillance élargi de la zone de Tricastin. Ce nouveau plan de surveillance est présenté aujourd'hui lors d'une réunion extraordinaire de la Commission d'Information auprès des Grands Equipements Energétiques du Tricastin (CIGEET).

En attendant, les concentrations élevées d'uranium observés à certains endroits dans les eaux souterraines aux sud du site nucléaire posent toujours questions. Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du territoire a demandé que soit notamment vérifié l'état des nappes phréatiques situées près de toutes les centrales nucléaires françaises. Bien que satisfaites de cette demande, les associations veulent aller plus loin. Pour Greenpeace, cette analyse ne doit pas s'arrêter aux sites des seules centrales mais être élargi à tous les sites nucléaires : aux sites de traitement des matières, aux anciennes mines d'uranium, aux sites militaires et aux centres de stockage des déchets. La fédération France Nature Environnement rappelle quant à elle que le ministre ne peut que demander, souhaiter, vouloir des informations mais il ne dispose d'aucun moyen de contrôler cette information et d'imposer quoi que ce soit à l'Autorité de sûreté nucléaire, composée de 5 personnes non élues et juridiquement irresponsables.
Pour le Réseau « Sortir du nucléaire », plus que des paroles, il faut des actes. Les sanctions qu'évoque le ministre doivent être prises au plus haut niveau et non à l'encontre de cadres subalternes d'Areva, qui serviraient de boucs émissaires bien pratiques. Le Réseau « Sortir du nucléaire » demande donc à ce que ce soit Anne Lauvergeon, PDG d'AREVA, qui démissionne.

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