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Actu-Environnement

Alléger les taxes d'électricité pour permettre le développement de l'autoconsommation collective

La résidence de Rochebelle à Alès est équipée d'une des installations solaires les plus importantes de France en autoconsommation collective. Pour Ph. Curtil, directeur général de Logis Cévenols, le projet est pertinent mais le modèle économique précaire.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke

Une installation solaire en autoconsommation collective signifie, dans le cas de la résidence de Rochebelle à Alès dans le Gard, que les 600 m2 de panneaux solaires posés sur les toits des bâtiments, d'une puissance totale de 100 KWc, vont permettre de produire une électricité qui sera consommée directement par les locataires sans passer par le réseau national.

Avec le système de stockage mis en place, 100 % de la production peut être consommée, permettant ainsi de répondre à environ 20 % de la consommation globale d'électricité des ménages.

Philippe Curtil, directeur général de Logis Cévenol, expose, dans la vidéo ci-dessus, les choix techniques mis en œuvre et aussi le mode de répartition de l'énergie produite.

L'objectif du bailleur social à travers de cette expérience, est de permettre de réduire la facture énergétique des locataires d'environ 100 € par an. Quelques années plus tôt, sur la même résidence, des travaux d'isolation par l'extérieur avaient déjà permis de diviser par deux la consommation d'énergie.

L'adhésion des résidents au projet

Ce nouveau projet a été proposé aux résidents, qui y ont répondu favorablement à 90 %. Leur accord a été donné alors même que la maintenance de l'installation engendrera un surcoût de charges d'environ 3 € par mois et par logement, et que l'investissement de 140 000 € donnera lieu à une augmentation de loyer d'environ 3 € par mois et par logement. Le bailleur a pris un engagement de résultat auprès des locataires ; au final les résidents seront effectivement gagnants, sachant, en plus, que le coût de l'énergie ne cesse d'augmenter.

“ Avec le système de stockage mis en place, 100 % de la production peut être consommée, permettant ainsi de répondre à environ 20 % de la consommation globale d'électricité des ménages. ”
Ce projet est viable économiquement parce que la Région Occitanie a apporté 40 % du budget sous forme de subventions. Une aide indispensable qui permet d'atténuer le poids de certaines taxes comme le Turpe (Tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité).

Or, sur cette installation, le réseau public n'est pas utilisé puisque 100 % de l'électricité produite est consommée par les locataires. Une absurdité selon Philippe Curtil : « il pourrait, a minima, être tenu compte du taux d'autoconsommation, 100 % dans notre cas, avec une tarification progressive du Turpe lorsque ce taux diminue. Mais ici le Turpe est intégralement payé ».

Réactions5 réactions à cet article

Il m'est difficile de comprendre l'argumentaire sur le TURPE, cette taxe est due proportionnellement à la puissance et le réseau pour alimenter ce bâtiment est dimensionner à sa P maximale, donc quand il fait froid et en pointe hivernale. Donc avec absence de soleil . Il faut payer le secours à une énergie intermittente !!!
Le fait d'avoir une production interne réduit donc globalement les factures de consommation (énergie et taxes).
Cela montre que sous nos latitudes, ce n'est pas économiquement rentable, alors que ce même investissement au Sahel l'aurait été pour plusieurs objectifs :
- reduction du CO² mondial
- aide au développement local
- éviter un solde migratoire en essor .
Nous sommes ici dans le Gard, que dire d'une opération à Maubeuge .
Laissons les adeptes payés leurs rêves, mais les pouvoirs publics doivent cibler les zones tropicales .....en aides et coopération.

jjherou | 24 octobre 2019 à 19h59 Signaler un contenu inapproprié

En autoconso à 100%, il n'y a pas d'utilisation du réseau. Hors, le TURPE : Taxe l'Utilisation du Réseau.

Cette taxe prétend notamment "développer les énergies renouvelables", hors elle le freine, de faite.

M/Mme jjherou est de plus un fin connaisseur du rendement d'un panneau PV, en fonction de la température extérieure... Merci d'observer (çà ne pas de mal) la part du PV dans la production nationale de production de l'Allemagne (pays aux abords des tropiques) au cours d'une année.
Il ne manque plus que le coût, le recyclage, ou le rendement énergétique pour le Kit du climato-sceptique des années 2000. (Arguments tous balayés).

Le commentaire précédent est l'exemple du précieux temps perdu.

Climat | 28 octobre 2019 à 16h23 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,,il semble y avoir, toujours, incompréhension entre Énergie et Puissance .
Le TURPE représente les investissements en réseau pour l'acheminement entre la production et le consommateur, par conséquent où vous acceptez de ne pas avoir de secours à une puissance maximale ( 36 kVA) et alors vous payez pour une puissance minimale ( 3 kVA).
L'investissement en réseau est effectué pour la P max, alors choisissez l'autoconsommation que lorsque le soleil brille sans usage de nuit ; ou bien stocker à vos frais .
Choisissez une énergie renouvelable pilotable comme l'hydraulique et non de l'intermittent aléatoire comme le PV.
Vous économisez l’énergie mais, en aucun cas la "puissance * temps " pour vos besoins réels.

jjherou | 29 octobre 2019 à 09h59 Signaler un contenu inapproprié

La confusion se situe chez vous, je crains, il y a :
- Un "contrat de fourniture" pour le consommateur, avec un Turpe adapté à la conso que vous avez décrite, qui n'est pas modifié.
ET
- Un contrat (supplémentaire) de "PRODUCTEUR EN AUTOCONSOMMATION", qui n'utilise pas le réseau. (Le "surplus" produit est redistribué gratuitement (!) pour l'instant, en collectif).

Climat | 29 octobre 2019 à 15h06 Signaler un contenu inapproprié

Le Turpe est surtout fixé via la puissance souscrite soutirée et pas uniquement à la consommation, car les services du réseau ( comme le maintien de la tension au point de livraison) est un service du systeme électrique, car le PV n'est pas apte à le fournir contrairement à l'hydraulique .
Le surplus peut être, enfin, racheté au marché, car il y en a assez de l'obligation d'achat, payée par les autres consommateurs.
Lisez les documents de la CRE et d'Enedis sur ce thème et vous aurez toutes les réponses.

jjherou | 29 octobre 2019 à 17h07 Signaler un contenu inapproprié

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