Saisie en 2012 par les Etats-Unis, l'Union européenne et le Japon, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) avait estimé en août 2014 que les mesures prises par la Chine pour limiter les exportations de terres rares (le tungstène utilisé notamment dans l'électronique ou l'industrie automobile et le molybdène utilisé dans l'industrie sidérurgique) n'étaient pas conformes aux règles du libre-échange. Selon l'AFP, la Chine a fini par remplacer ses quotas litigieux par un régime de licences qui seront nécessaires aux producteurs chinois pour vendre à l'étranger. "Des permis à l'exportation seront délivrés, à la condition que des contrats commerciaux en bonne et due forme soient présentés", a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué la semaine dernière.
La Chine représente 90% de la production mondiale de terres rares. Depuis 2010, elle appliquait des quotas à l'exportation fixés à un peu plus de 30.000 tonnes par an, sur une production annuelle chinoise de 120.000 tonnes. Les Etats-Unis, l'UE et le Japon accusaient la Chine de limiter volontairement ses exportations pour faire monter les prix et favoriser les producteurs chinois.