Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Motorisations alternatives : le GPL a su tirer profit des aides publiques

Le SOeS dresse un bilan contrasté des ventes de véhicules à motorisation alternative. Le GPL a été le grand bénéficiaire des aides publiques de 2009 et 2010. Quant à l'électrique, il ne s'impose qu'auprès des entreprises.

Transport  |    |  P. Collet

La croissance des ventes de véhicules équipés de motorisations alternatives observée depuis 2003 "a été très marquée en 2009 et 2010, en raison de l'introduction de mesures favorisant l'achat de véhicules peu émetteurs de dioxyde de carbone", indique le Service de l'observation et des statistiques (SOeS) du ministère de l'Ecologie dans une note qui fait le point sur les ventes de voiture équipés de motorisations alternatives (1) , c'est-à-dire utilisant le gaz de pétrole liquéfié (GPL), l'électricité, le superéthanol (E85) ou le gaz naturel pour véhicules (GNV).

"Les véhicules fonctionnant au gaz de pétrole liquéfié sont ainsi passés de 0,1% à 3,4% des nouvelles immatriculations entre 2008 et 2010", rapporte le document, précisant que "ce sont surtout les ménages qui les ont achetés, incités par le bonus écologique. Les entreprises ont plutôt choisi des motorisations « tout électriques » ou hybrides".

Le tableau dépeint par le SOeS se démarque sensiblement de l'image d'Epinal qui place la voiture électrique au premier plan des véhicules alternatifs.

La prime à la casse a dopé les ventes

Le SOeS avance qu'en 2010, quelque 90.700 véhicules à motorisation alternative ont été immatriculés, soit plus de 4% des véhicules particuliers neufs vendus cette année là. "Ces immatriculations ont ainsi plus que doublé en 2009 puis en 2010, avec la mise en place du bonus-malus écologique fin 2007 puis de la prime à la casse fin 2008", commente la note.

Cependant, l'embellie a fait long feu et "en 2011, le nombre d'immatriculations de ces véhicules est retombé juste en dessous de son niveau de 2009 avec la diminution progressive puis la disparition du montant de la prime à la casse".

Les véhicules hybrides affichent une croissance des ventes "lente mais régulière", indiquent les services du ministère de l'Ecologie, précisant qu'"ils sont devenus de 2006 à 2008 la principale motorisation alternative, puis le sont redevenus en 2011, avec 16.300 véhicules vendus".

Quant aux véhicules à carburant modulable, c'est-à-dire ceux utilisant du superéthanol, les ventes ont représenté 21% des achats de véhicules alternatifs en 2007, première année de leur commercialisation. "Leur progression a ensuite été constante, même s'ils ne totalisent encore que 6.500 immatriculations neuves en 2011", avance la note.

Enfin, les voitures fonctionnant au GNV restent marginales avec 170 voitures vendues en 2011. Un chiffre inférieur aux 250 immatriculations enregistrées en 2006, année de leur arrivée sur le marché.

Le yo-yo du GPL

Les ventes de véhicules GPL ont sensiblement varié de 2003 à 2011. Elles ont tout d'abord stagné à environ 2.300 unités par an entre 2003 et 2008. En 2009 et 2010, elles sont décuplées atteignant respectivement 24.800 et 75.500 véhicules neufs vendus. En 2010, la part de marché des ces voitures culmine à 3,4% des immatriculations neuves, avant de retomber à 0,6% en 2011 avec 11.900 unités vendues.

L'évolution de la prime à la casse explique largement ces variations, puisque "la réduction de la prime à la casse de 1.000 à 700 euros au 1er avril 2010 a entraîné un pic des ventes de véhicules GPL en mars 2010". Un phénomène qui "s'est reproduit à chaque fois que ce dispositif est devenu moins généreux" : en juin 2010, en décembre 2010 et en mars 2011. Avec l'arrêt du bonus écologique de 2.000 euros pour les véhicules roulant au GPL, au GNV ou à l'électricité, le SOeS note qu'"entre avril et décembre 2011, seulement 1.500 véhicules GPL ont été immatriculés, soit 35 fois moins que sur la même période de 2010".

L'impact des aides publiques semble particulièrement marqué pour les ménages car "entre avril 2009 et mars 2011, période d'application conjointe de la prime à la casse et du bonus écologique, 97% des 109.400 véhicules GPL immatriculés ont été achetés par des ménages".

L'électrique peine à s'imposer

Le constat pour les véhicules électrique est morose. "Malgré le bonus spécifique de 5.000 euros, le coût élevé des batteries et le problème de la recharge ont freiné l'achat par les ménages de véhicules « tout électriques »", déplore le SOeS. Les ventes aux ménages sont en effet anecdotiques avec "seulement 87 immatriculations en 2011". En cause, notamment, des bornes publiques de recharge "actuellement trop rares pour garantir des recharges partielles à tout moment".

Par contre, elles ont plus de succès auprès des entreprises. "Les ventes de véhicules électriques ont décollé en 2011", indique la note précisant que "2.540 véhicules ont été immatriculés, dont 400 « Bluecar » destinés à la flotte du service d'autopartage Autolib' à Paris, contre 180 en 2010".

Si "le succès des motorisations alternatives auprès des entreprises s'explique [en partie] par le bénéfice tiré en termes d'image", l'étude du SOeS omet de signaler la place tenue par les grandes commandes passées par certaines entreprises, à l'image de la commande groupée pilotée par La Poste et coordonnée par la centrale d'achat Ugap…

1. Consulter le document.
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/Le_Point_Sur/2012/lps148-motorisations-alternatives.pdf

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question au journaliste Philippe Collet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager