La Convention alpine*, traité international qui concerne huit pays de l'arc alpin et ratifié par la France en 2006, prévoit, dans l'article 10 de son protocole consacré au tourisme, la création, dans l'espace alpin, de zones de tranquillité, où l'on renonce aux aménagements touristiques, rappelle l'association.
Les zones de tranquillité définissent des territoires où l'on renonce aux aménagements et aux équipements qui risquent de nuire à la tranquillité de la faune et des hommes. Elle correspond à des pratiques en vigueur dans les pays alpins de culture germanique, parmi lesquels l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche, précise l'association.
Dans le cadre de la présidence française de la Conférence alpine (novembre 2006 – mars 2009), Mountain Wilderness France a publié une étude qui fait l'état des lieux des zones existantes et élabore des propositions de délimitation des zones, appuyées sur une cartographie.
Dans cette enquête, Mountain Wilderness a mis en évidence un certain nombre de grands espaces dont l'association recommande notamment la désignation comme zone de tranquillité, dans les deux Régions Rhône Alpes et Provence Cote d' Azur qui se partagent le territoire alpin.
L'association préconise un travail d'approfondissement zone par zone avec une visée opérationnelle : périmètre cohérent, définition de la règle d'usage, mise en conformité des pratiques existantes, faisabilité politique, forme juridique. Mountain Wilderness recommande en outre l'outil de la directive paysagère, du même ordre juridique que la DTA (Directive Territoriale d'Aménagement) et sanctionnée par décret en Conseil d'Etat, et dont la démarche assure une large concertation. Elle nous paraît répondre au mieux à cette exigence de zones d'équilibre et de respiration qui permettent la contemplation et la découverte pour le bien être et l'équilibre des humains, a souligné l'association.
* Aux côtés de la France, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, le Liechtenstein, Monaco (1994), la Slovénie (1993) et la Suisse ont ratifié la convention alpine.
Article publié le 23 mars 2009