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Actu-Environnement

Été 2023 : des risques de tension hydrique dans le pourtour méditerranéen et le couloir rhodanien

Le second Comité d'anticipation et de suivi hydrologique a montré une situation qui s'annonce délicate notamment sur le pourtour méditerranéen et le couloir rhodanien. En tension dès à présent : les Pyrénées orientales. Christophe Béchu s'y est rendu.

Eau  |    |  D. Laperche

L'alerte, donnée dès le mois de février, se confirme désormais : l'été sera compliqué pour un certain nombre de départements notamment dans le pourtour méditerranéen et le couloir rhodanien pour ce qui concerne le partage de la ressource en eau.

D'ores et déjà, fin avril, des arrêtés de restrictions ont été pris dans 47 départements de la métropole avec différents niveaux de limitations : trois à un niveau de crise (les Bouches-du-Rhône, le Gard, le Var), huit d'alerte renforcée, neuf d'alerte et 27 de vigilance (incitation aux économies), selon le site Propluvi (1) a.  « Ces chiffres sont deux fois plus élevés que l'année dernière à la même époque, alors que nous ne sommes pas entrés dans le mois de mai, la situation n'est pas catastrophique partout mais elle est compliquée notamment dans le sud, a réagi Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, en marge du second Comité d'anticipation et de suivi hydrologique (Cash), à l'occasion d'un déplacement dans les Pyrénées-Orientales. Les indicateurs du bulletin national de situation hydrologique (BSH) du 13 avril montrent également que 75 % du niveau des nappes restent sur les normales mensuelles, contre 58 % à la même période l'année dernière. Une tendance confirmée cette fin avril par le BRGM.

Des points d'améliorations sont toutefois à noter : une grande partie de la France a pu bénéficier de précipitations exceptées sur le pourtour méditerranéen et près des Pyrénées. L'humidité des sols a ainsi regagné des niveaux proches de la normale au niveau national. Avec toutefois des secteurs qui restent en tension. « Les sols déjà secs fin mars se sont encore asséchés sur la Côte d'Azur, et de la Provence à la moyenne vallée du Rhône, et sont restés très sec autour du golfe du Lion, voire extrêmement secs sur le Languedoc-Roussillon, relève le BSH. Les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales sont particulièrement concernés, atteignant des valeurs record de faible humidité des sols superficiels. »

“ Nous sommes dans une situation comparable à un début de mois de juillet ” Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique
De la même manière, l'équivalent en eau du manteau neigeux est déficitaire sur la quasi-totalité des Alpes, de la chaîne pyrénéenne et l'ensemble du Jura. La situation est également préoccupante concernant le débit des cours d'eau. « Nous sommes dans une situation comparable à un début de mois de juillet alors que nous ne sommes qu'à la fin du mois d'avril, a pointé Christophe Béchu, qui en a profité pour faire un point d'avancement de quelques mesures prévues dans le cadre du plan eauDans ce contexte, la semaine prochaine, nous allons diffuser auprès de l'ensemble des préfets, le guide national sécheresse révisé qui rappelle les règles en fonction des niveaux - alerte, alerte renforcé et crise - en matière de nettoyage de voiture, de remplissage de piscine, d'irrigation. En parallèle, nous travaillons sur l'application qui doit sortir cet été qui permettra à chaque français de connaître les règles qui s'appliquent là où il se trouve car dans chaque département les situations sont diverses. »

Un suivi en temps réel des ruptures d'alimentation

Il a également indiqué qu'en juin, une cellule serait constituée au sein du ministère de la transition écologique pour suivre en temps réel le nombre de communes confrontées à des difficultés d'approvisionnement en eau potable, également dans une optique de gestion des incendies. « Le département des Pyrénées orientales est celui qui a connu le premier feu de l'été avec 900 hectares partis en fumée, a rappelé Christophe Béchu. C'est le département qui rencontre la situation la plus difficile avec le plus gros déficit pluviométrique avec quasiment pas d'eau depuis un an – et un mois d'avril, le plus sec depuis 1959 -, déjà 3500 habitants répartis dans 4 communes sont sans eau potable. Je suis venu ici pour rencontrer les acteurs et regarder ce qui a été mis en place. Ce que vivent les Pyrénées orientales aujourd'hui pourraient arriver dans d'autres territoires. » Le ministre a notamment salué les délibérations d'engagement volontaires prises dans 82 % des communes, la distribution de 20 000 mousseurs pour réduire la consommation d'eau des particuliers et les actions de la profession agricole qui a permis des baisses sur les niveaux de prélèvement.

« Je suis aussi venu m'inspirer de la manière dont la concertation avait été conçue par le préfet, des mesures qui ont été prises en avance de phase, des trous potentiels dans la raquette que nous avons au niveau national compte tenu de l'intensité de ces sécheresses, des besoins de solidarité qui peuvent exister … », a noté Christophe Béchu.

L'arrêté de restriction du département s'achève le 30 avril. Après la réunion du comité de ressource en eau cet après-midi, le préfet doit annoncer vendredi 28 avril le nouveau cadre pour faire face à la tension sur l'eau.

1. Consulter le site propluvia
http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr/propluvia/faces/public/carteNat.jsp

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