La température de l'eau comme indicateur de vigilance : c'est l'un des objectifs portés notamment par la Fédération nationale de la pêche en France (FNPF). « La température de l'eau doit être un thermomètre pour l'action », avait ainsi assuré Claude Roustan, son président, à l'occasion de leur congrès annuel. L'idée serait de s'appuyer sur cette information pour décider des mesures à prendre face à des épisodes de sécheresse. Comme peut l'être aujourd'hui le niveau des nappes lors des comités d'anticipation et de suivi hydrologique (Cash).
Aujourd'hui, des données sont déjà disponibles grâce notamment au réseau national température de l'Office français de la biodiversité (OFB) mais surtout par l'intermédiaire de celui des fédérations de pêche départementales. Différents acteurs administratifs, privés ou scientifiques contribuent également, mais dans une moindre mesure.
Désormais, l'idée serait d'établir une méthodologie pour homogénéiser et d'utiliser l'ensemble des informations recueillies de manière consolidée. Un groupe de travail national, piloté par l'OFB, a été constitué au début de l'été dans cet objectif.
Si les fédérations de pêcheurs appellent de leurs vœux la consolidation du réseau de suivi, elles souhaitent également bénéficier d'un coup de pouce financier. « La mise en place d'un observatoire qui permettra un suivi en temps réel demande des investissements, souligne Hamid Oumoussa, directeur général de la FNPF. Les redevances doivent permettre de financer cette offre de service. Nous demandons une baisse de la redevance à laquelle nous contribuons pour nous aider à participer à cet observatoire. »