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Actu-Environnement

Moins de 1% de produits bios servis dans les assiettes des restaurants collectifs

Si en 2008, plus du tiers des restaurants collectifs ont proposé des produits bios, l'introduction de ces aliments ne représente toutefois que moins de 1% des achats dans les établissements publics… loin des objectifs du Grenelle.

   
Moins de 1% de produits bios servis dans les assiettes des restaurants collectifs
© NL Shop
   
Plus d'un tiers des restaurants collectifs (administrations de l'Etat et des établissements publics), servent déjà du bio, selon une enquête de l'institut CSA présentée le 1er octobre par l'Agence Bio, groupement d'intérêt public pour la promotion de l'agriculture biologique.

0,63% de produits bios en restauration collective en 2008

Si en 2008, 36% des restaurants collectifs, soit environ 26.000 établissements (enseignement, entreprises, hôpitaux, maisons de retraite, casernes, prisons), ''proposent des produits bio à leurs convives, ne serait-ce que de temps en temps'', les aliments issus de l'agriculture biologique n'ont représenté que 0,63% des achats alimentaires. Dans le détail, on note 0,98% des achats de produits frais, 0,16% des achats de surgelés et 0,65% des produits d'épicerie. La restauration collective a ainsi consacré 44 millions d'euros à des produits bios, d'après l'enquête CSA menée du 18 février au 6 mars 2009 auprès de 400 restaurants.

D'ici 2012, 71% d'entre eux, estime l'agence, soit 7 restaurants collectifs sur 10 devraient proposer de la Bio. Rappelons que cette progression s'inscrit dans le cadre de la loi de mise en œuvre du Grenelle 1, concernant l'exemplarité de l'Etat, qui prévoit d'intégrer 20 % de produits biologiques dans la restauration collective en 2012. Les commandes de restauration collective publique comprendront des produits saisonniers mais aussi ceux ''à faible impact environnemental'', selon la circulaire ''Etat exemplaire'' diffusée en mai 2008 par le Premier Ministre François Fillon.

Les établissements scolaires proposent le plus de bio

Parmi les restaurants collectifs proposant des produits bio, ce sont les établissements scolaires qui arrivent en tête. 46% d'entre eux ont intégré au moins ponctuellement des produits biologiques dans leurs menus et 41% des structures publiques en font autant. Concernant les menus, une fois sur deux, c'est un ingrédient bio - le plus souvent une pomme ou un yaourt - qui est proposé. Dans 11% des cas, c'est un plat bio et dans 39% des cas, il s'agit de tout un menu bio.

Côté tarifs, la mise en place du bio a néanmoins, généré un surcoût de 23% en moyenne pour 86 % des établissements, qu'ils ont compensé notamment en limitant les gaspillages et en faisant des économies sur d'autres produits.

Les objectifs du Grenelle difficiles à atteindre en 2012

''La bio fait son chemin dans les assiettes des restaurants collectifs'', boostée par les mesures du Grenelle, estime l'Agence Bio, qui parle de ''réel essor depuis 2006''. Cette hausse de la demande, selon elle, s'accompagne de la progression des surfaces en conversion à l'agriculture biologique, en augmentation de 34,6% en 2008 par rapport à 2007 et de celle du nombre des producteurs bios (+ 11% en 2008). Toutefois, l'agriculture biologique peine toujours à répondre à la demande croissante des consommateurs français et les objectifs fixés par le Grenelle pour 2012 restent difficiles à atteindre. Si les surfaces bios ont représenté 2,12% de la surface agricole utilisée (SAU) en 2008 (contre 2% en 2007), elles devront atteindre les 6% en 2012, soit le triple.

De même que le taux en 2009 de produits bios dans la restauration collective publique avoisine actuellement les 1,7 % selon la directrice de l'Agence Bio, Elisabeth Mercier qui table sur seulement 4% en 2012 (contre les 20% attendus), soit 285 millions d'euros par an. ''Malgré un réel décollage reflétant la prise de conscience des agriculteurs ''conventionnels'', les efforts fournis pour développer l'agriculture biologique sont encore insuffisants'', a indiqué à l'AFP Dominique Marion, président de la Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France (FNAB). ''Les objectifs sont très ambitieux. On sera certainement en dessous mais c'est un bon déclic'', a souligné le président de la FNAB. ''Nous estimons que le virage est pris et que nous sommes entrés dans une phase de décollage'', a de son côté réitéré Elisabeth Mercier.

Selon la FNAB, le développement de pôles régionaux d'information sur la conversion et de la formation sont nécessaires pour répondre à la demande des consommateurs et aux objectifs du Grenelle 1. Néanmoins, une autre alternative s'offre à l'agriculture bio dans le cadre du ''projet de loi d'engagement national pour l'environnement'' Grenelle 2, actuellement en débat au Sénat, qui prévoit notamment de favoriser son développement afin de protéger 500 aires d'alimentation de captage d'eau potable d'ici 2012.

Réactions5 réactions à cet article

Que de chemin encore à parcourir

Je suis représentante des parents d'élèves de l'école de ma commune. Lorsque j'ai parlé de l'application des textes qui prévoient un repas bio par semaine à la cantine, j'ai senti que je venais d'une autre planète. Toutes les excuses ont été invoquées pour me dissuader de continuer dans ma démarche : les normes sanitaires, les coûts supplémentaires etc ...
Il faut dire que je suis dans une commune rurale et agricole où le bio fait encore figure d'extravagances pour gens de la ville.
J'y crois donc je vais encore cette année demander à faire avancer les choses mais ... que de chemin encore à parcourir

la raleuse | 08 octobre 2009 à 09h53 Signaler un contenu inapproprié
"Un travail opiniâtre vient à bout de tout"

En pratique,il est constaté que la demande est en constante augmentation mais que l'offre a beaucoup de mal à suivre, ce qui limite encore beaucoup notre champ d'action (Cuisine collective produisant 6000 repas/jour en restauration scolaire). De plus, sur notre région, l'Ile-de-France, bio et développement durable ne sont pas forcément synonymes, les circuits d'approvisionnement n'étant pas encore très courts, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais même si la tâche n'est pas facile, persévérons, nous sommes sur la bonne voie!

L4F | 09 octobre 2009 à 17h11 Signaler un contenu inapproprié
Re:Que de chemin encore à parcourir

Bonjour,

Je suis dans le même cas que vous... à Paris dans le 5e arrondissement, et pourtant j'obtiens les mêmes réponses. Pourtant le 2e arrt propose 44% de bio tandis que nous sommes à 1%!!! Il ne faut pas lacher et continuer à se battre pour nos enfants. Bon courage

Agnes | 11 octobre 2009 à 23h15 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Que de chemin encore à parcourir

Ces différences extrêmes au sein de Paris montrent que le résultat dépend avant tout de la bonne volonté des décideurs.

Lea | 12 octobre 2009 à 10h31 Signaler un contenu inapproprié
Des données plus précises que les votres.....

En 2012, les deux tiers des régions descendront au dessous des
1 % d'exploitants agricoles
Aujourd'hui, 20 % des exploitation produisent 80 % de la production nationale ( quelle que soit le type de production
et de produit)
Les SAFER tirent essentiellement leurs ressources de la vente de maisons ou de bâtiments pour faire des résidences secondaires ( achat- revente).
La plupart des restaurants scolaires ne proposent non pas des repas Bio,comment l entends souvent, et qui est une définition juridique précise, mais quelques ingrédients bio
de temps en temps: salade, courgette,fruit......en fait, c est la répartition de la pénurie !

FRancois01 | 23 novembre 2009 à 10h22 Signaler un contenu inapproprié

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