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Neuf projets retenus dans le cadre du programme de recherche ''ECOGER'' sur l'écologie des écosystèmes

L'INRA a présenté le bilan de son programme de recherche ''Ecologie pour la gestion des écosystèmes et de leurs ressources'' (ECOGER). Neuf projets ont été retenus rassemblant plus d'une centaine de chercheurs et bénéficiant d'un soutien de 3,7 M€.

A l'occasion du séminaire ''Nouveaux regards sur l'écologie des écosystèmes façonnés par l'homme'' qui s'est déroulé à Paris les 24 et 25 mars, l'Institut scientifique de recherche agronomique (INRA) a présenté le bilan de son programme de recherche ''Ecologie pour la gestion des écosystèmes et de leurs ressources''(ECOGER).

Ce programme, lancé en 2005 par l'INRA, avec le soutien de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), vise à développer des recherches sur la composante biologique des écosystèmes façonnés par les activités humaines, en particulier les environnements agricoles, les prairies, les forêts et les milieux aquatiques continentaux. C'est dans ce cadre qu'ont été retenus neuf projets rassemblant au total plusieurs centaines de chercheurs issus d'organismes de recherche, d'universités, de grandes écoles et d'organismes de développement et d'ingénierie. Ces projets ont bénéficié d'un soutien de 3,7 M€ hors salaire.

Organisation spatiale et génétique

Parmi les projets retenus, le programme ''Interpopger'' souligne l'importance de l'organisation spatiale (le paysage) dans le fonctionnement des agro-écosystèmes, indique l'INRA. Ce projet, coordonné par Catherine Bastien de l'Unité de Recherche ''Amélioration, Génétique et Physiologie Forestières''de l'INRA Orléans, s'est intéressé aux interactions entre les peupleraies naturelles et cultivées et les pressions évolutives liées à leurs modes de gestion.
Le programme a caractérisé les possibilités d'échanges de gènes entre des compartiments d'espèces de peupliers différentes. Les scientifiques ont démontré que le transfert de gènes entre deux peupleraies constituées de populations différentes - les peupliers sauvages ou noirs et les peupliers d'Italie - étaient de l'ordre de 6%, un pourcentage non négligeable, souligne l'INRA. Ces échanges de gènes des peupleraies sauvages s'avèrent être plus importants avec les peupleraies pourvues de peupliers d'Italie, qu'avec les peupleraies cultivées.
A l'aide de marqueurs moléculaires, les chercheurs vont désormais étudier les flux de gènes impliqués dans l'interaction du peuplier avec son agent pathogène, la rouille foliaire. En effet, explique l'INRA, les populations de ce pathogène présentes dans les peupleraies cultivées se révèlent agressives pour les peupleraies sauvages. Les scientifiques vont donc vérifier si les populations contenues dans le compartiment cultivé sont capables d'exercer des pressions de sélection sur les populations naturelles de peuplier noir menaçant le maintien de la diversité génétique existante.

Communautés microbiennes, fertilité et qualité des sols

Autre projet retenu : le programme ''Microger'' qui a mis en évidence l'impact des pratiques agricoles et sylvicoles sur les communautés microbiennes intervenant sur la fertilité et la qualité des sols.
Ce projet est coordonné par Francis Martin de l'Unité mixte de recherche (UMR) ''Interactions Arbre-Microorganismes'' à l'INRA Nancy, Philippe Lemanceau, de l'UMR ''Microbiologie du Sol et de l'Environnement'' à l'INRA Dijon, en partenariat notamment avec le CEA, le CIRAD et le CNRS. Les résultats du projet Microger ont montré que la substitution d'essences forestières sur le site atelier de Breuil dans la Nièvre, modifiait le fonctionnement du sol en agissant sur la présence, l'abondance et l'activité des organismes du sol.D'autres résultats obtenus ont permis de démontrer l'influence de la plante cultivée sur une parcelle sur la dynamique des communautés microbiennes (durant son cycle de développement mais aussi lors de l'apport de ses résidus dans le sol) par des modifications de la qualité du sol (phytosanitaire en particulier), a précisé l'INRA. Cet effet est spécifique à chaque plante. L'objectif des chercheurs est désormais d'identifier les pratiques agricoles et sylvicoles qui favorisent le développement des communautés microbiennes rendant les meilleurs services pour cet écosystème.

Lutte contre les insectes ravageurs

Parmi les autres programmes sélectionnés, notons également le projet ''Ecco des vergers'', coordonné par Françoise Lescourret et Benoît Sauphanor de l'Unité de recherche ''Plantes et Systèmes Horticoles'', à l'INRA Avignon.
Ce programme avait pour objectif d'étudier les liens des insectes ravageurs en vergers avec les arbres fruitiers et les organismes auxiliaires. Les chercheurs ont pu montrer que la résistance de l'arbre fruitier au puceron vert dépendait de l'état de la croissance de la plante et de la teneur en azote du sol. Ces travaux ont débouché sur la découverte d'un composé du métabolisme de défense des plantes capable de contribuer à la régulation des bioagresseurs, a souligné l'INRA. La structure des paysages s'avère également importante dans la lutte contre les insectes ravageurs. Ainsi, le carpocapse des pommes et des poires provoque davantage de dégâts dans les vergers lorsque ceux-ci ne sont pas délimités par des haies ou des bosquets, en raison de l'absence de refuge pour celui-ci.

À l'occasion de la présentation des résultats, Marion Guillou, présidente de l'INRA a souligné que le programme ECOGER a contribué de façon importante au rapprochement entre agronomie et écologie. Elle a souhaité le lancement d'une action ''structurée'' autour du CNRS et de l'INRA pour développer une ingénierie agro-écologique capable de répondre aux nouveaux défis pour l'agriculture et la forêt à haute valeur environnementale.

Réactions1 réaction à cet article

euréka!!

incroyable on s'intéresse enfin aux fonctionnements des ecosystémes et a l'interactivité entre les espéces!!!! peut etre va t'on enfin avoir l'humilité d'admettre que la nature est incroyablement bien faite mais aussi incroyablement complexe . Les scientifiques decouvre maintenant ce que les agriculteurs bio ,mais aussi les peuples indigénes ont compris depuis belle lurette,c'est hallucinant.Un peu plus de respect et d'humilité nous aurait epargné bien des désagréments.

lionel | 27 mars 2009 à 18h58 Signaler un contenu inapproprié

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