Favoriser la mise sur le marché de solutions innovantes en matière d'agriculture et d'agroalimentaire, répondant aux enjeux de la transition écologique dans ces deux secteurs : tel est l'objectif de l'appel à projets lancé, en juillet dernier, dans le cadre de France 2030 et rouvert, vendredi 30 septembre, par quatre ministres et un secrétaire d'État (Agriculture, Transition écologique, Santé, Industrie et Investissement).
Matériels performants et s'appuyant sur les sciences du vivant, solutions de lutte contre les aléas climatiques ou de traçabilité des aliments, élaboration de produits sains et durables... Doté d'une enveloppe de 200 millions d'euros, cet appel à projets destiné aux entreprises et aux collectifs vise ainsi à promouvoir de nouveaux systèmes de production, pratiques et des solutions de transformation, au bénéfice des agriculteurs, d'une part, des consommateurs, d'autre part.
Les projets individuels portés par les start-up, PME et autres ETI sont plus particulièrement destinés à valider des preuves de concept, à lever des verrous technologiques, à développer des prototypes ou à accélérer le passage du laboratoire à l'échelle industrielle : sur une durée maximale de quarante-huit mois et pour une assiette de dépenses totales de plus de 500 000 euros. Associant une entreprise et des partenaires – autre entreprise, institut technique, organisme de recherche, association, etc. –, les projets collaboratifs ont plutôt pour objectif de soutenir le développement de produits et de services innovants à haute valeur ajoutée, déjà opérationnels, viables sur les plans organisationnel, technique et économique. Prévus au plus pour cinq ans, ils nécessitent un investissement de plus de 2 millions d'euros.
L'aide apportée prendra la forme de subventions et d'avances récupérables. Trois dates de relève sont prévues : le 9 novembre 2022, les 8 mars et 13 juin 2023. Opérée pour le compte de l'État par Bpifrance, cette initiative prend la suite de deux premiers appels à projets lancés en novembre 2021 : « Besoins alimentaires de demain » et « Innover pour réussir la transition agroécologique ». Clos en juin dernier, ils avaient suscité le dépôt de 137 dossiers, dont la moitié portée par des acteurs émergents.