En 2013, à Varsovie (Pologne), les négociateurs avaient acté le principe d'engagements volontaires. Les pays qui le pouvaient devaient soumettre une « contribution » volontaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) le plus en avance possible de la Conférence de Paris (COP 21), planifiée en décembre 2015.
L'année 2015 a donc été rythmé par la publication de nombreuses contributions intentionnelles déterminées au niveau national (INDC, pour Intended Nationally Determined Contribution). En décembre, 183 pays ont répondu à l'appel et contribué. Ces INDC sont très variés : la réduction des émissions est exprimée en valeur absolue par rapport à une date (1990, par exemple) ou en valeur relative par rapport à un scénario au fil de l'eau ; les GES et les secteurs économiques couverts varient ; et les puits carbone forestiers sont parfois pris en compte.
Tous les gros émetteurs engagés
À l'issue de la Conférence de Paris, les négociateurs décident que ces contributions deviendront l'engagement officiel des États qui ratifieront l'Accord. En octobre 2019, la Russie (7,53 % des émissions mondiales) ratifie le texte. Aujourd'hui, 186 États, ainsi que l'Union européenne, ont ratifié l'Accord. La quasi-totalité des principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre appliquent dorénavant l'Accord et ont pris des engagements de réduction de leurs émissions. Seuls deux pays aux émissions représentant plus de 1 % des émissions mondiales manquent à l'appel : l'Iran (1,30 %) et la Turquie (1,24 %).
Reste le cas particulier des États-Unis (17,89 % des émissions mondiales) qui ont ratifié l'Accord en septembre 2016. En juin 2017, Donald Trump a annoncé son souhait de se désengager. Cette décision a été notifiée le 4 août 2017 à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) et a fait l'objet d'une demande officielle de retrait, le 4 novembre 2019. Ils pourront donc quitter l'Accord avant le 4 novembre 2020.