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Actu-Environnement

ZFE : seules Lyon et Paris restent concernées

Transport  |    |  N. Gorbatko

Le dispositif des zones à faibles émissions (ZFE) continue de se réduire comme peau de chagrin. Mardi 19 mars, à l'issue du troisième comité ministériel consacré au sujet réunissant les 42 agglomérations de plus de 150 000 habitants potentiellement concernés, le ministre de l'Écologie, Christophe Béchu, a annoncé retirer Marseille, Rouen et Strasbourg de la liste des « territoires ZFE effectifs ». Raison invoquée : l'amélioration de la qualité de leur air, leur permettant de ne plus dépasser régulièrement les normes en vigueur. Sans plus de précision.

Désormais, seules Lyon et Paris se verront dans l'obligation d'exclure de leur zone les voitures diesel de plus de quatorze ans et les voitures à essence de plus de dix-neuf ans (Crit'Air 3), à partir du 1er janvier 2025. Les 40 autres métropoles considérées aujourd'hui comme des « territoires de vigilance » pourront se contenter de maintenir les restrictions déjà en place. Une décision regrettée par Tony Renucci, directeur général de l'association Respire, qui souligne que la qualité de l'air y reste très mauvaise. Pour rappel, les normes en vigueur au sein de l'Union européenne devraient devenir plus exigeantes en 2030, mais elles resteront toujours largement en deçà des préconisations de l'Organisation mondiale de la santé.

Lors de ce comité ministériel, la question de l'harmonisation des réglementations entre agglomérations proches a été évoquée, pour faciliter le transport de fret notamment. Des fiches pratiques seront mises à disposition des collectivités à cet effet. Pas question en revanche de modifier les fondements de la vignette Crit'Air comme le proposent certains acteurs de la mobilité tels que le syndicat patronal Mobilians, a précisé Christophe Béchu. Le ministre a par ailleurs annoncé aux élus que le radar de contrôle avec lecture automatique des plaques est en phase d'homologation et devrait être livré à ceux qui souhaitent en faire l'acquisition début 2026. Puisées dans les recommandations du rapport de Jean-Luc Moudenc et Anne-Marie Jean, présenté au Gouvernement en juillet dernier, ou dans celles de l'étude de Barbara Pompili publiée trois mois plus tard, d'autres annonces pourraient suivre dans les semaines à venir pour faciliter encore la mise en place de ces zones à accès restreint.

Réactions3 réactions à cet article

Un immense dilemme dans les métropoles. Les gros budgets, ceux qui peuvent acheter des véhicules "propres" achètent aussi la plupart des logements en vente pour les dédier à la location touristique de luxe.
Résultat les petits budgets qui sont les travailleurs indispensables au maintient social économique et culturel ne peuvent plus se loger près de leur travail et disposent de véhicules souvent montré du doigt faute de moyen financier.
Et que dire des transports collectifs quasi inexistant là ou les loyers sont abordable par le "petit peuple".
Tout est à revoir et l'inévitable est en train d'arriver à grand pas!

ouragan | 21 mars 2024 à 09h09 Signaler un contenu inapproprié

J'ai un véhicule sans vignette Critair pour la seule raison qu'il a plus de 20 ans : il produit moins de CO2 qu'un SUV hybride qui a une vignette 1. J'habite en petite couronne parisienne. Je n'utilise ce véhicule que pour m'échapper de la région parisienne pendant mes loisirs : à chaque trajet, je parcours 8 km aller-retour pour sortir de la ZFE, on est à moins de 100 km par an dans la dite-ZFE. A moins d'accepter de payer 135€ d'amende à chaque trajet (il y aura des détecteurs de plaques automatiques), je vais devoir mettre ce véhicule en fort bon état et qui marche parfaitement bien à la poubelle. Je n'ai pas le budget pour le remplacer, et par dessus tout le bilan carbone du remplacement serait lamentable. Voilà le genre d'aberration qu'on nous promet. Tout ça pour enrichir l'industrie auto, ne pas se leurrer.

dmg | 21 mars 2024 à 17h21 Signaler un contenu inapproprié

Si je suis l'accroche de cet article, ma première pensée a été de me dire que c'est un très mauvais signal pour le développement des transports en commun dans les agglomérations.

A lire et relire cet article, j'avoue que je reste perplexe puisque je note que les vignettes CRIT'AIR restent d'actualité et que les radars de plaque peuvent toujours être utliisés..... vous conviendrez que c'est un peu en contresens de l'accroche.

L'air de Stras s'est amélioré.... si on le dit, après tout. En lisant régulièrement la PQR, et notamment les cartes d'indication de qualité de l'air alsacien, ce n'est pas franchement ce qui ressort le plus! On verra d'ici à 3 mois....

nimb | 24 mars 2024 à 07h14 Signaler un contenu inapproprié

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