Pour atteindre cet objectif, le Président mise sur les nouvelles mesures législatives issues du Grenelle de l'environnement. Il a d'ailleurs assuré que le projet de loi Grenelle 1 serait définitivement adopté avant l'été et le projet de loi Grenelle 2 avant la fin de l'année 2009.
Nicolas Sarkozy veut donner la priorité à l'énergie solaire, aux agrocarburants de deuxième génération et aux énergies marines. Pour l'INES, le Président promet une augmentation du nombre de chercheurs qui passerait à 500 d'ici 2013 contre à peine une centaine à l'heure actuelle. Vous aurez les moyens, a-t-il assuré aux chercheurs de l'INES.
Pour les autres filières, il évoque la création de plate-forme technologique à l'image de l'INES autour de l'IFP et de l'INRA pour les agrocarburants de 2e génération et de l'Ifremer pour les énergies marines.
Pour assurer la pérennité des filières, Nicolas Sarkozy promet un fort soutien public à travers un tarif d'achat de l'électricité produite maintenu jusqu'en 2012, un état exemplaire pour ses bâtiments et confirme le soutien en direction de la biomasse et du bois-énergie annoncé fin mai. En contrepartie, il veut des emplois : on fait le choix sans retour de développer les énergies renouvelables, on vous garantira les prix mais on veut que des emplois soient créés dans notre pays.
Le Président souhaite également organiser des Etats généraux des énergies renouvelables et demande pour cela à son ministre du développement durable Jean-Louis Borloo et à sa secrétaire d'état à l'écologie Chantal Jouanno de revoir tous les dispositifs de soutien aux énergies renouvelables, les procédures et de décider dans trois mois celles qui s'avèrent obsolètes et celles qu'il faut pérenniser.
Effet d'annonce ?
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) se prépare à participer activement aux Etats Généraux des énergies renouvelables annoncés par le Président de la République. Selon l'organisation professionnelle qui regroupe des industriels des filières énergies renouvelables, ceux-ci permettront de développer plus vite encore les différentes filières.
Pour Agir pour l'environnement, la visite du Président à l'INES ressemble à du Greenwasching : durant plus de deux ans, le Chef de l'Etat aura eu pour seule ambition de vendre des réacteurs nucléaires à tout ce que compte la planète de dictateurs et chefs d'Etat autoritaires. A cet égard, une simple visite présidentielle ne saurait servir de solde de tout compte et faire oublier que Nicolas Sarkozy est avant tout et depuis longtemps un VRP du lobby nucléaire. L'association appelle donc le Président de la République à renoncer à la construction des deux EPR inutiles et coûteux, seul moyen réel et sérieux d'atteindre nos objectifs européens en matière de développement des énergies renouvelables.
Du côté des Verts, on émet des doutes quant à la capacité de financement des belles paroles gouvernementales. Dans un contexte de déficit budgétaire aggravé par la crise financière et économique, le parti écologiste s'interroge sur l'endroit où trouver les milliards pour les renouvelables si l'on maintient les financements faramineux destinés à la construction de nouvelles centrales EPR.