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Biodiversité : les ministres de l'environnement de l'UE réfléchissent à de nouveaux objectifs post-2010

Alors que l'objectif initial visant à enrayer l'érosion de la biodiversité d'ici 2010 ne sera pas atteint dans l'Union européenne, les 27 ministres de l'environnement avaient réitéré en juin la nécessité d'établir, à la mi-2010 au plus tard de nouveaux objectifs pour empêcher la destruction des ressources végétales et animales. La France avait de son côté rappelé sa volonté de créer, au plus tard en 2010, une interface science-politique pour la biodiversité, c'est-à-dire un GIEC de la biodiversité.

Dans cette perspective, les ministres de l'environnement et autres représentants des états membres de l'UE se sont de nouveau réunis du 7 au 9 septembre à Strömstad (Suède), à l'occasion de la conférence ''Visions sur la biodiversité après 2010'', organisée par la présidence suédoise de l'Union européenne. Au cours de cette réunion, le Conseil Environnement a étudié le rôle crucial de la biodiversité et des écosystèmes sur leur adaptation possible et la limitation des changements climatiques. Il a en outre analysé les liens existant entre la biodiversité, les services écosystémiques, les changements climatiques et le bien être humain.

L'économiste indien Pavan Sukhdev, qui encadre les travaux du TEEB (l'Économie des écosystèmes et de la biodiversité), a également présenté la valeur économique de la forêt tropicale et de la barrière de corail, qui sont toutes deux menacées par les changements climatiques. Rappelons que le rapport Sukhdev souligne que la perte de la biodiversité coûterait 3.100 milliards € par an à l'échelle mondiale, soit 6% du PIB mondial en 2050. Le rapport du TEEB montre que le fait que notre écosystème perde chaque année de ses capacités a des répercussions économiques bien plus graves que celle de la crises financière actuelle. Cela renforce encore plus l'idée qu'il est urgent d'agir et de modifier notre comportement vis à vis de ce que la nature nous offre généreusement. Nous devons utiliser notre écosystème, sans pour autant abuser des ressources de la nature, a déclaré le ministre suédois de l'environnement Andreas Carlgren.

De son côté, si la Secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno a souligné le 8 septembre le besoin de réviser notre fiscalité, nos subventions, de concevoir des mécanismes de paiement pour les services écosystémiques ou l'intégration de la biodiversité dans la comptabilité des entreprises, elle a rejeté l'idée de faire entrer la nature dans un système de marché. La crise de la biodiversité sera la première crise écologique, a-t-elle prévenu, en réitérant la création d'un GIEC de la biodiversité qui était la priorité des priorités, aux côtés d'une Organisation mondiale de l'environnement, selon elle, incontournable.

La 10e Conférence des signataires de la Convention sur la diversité biologique (CDB) se tiendra en octobre 2010 à Nagoya au Japon.

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