"J'ai rencontré il y a deux jours les ministres de l'Industrie et de l'Environnement allemands, en présence d'Emmanuel Macron, et je leur ai demandé (…) que nous travaillions ensemble à la mutation du site [de Fessenheim]. Je peux vous annoncer la mise en place d'un groupe de travail commun", a déclaré Ségolène Royal au Grand jury RTL-Le Figaro-LCI, le 10 avril. La ministre de l'Environnement a indiqué que les réflexions portaient sur la création de deux filières industrielles sur le bassin d'emploi de Fessenheim : l'installation d'une usine de véhicules électriques Tesla et/ou d'une usine de construction de batteries de troisième génération. "Je vais me battre pour ça et je rencontre [les dirigeants de Tesla] prochainement", a souligné la ministre. Les gouvernements français et allemand pensent également faire de Fessenheim un site pilote de démantèlement de centrales nucléaires. Selon l'Institut national de la statistique (Insee), près de 2.000 emplois directs, indirects ou induits dépendent de cette centrale.
Sur ce dossier, Ségolène Royal a par ailleurs indiqué vouloir accélérer les choses : "Je mets la pression sur EDF pour que les études complémentaires soient mises sur la table et pour que le gouvernement puisse, avant l'été, prendre le décret d'arrêt de l'autorisation de l'exploitation de Fessenheim".