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Actu-Environnement

Quand les égouts servent à chauffer un centre aquatique !

Le centre aquatique d'Arras est désormais chauffé par les eaux résiduelles de la communauté urbaine. Ce système, baptisé Energido, couvre 75% du besoin annuel en gaz de ce bâtiment très énergivore par nature.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  M. Sader

La communauté urbaine d'Arras sait désormais quoi faire des calories de ses eaux usées ! Grâce au dispositif Energido, la chaleur des eaux usées est valorisée pour chauffer les espaces aquatiques d'Aquarena, un complexe de 4000 m2.

L'installation du système portée par Veolia a été facilitée par la proximité des lieux. Le bassin de stockage de 20.000 m3 est en effet situé à quelques centaines de mètres du centre. En son sein, se trouve le système Energido composé de groupes de pompage qui permettent de dériver une partie du flux d'eaux usées. Celles-ci sont broyées et acheminées vers un échangeur spiralé à l'intérieur duquel sont échangées les calories entre l'eau résiduelle et un fluide calo-porteur, de l'eau glycolée. Le système constitue donc un bon moyen de valoriser l'énergie fatale naturellement contenue dans ces eaux usées puisqu'elles proviennent des habitations (cuisines, salles de bain…), mais aussi du fait de l'activité biologique naturelle (processus exothermique) de dégradation des matières organiques en suspension par des bactéries.

Porteuse des calories, cette eau glycolée est ensuite transférée en souterrain jusqu'au centre aquatique où des pompes à chaleur récupèrent l'énergie et la transfèrent vers le système de chauffe des bassins aquatiques. Avec une puissance délivrée annuelle de 1.000 MWh, Energido devrait couvrir 75% du besoin annuel en gaz d'Aquarena. La réduction des émissions de gaz à effet de serre est, quant à elle estimée à 60%. De quoi réjouir la communauté urbaine d'Arras pour qui l'opération a été gratuite. Il aura fallu 600.000 euros et moins d'un an de travaux pour réaliser ce dispositif dont 40% ont été financés par le fonds chaleur de l'Ademe et le reste par le délégataire (Veolia).

Réactions3 réactions à cet article

Ce que l'on ne sait pas c'est a qui revient la chaleur produite?
C'est à dire qui est propriétaire de la chaleur produite, est-ce la communauté urbaine d'Arras ou Véolia ?
Mais à mon avis, si Véolia avait financé 360 K.Euros elle ne va pas accepter de céder gratuitement ce qu'elle a produit. Donc, si c'est le cas, la communauté n'en gagne rien mais à part la publicité de ses responsables qui mangeront encore plus.
Le citoyen lambda ne verra pas sa facture diminuer mais au contraire augmenter pour financer les actionnaires de Véolia.....

skeng | 11 septembre 2014 à 09h28 Signaler un contenu inapproprié

Investissement : J'ai bien entendu 600 000 euros.
En supposant que ce centre aquatique ait été chauffé de manière "traditionnelle" quelle aurait été la facture annuelle ?
Ce n'est pas pour faire du mauvais esprit, mais la Ville d'Arras aurait été bien inspirée d'être transparente sur ce point. Quand on veut "vendre" une solution il paraît intelligent d'en annoncer le prix à ses clients.

Jean-Claude Herrenschmidt | 11 septembre 2014 à 10h40 Signaler un contenu inapproprié

Les partenariats public-privé sont toujours sujet à caution, il est vrai qu'en général dans ce cas les bénéfices sont privés et les déficits sont publics. Mais quelles sont les autres solutions pour financer des équipements coûteux ? L'endettement public est déjà si important. La question est de savoir si l'énergie revendue par Véolia coûte moins cher à la communauté urbaine qu'une autre source d'énergie renouvelable.
Cependant, regardons l'aspect positif, cette innovation peut être étendue à d'autres territoires si elle se révèle efficace. Elle contribue à la réduction des émissions des gaz à effet de serre, et là le citoyen lambda est gagnant.

Patoukera | 11 septembre 2014 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

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