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Conseil national de l'industrie : des engagements et des soutiens

Un bilan positif en termes d'engagements, des soutiens réaffirmés et les prémisses d'une stratégie française en termes de capture et de stockage du carbone : le Gouvernement voit l'avenir industriel du pays en vert.

Gouvernance  |    |  N. Gorbatko
Conseil national de l'industrie : des engagements et des soutiens

Preuve du soutien fort de l'État à une filière aéronautique française en pleine phase ascensionnelle en termes de décarbonation, c'est au salon du Bourget que la Première ministre, Élisabeth Borne, a choisi de tenir son « Conseil national de l'industrie », ce vendredi 23 juin, en présence des représentants des filières, des syndicats, des associations de collectivités et des institutions d'accompagnement, comme l'Ademe ou Bpifrance. Une réunion particulièrement chargée, puisque son programme comporte de gros dossiers, tous globalement liés à la planification écologique : un point sur l'avancement des feuilles de route de décarbonation des différentes filières et de celles des 50 plus grands sites les plus émetteurs ; un examen des moyens mis à leur disposition par l'État ; des échanges sur les leviers à mettre en œuvre pour accélérer le mouvement ; la question du foncier et des besoins en électricité et en biomasse du secteur (30 TWh supplémentaires en électricité et 10 TWh en énergie biomasse et déchets).

Des engagements significatifs

Du côté des filières, les démarches ont été saluées par les services d'Élisabeth Borne, notamment pour les plus émissives : la chimie, l'agroalimentaire, les mines et métallurgie ou encore le ciment. « Les engagements sont très significatifs, indique-t-on à Matignon. Pour les filières de l'agroalimentaire ou de la chimie, toutes deux fortement émettrices, ils atteignent par exemple 50 %. » Représentant à eux seuls la moitié de la production de carbone de l'industrie, les 50 sites les plus émetteurs avaient été réunis, en novembre dernier, par le président de la République, Emmanuel Macron, pour lancer un travail sur leur trajectoire, avec les services de l'État. Six mois après, leurs propositions sont également appréciées. « Il se sont fortement engagés dans cette démarche, soulignent les conseillers. En termes d'objectifs, 45 % de baisse de leurs émissions en 2030 et 80 % en 2050, les engagements sont atteints. »

“ En termes d'objectifs, les engagements sont atteints ” Matignon

Principaux leviers identifiés par ces entreprises : l'électrification de leurs procédés, l'efficacité énergétique, les économies de chaleur, l'utilisation du biogaz, celle de l'hydrogène, avec un décalage dans le temps plus important que prévu, mais aussi le stockage du carbone. « Une solution largement mise en avant comme étant nécessaire pour atteindre les objectifs quoique réservée aux émissions incompressibles, comme celles issues de la production de ciment », notent les conseillers d'Élisabeth Borne.

La capture du carbone devient stratégique

Ce sujet, maintenant propulsé au rang de stratégique, un peu comme l'hydrogène en 2020, fera désormais l'objet d'études et d'une concertation (1) , ouverte jusqu'au 29 septembre prochain, afin de définir, notamment, les modèles économiques, les mécanismes d'appui et les infrastructures à mettre en place. Pour soutenir ces promesses, la Première ministre a annoncé plusieurs dispositifs, inscrits dans l'enveloppe France 2030 : un appel d'offres sur les grands projets de décarbonation et les technologies à un stade développement précoce (Decarb-IND+), un autre sur la chaleur biomasse industrielle (AO BCIAT) et la reconduction de dispositifs de cofinancement pour les sites plus petits (Decarb-IND). Un mécanisme de « contrats pour différence » sera par ailleurs étudié. Destiné à financer des investissements importants « sensibles au prix du carbone », il doit encore être notifié à la Commission européenne. Coût estimé de ces aides : 1 milliard d'euros sous forme notamment d'appels à projets.

Quant à la question du foncier industriel, elle fera l'objet d'une stratégie nationale. Une mission en cours devrait remettre son rapport très prochainement. Un cahier des charges pour la relance du dispositif « Territoires d'industrie » est à l'ordre du jour.  « La coconstruction entre l'état et les industries progresse », résume-t-on à Matignon.

1. Accéder à la consultation
https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/lancement-d-une-consultation-sur-la-strategie-nati

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