Les 150 participants à la Convention citoyenne pour le climat ont été tirés au sort, annonce, ce 1er octobre, le comité de gouvernance de la Convention. La campagne d'appel téléphonique pour recruter ces citoyens volontaires avait débuté le 26 août dernier. Ils seront chargés de formuler des mesures pour lutter contre le changement climatique en France.
Les participants sont 51 % de femmes contre 49 % d'hommes, répartis selon six tranches d'âge (de 16 ans à 65 ans et plus). Parmi les autres critères pris en compte : le niveau de diplôme (26 % sont sans diplôme ou titulaires du brevet et 13 % sont étudiants notamment) et la catégorie socioprofessionnelle (27 % sont retraités, 10 % ouvriers, 18 % inactifs, 9 % cadres supérieurs ou un agriculteur). Figure aussi la localisation géographique avec cinq représentants pour les Outre-Mer et un pour la Corse. De même, 62 % des citoyens sont issus des pôles urbains et 20 % résident en Île-de-France notamment. Ces 150 citoyens bénéficieront d'une indemnisation, sur le modèle des jurés d'assises (86 euros par jour à quoi s'ajoute une indemnité de perte de revenu). Les frais de transport, d'hébergement et de restauration seront également pris en charge et une indemnité de garde d'enfants sera mise en place.
Les membres de la Convention citoyenne pour le climat se réuniront pour la première fois les 4, 5 et 6 octobre à Paris. Son organisation a été confiée au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Les travaux de la Convention doivent contribuer à la baisse des émissions françaises de gaz à effet de serre d'au moins 40 % en 2030 par rapport à 1990. La Convention pourra traiter des questions relatives aux économies d'énergie, à la rénovation thermique des logements, à l'agriculture, aux mobilités, à la fiscalité écologique « et à tout autre verrou ou levier d'action qu'elle jugera pertinent ». Six week-ends de trois jours de travail sont programmés au Cese. Les débats seront pilotés par le comité de gouvernance de la Convention qui est co-présidé par Thierry Pech, directeur général de Terra Nova, et Laurence Tubiana, présidente directrice générale de la Fondation européenne pour le climat. Les citoyens travailleront à l'élaboration de propositions jusqu'au 26 janvier 2020. Les conclusions de la Convention seront rendues sous forme de propositions réglementaires, législatives et référendaires. Le gouvernement publiera ensuite un calendrier prévisionnel de mise en œuvre de ces propositions.