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Actu-Environnement

Dépollution de la raffinerie Petroplus : dernière ligne droite pour le chantier de réhabilitation

Commencé en 2015, le chantier de réhabilitation de l'ancienne raffinerie Petroplus de Petit-Couronne entame sa dernière phase de réhabilitation. L'implantation pressenti d'Amazon sur le site ne met pas tout le monde d'accord. Reportage près de Rouen.

Reportage vidéo  |  Aménagement  |    |  R. Pernot
Actu-Environnement le Mensuel N°416
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°416
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Après presque un siècle d'activités pétrolières, c'est un chantier de dépollution énorme : des tonnes de terres imbibées d'hydrocarbures, des centaines de kilomètres de canalisations et de pipelines pleins de produits pétroliers, de l'amiante… Les dernières cheminées sont tombées fin 2020 et la phase de dépollution des terres sur les 25 hectares où étaient implantées les unités de raffinage a été achevée récemment.

« Il y avait un "volume mort" d'hydrocarbures qui n'avait pas été pris en compte dans les estimations. On est passé de 60 puits estimés à plus de 530 aujourd'hui », précise Éric Branquet, expert en dépollution pour le compte de Valgo, en charge du chantier depuis 2014.

Les travaux d'aménagement se poursuivront jusqu'à l'année prochaine. Des entreprises s'installent au fur et à mesure sur les parcelles de terrain vendues. Parmi elles, le géant du commerce en ligne Amazon. Un projet de zone logistique de 50 000 m2 qui ne fait pas l'unanimité mais qui promet la création de plusieurs centaines d'emplois. Un argument de taille : « Les gens attendent qu'il se repasse quelque chose sur ce site. Ici le taux de chômage est entre 15 et 16 % donc les gens ce qu'ils attendent ce sont des emplois », insiste Xavier Faure, Premier adjoint au Maire de Petit-Couronne. Des recours ont été lancés par des associations contre l'implantation du géant numérique. Sont mis en cause le trafic engendré par les activités d'Amazon et un nombre d'emplois futurs surestimés.

Une équation économique parfois complexe pour les friches

Avec sa proximité avec le train, la Seine, la route et la ville de Rouen, tout favorise ici la renaissance économique, mais la grande majorité des friches industrielles ne bénéficient pas d'une situation géographique aussi attractive.

« Il faut être très clair, toutes les friches ne sont pas reconvertibles, avertit Éric Branquet. Bien entendu on peut faire d'une friche une zone écologique, mais si on parle d'une réhabilitation en vue d'un intérêt économique, il faut qu'un certain nombre de critères soient réunis, notamment une pression foncière qui génère une certaine valeur de sortie du terrain, qui permet d'équilibrer les coûts engagés notamment pour la dépollution»

Un rapport parlementaire présenté cette année estime à 5 000 le nombre de sites industriels en friche rien qu'en Seine-Maritime. Pour l'ancienne raffinerie de Petit-Couronne la fin du chantier est prévue pour l'été 2022.

Réactions5 réactions à cet article

Bonjour, qui paye la dépollution ? est-ce un site orphelin ?

Amazon détruit des emplois en faisant la balance création/destruction, dans le petit commerce notamment. Cf. les travaux des amis de la Terre Alma Dufour notamment.

HMH | 10 juillet 2021 à 09h01 Signaler un contenu inapproprié

"un chantier de dépollution énorme" mais une toute petite rigolade a coté de la dépollution des centrales nucléaires ... Pour dépolluer un site nucléaire il faut juste le mettre sous cloche et surtout ne toucher à rien ... comme à Tchernobyl ! La mise sous cloche va nous couter des milliards et plusieurs générations ... La France est le pays des lumières pas du nucléaire ...

laurent | 12 juillet 2021 à 09h29 Signaler un contenu inapproprié

Ca prouve bien qu'il y a encore beaucoup de place pour construire en France au lieu de s'attaquer aux terres agricoles, surtout en Normandie dernier rempart au changement climatique.
Souhaitons qu'il ne subissent pas nos problèmes en Pays de La Loire: un chômage endémique en cause d'une gestion contreproductive, on a cherché à augmenter artificiellement la population, dans les chefs-lieux mais pas dans les villages qui ont régressé.
Exemple mon gendre quasiment 1 an sans taffer il vit au Mans, un copain de teuf de mon fils arrive chez-lui par hasard, il est du nord chômage depuis x années, le village relou 400 habitants, pôle emploi lui trouve une place sympa en 15 jours.

pemmore | 12 juillet 2021 à 11h00 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour, c'est l'entreprise Valgo en charge du chantier qui a financé la dépollution pour un coût s'élevant à 60 millions d'euros.

Romain Pernot Romain Pernot
12 juillet 2021 à 18h16
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Le reportage retranscrit bien le contexte, merci à M.Pernot de le publier. Désormais, le matin, quand elle se réveille, l'agglo ne sent plus la Shell en ouvrant ses fenêtres, il lui reste alors peut être les effluves de Cacao Barry, plus agréable. A mon époque rouennaise, il y a 30 ans, au labo, on parlait en souriant du peu de flotte qu'il restait dans la nappe d'hydrocarbures, par là bas (pour paraphraser le fait d'une nappe phréatique polluée). L'aspect économique et social de cette fermeture est en effet non négligeable. S'il fallait que toute cette zone industrielle de Rouen Sud ferme, ce serait une agglo complètement décimée qui serait mise en fragilité. Les arguments anti A valent ce qu'ils valent.... par contre, mettre en avant l'aspect trafic routier n'est, à mon sens, pas le meilleur cheval de bataille. Cette zone est réellement proche de l'autoroute A13 et de la rocade Sud, ce n'est pas là que ce situent en majorité les habitats et donc les nuisances, mais bien plus au Nord. Il aurait été intéressant que les opposants donnent des pistes pragmatiques (et quantitatives) aptes à remplacer A.

nimb | 13 juillet 2021 à 21h26 Signaler un contenu inapproprié

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