La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal veut étudier des solutions alternatives au projet de destruction des barrages hydroélectriques de Vézins et de la Roche-qui-Boit sur la Sélune (Manche). La commission d'enquête publique a donné un avis favorable au démantèlement de ces barrages qui vise à améliorer la qualité de l'eau de la Sélune et permettre le passage des poissons migrateurs.
En visite à Isigny-le-Buat (Manche), la ministre a demandé le 4 décembre "des expertises sur le potentiel de production d'hydroélectricité" de ces barrages, rapporte l'AFP. Ils produisaient en 2012, 0,04% de la production électrique française.
Mme Royal veut également étudier les possibilités d'améliorer la qualité de l'eau sans détruire les ouvrages et des solutions pour permettre le passage des poissons. La ministre s'inquiète du coût d'arasement de ces infrastructures estimé à 38 millions d'euros auxquels il faut rajouter 15 millions d'euros pour renaturaliser le site. "Il faut que le rapport qualité-prix soit raisonnable. On ne met pas 53 millions d'euros pour faire passer les poissons", a déclaré Ségolène Royal, à l'issue d'une réunion avec les élus des villes concernées. La ministre a prévenu du risque que les sédiments libérés par la destruction des barrages aillent polluer la baie du Mont-Saint-Michel.
