Des traces d'organismes génétiquement modifiés (OGM) ont été retrouvées dans des semences de colza commercialisés par l'entreprise Bayer : c'est le constat qu'a fait la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) lors de son plan de contrôle pour 2018 des semences.
Celle-ci vérifie chaque année l'absence de contamination des lots de semences par des OGM ainsi que l'obligation d'autocontrôle qui incombe aux premiers metteurs en marché. Elle avait déjà pointé des contaminations en juin 2015 de cinq lots de semences. Pour 2018, l'OGM détecté est une semence de colza GT73, tolérant au glyphosate. Il proviendrait d'Argentine. La teneur détectée serait inférieure à 0,1 %, selon le ministère de l'Agriculture, son niveau précis est néanmoins "impossible à quantifier compte tenu de la très faible teneur".
Celui-ci est autorisé au niveau européen pour l'alimentation humaine et animale. Un étiquetage des produits doit informer le consommateur dès que la teneur en OGM dépasse les 0,9 %. Il est néanmoins interdit à la mise en culture.
Une partie des semences des lots avaient été semées lors de l'enquête de la DGCCRF. Le ministère chargé de l'agriculture a demandé à l'entreprise Bayer de les détruire avant la floraison. Les agriculteurs ne pourront pas semer du colza ou d'autres crucifères pendant 2 ans. Les services du ministère chargés de l'agriculture ont indiqué qu'ils réaliseraient des contrôles. Un peu plus de 7.300 hectares seraient concernés. Les semences non semées ont quant à elles été détruites.
Suite à cette découverte, la DGCCRF a mené des contrôles additionnels et retrouvé d'autres semences non-conformes. Au total, elle a demandé le retrait- rappel de 8 lots correspondant à 3.307 sacs de semences.