Les représentants des acteurs de la production, de la coopération agricole, des entreprises de l'alimentaire et de la distribution ont signé, le 14 novembre, une charte d'engagement pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises. Résultat de la première phase des travaux des états généraux de l'alimentation, elle reprend les principaux éléments de consensus. Outre une équitable répartition de la valeur et des prix justes pour les producteurs, les acteurs s'engagent à "mettre à la disposition du consommateur une alimentation saine, sûre, durable, accessible à tous en veillant à maintenir notre souveraineté alimentaire" et à "poursuivre la transformation des systèmes agricoles et agroalimentaires afin qu'ils soient hautement performants sur les plans économique, social, environnemental et sanitaire".
Premiers pas avant la loi, annoncée pour début 2018
Cettecharte constitue "un premier engagement avant la loi à venir annoncée par le Président de la République", réagit l'APCA dans un communiqué. "La loi devra ensuite sceller ces engagements". La Confédération paysanne attend aussi une concrétisation de ces engagements dans une future loi sur les revenus des paysans. Elle regrette cependant que, "du côté de l'État, rien n'a été encore clairement avancé concernant la rémunération des services environnementaux, les soutiens à l'agriculture biologique, la protection face aux importations déloyales sur le plan social ou environnemental, la réglementation des OGM cachés ou encore les modalités concrètes d'un appui financier et logistique aux circuits d'approvisionnement locaux". La deuxième phase des travaux des états généraux, ouverte jusqu'à fin 2017, doit aborder les problématiques d'une alimentation saine, sûre et durable.