Une concertation préalable de trois mois sera lancée d'ici à la fin 2023 sur le projet d'aménagement hydroélectrique sur le Rhône, baptisé Rhônergia. Etudié par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et le gestionnaire de réseau RTE à la demande de l'État, dans la foulée de l'adoption de la loi sur l'aménagement du Rhône en 2022, ce projet de centrale hydrolélectrique « au fil de l'eau » est situé au carrefour de l'Ain et de l'Isère, entre les communes de Saint-Romain-de-Jalionas (38) et Loyettes (01).
D'une puissance de 40 mégawatts (MW), cette installation comprendrait un barrage de basse chute (six mètres) et une usine de production d'électricité. Il nécessiterait une reprise du lit du fleuve en amont et en aval du barrage, sur près de 26 kilomètres, afin de constituer la chute d'eau et de créer une retenue de 20 millions de mètres cubes. Une digue d'environ quatre kilomètres serait également construite en amont de l'installation. Les études de faisabilité sont actuellement menées par la CNR et RTE.
La concertation préalable, menée sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), doit « permettre aux organisations et habitants du territoire d'échanger avec les maîtres d'ouvrage sur l'opportunité, les objectifs, les caractéristiques, les effets ou impacts et les alternatives à ce projet d'aménagement hydroélectrique », explique le communiqué de presse. Un site internet consacré à ce projet a, en parallèle, été lancé. L'État doit se prononcer, d'ici à mai 2024, sur la poursuite (ou non) de ce projet pour une mise en service de l'ouvrage au plus tard en 2033.
Selon les travaux préparatoires de la Stratégie énergie climat, la France pourrait développer 2 gigawatts (GW) d'hydroélectricité et 1,7 GW de Step (stockage électrique par pompage-turbinage) d'ici à 2035.