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Liste rouge de l'UICN, seize ans de suivi de la biodiversité

Depuis 2008, les scientifiques partenaires de l'UICN alimentent la liste rouge des espèces menacées. Véritable thermomètre de la biodiversité en France, l'outil permet de rendre compte des enjeux en quelques chiffres.

Infographie  |  Biodiversité  |    |  F. Roussel
Liste rouge de l'UICN, seize ans de suivi de la biodiversité

Où en est la France en matière de protection de ses espèces ? La liste rouge de l'UICN établie depuis 2008 un état des lieux. En seize ans, ce thermomètre de la biodiversité métropolitaine et ultramarine s'est assuré le concours de nouveaux experts et s'est élargi à de nouveaux territoires, afin de fournir une vue détaillée de la situation.

La liste rouge nationale est réalisée par le Comité français de l'UICN et l'unité PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD). Son élaboration se fonde sur une solide base scientifique et repose sur la mobilisation d'un large réseau d'experts, plus de 500 désormais. Le nombre d'espèces évaluées n'a donc fait que croître pour atteindre 17 300 en 2023, mettant en évidence que 2 900 d'entre elles sont menacées à des degrés divers, et 189 ont disparu. « Les résultats de la Liste rouge nationale font apparaître un niveau de menace marqué pour tous les groupes d'espèces de la faune et de la flore. Ils soulignent l'urgence de la situation et contribuent à identifier les priorités d'actions », résume le comité français de l'UICN.

C'est en effet l'une des missions de cet état des lieux : rendre compte pour orienter les politiques publiques. Surtout depuis que la loi biodiversité de 2016 impose la mise en place d'un plan d'action pour chaque espèce menacée, comme pour l'Apron du Rhône, la Couleuvre de Mayotte ou le Pétrel noir de Bourbon à La Réunion…

Autre rôle de cette liste, et non des moindres : fournir des arguments pour les études d'impact environnemental afin de préserver les espèces menacées des projets d'aménagement. La présence d'espèces protégées sur l'emplacement d'un projet est un facteur déterminant qui est souvent à l'origine de contentieux juridiques pouvant ralentir, voire remettre en question les projets.

Revers de la médaille : si la liste rouge donne une vision de plus en plus précise du niveau de menace, elle met aussi en évidence le manque de connaissance et une forme de sous-estimation de la situation. Avec plus de 3 200 espèces classées en catégorie « Données insuffisantes », le bilan permet d'identifier les priorités de connaissances pour les groupes d'espèces les plus méconnus. De quoi fournir aux scientifiques investis dans cette démarche un planning de recherche bien fourni pour les années à venir.

Réactions3 réactions à cet article

Madame Roussel, ce serait intéressant d'examiner de façon précise, cette nouvelle liste rouge actualisée, des 2903 espèces menacées. Sans citer de façon précise des groupes d'espèces, et ensuite chaque espèce, on ne met pas le doigt sur le problème, et pchitt, ça n'avance pas ! Parmi les libellules par exemple, la Cordulie à corps mince, menacée au Niveau National. projet après projet, elles disparaissent !! Cordialement

J Cl M 44 | 05 mars 2024 à 12h17 Signaler un contenu inapproprié

Dans un projet de carrière granulats, où 38 taxons protégés seraient potentiellement détruits, dans des boires, au bord du chemin des marais, dont l'étude d'impact n'a pas fait ressortir la particularité des " boires" et " marais" ! il a été répertorié 15 odonates , dont la plupart en chasse. Il est noté R : reproduction, Rp reproduction probable .
Agrion élégant Chasse Rp
Agrion de Vander Linden Chasse
Anax empereur Chasse R
Caloptéryx éclatant Chasse Rp
Cordulie à corps fin Chasse Rp (Rouge protégée National, sur fond jaune II, IV 2 LC VU X
Crocothémis écarlate Chasse
Gomphe gentil Chasse
Libellule fauve Chasse
Onychogomphe à pinces Chasse Rp
Orthétrum réticulé Chasse
Pennipatte bleuâtre Chasse R (en jaune LC
Pennipatte orangé Chasse R
Sympétrum méridional Chasse
Sympétrum sanguin Rp
Sympétrum strié Chasse
Malheureusement, il n'a été produit aucune étude sur ces odonates, "pas de bilan" car il y a bien des plans d'eau où les odonates se reproduisent, 7 plans d'eau sur un km2 à partir de l'emprise du projet, mais. "L’aire d’étude du projet couvre les terrains objet de la demande et les déborde sur une cinquantaine de mètres, hormis au niveau des plans d’eau privés (au sud et à l’ouest) et des jardins privés (à l’est).", donc les plans d'eau étant privés . "pas de bilan, même pour la Cordulie à corps fin Protégée au Niveau National. C'est ainsi que le porteur de projet se dédouane. Dérogation aux Espèces Protégées a été retirée, mais projet must go on !!!

J Cl M 44 | 06 mars 2024 à 12h02 Signaler un contenu inapproprié

Prenons un exemple concret : le saumon, les aloses, les lamproies marines sont des espèces classées en danger, menacées ou quasi menacées selon l'UICN. Mais en France on a toujours le droit de les pêcher dans la plupart des fleuves et de les commercialiser sur tout le territoire et à l'étranger. Dans le port de Bayonne on continue de poser des filets dérivants pour capturer les saumons et les vendre à de grands restaurants : un millier de prises déclarées chaque année, mais combien en réalité ? On voit là que les "bonnes tables" sont fréquentées par les décideurs.
Un courrier demandant l'arrêt de la capture et de la commercialisation pour ces trois espèces a été envoyé au ministère de l'agriculture et de la pêche par une association nationale, demandant un moratoire afin de sauver ce qui reste encore à sauver. Pas de réponse pour l'instant. La seule action entreprise par les pouvoirs publics a été jusqu'ici d'augmenter les alevinages, solution aussi facile, inefficace et contre-productive (dérives génétiques) que coûteuse et masquant les vraies solutions.
N'yen a pus? n'yaka en remet' ! dira le "bon sens" ? Et plus on en remet, moins il y en a.

petite bête | 06 mars 2024 à 12h28 Signaler un contenu inapproprié

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