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Qualité de l'air francilienne : des progrès et des efforts à poursuivre

Airparif publie son dernier inventaire des émissions polluantes et des gaz à effet de serre post-Covid. Des efforts restent à accomplir en matière de transport et de chauffage.

Transport  |    |  N. Gorbatko
Qualité de l'air francilienne : des progrès et des efforts à poursuivre

Les évaluations encourageantes d'Airparif en matière de pollution de l'air pour l'année 2021 se confirment. Publié ce vendredi 5 avril, le nouvel inventaire de l'association sur le territoire francilien révèle bien une poursuite de la baisse des émissions de polluants de l'air et de gaz à effet de serre en Île-de-France entre 2019 et 2021. À ne pas confondre avec les niveaux de concentration qui dépendent notamment de la météorologie. Durant cette période, les émissions de particules fines (PM) ont baissé de 4 % (-47 % entre 2005 et 2021) et celles de (NOx) de 10 % (-58 % entre 2005 et 2021).

Ces progrès s'expliquent en partie par le remplacement de véhicules diesel anciens par de plus récents, soumis à des normes Euro plus strictes, par la hausse de la part des véhicules essence au détriment du diesel et par une augmentation des immatriculations de véhicules hybrides et électriques. Une légère baisse du nombre de kilomètres parcourus en voiture est également enregistrée, accompagnant une forte diminution du trafic aérien, liée aux restrictions imposées durant la pandémie de Covid 19.

Les véhicules thermiques – à essence, diesel et gaz – restent en tête des sources polluantes puisqu'ils sont responsables de 47 % des émissions d'oxydes d'azote (NOx) et de 16 % des émissions de particules fine (PM 2,5), par la combustion des moteurs et l'abrasion des pneus, de freins et de la route.

Le chauffage laisse encore à désirer

À l'origine de 47 % des PM 2,5, Le chauffage au bois résidentiel participe aussi à la détérioration de la qualité de l'air, même si les équipements et l'isolation des logements s'améliorent. Quant au chauffage au gaz, il est la source de 12 % des NOx. Si son usage a globalement baissé pour les particuliers, ce gain a été contrebalancé par une hausse dans le secteur tertiaire. Dans des proportions moindres, il faut leur ajouter les activités de chantiers et les labours agricoles, également sources non négligeables de particules fines, ainsi que les activités aéroportuaires et industrielles, à l'origine d'une partie des NOx.

À noter : les émissions polluantes sont globalement plus importantes dans les départements de grande couronne (77, 78, 91, 95). Leur plus grande surface induit davantage d'installations émettrices (industries, centrales de traitement des déchets, plateformes aéroportuaires, raffineries…), de kilomètres de voirie et voies fluviales, mais également d'émissions naturelles et d'exploitations agricoles.

Afin de respecter les valeurs limites actuelles en 2030 en Île-de-France, Airparif estimait en 2023 qu'une baisse de 45 % des particules fines était nécessaire, notamment au cœur de l'agglomération parisienne où les niveaux de pollution de l'air sont les plus élevés. S'y ajoutait une réduction de 71 % des émissions NOx.

Respect global des engagements

Sur le moyen et long terme, l'ensemble de ces progrès, très conséquents, permet globalement à l'Ile-de-France de respecter les normes actuelles et ses engagements pour les polluants réglementés, à l'exception du dioxyde d'azote. Mais de gros efforts restent à faire. En effet, les développements des connaissances sur les effets de la pollution sur la santé, opérant en réalité à des niveaux beaucoup plus faibles, ont conduit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à recommander des seuils beaucoup plus bas. La prise en compte de ces préconisations a entrainé une révision de la Directive européenne sur l'air ambiant, avec la mise en place de valeurs limites plus restrictives en 2030.

Les émissions de gaz à effet de serre ont pour leur part diminué de 2 % en Île-de-France entre 2019 et 2021 (-24 % entre 2005 et 2021) si l'on prend en compte les émissions directes et les émissions indirectes dues à la consommation d'électricité et de chaleur produite hors du territoire. Cette évolution résulte notamment de l'usage de gaz fossile pour l'ensemble des moyens de chauffage et du nombre de kilomètres parcourus en moins en voiture et en avion, durant la pandémie de Covid. Un tiers de ces émissions (31 %) résulte de l'usage des véhicules à moteur thermique, 26 % du chauffage résidentiel et tertiaire au gaz et 11 % aux activités industrielles.

La prochaine mise à jour de l'inventaire d'Airparif, prévue pour 2025, permettra d'évaluer l'impact de la reprise, voire du développement de certaines activités sur la qualité de l'air. Ces données permettront aussi d'alimenter les débats de la COP régionale, tout juste lancée par le gouvernement et d'affiner l'élaboration des Plans de protection de l'atmosphère (PPA) et autres Plans territoriaux sur la qualité de l'air (PCAET), puis d'en suivre les progrès.

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