S'agissant de la réforme de la gouvernance internationale de l'environnement, la France soutient M. Steiner dans son action de réforme du PNUE qui est indispensable, selon le quai d'Orsay mais insuffisante face aux enjeux actuels. De ce fait le ministère des affaires étrangères soutient toujours l'idée d'une transformation du PNUE en véritable Organisation des Nations unies pour l'Environnement (ONUE), qui disposera, selon lui, avec des moyens rationalisés, de la visibilité et de l'autorité politique nécessaires pour répondre à l'ampleur des défis environnementaux que connaît la planète. Sous l'impulsion du Président de la République, Jacques Chirac, la France a engagé en 2002 une initiative diplomatique pour promouvoir la création d'une Organisation des Nations Unies pour l'Environnement, l'ONUE. Cette initiative propose le renforcement du mandat et des moyens d'action de l'actuel Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Une telle ONUE poursuivrait trois objectifs : donner plus de force politique à l'action internationale environnementale ; renforcer la cohérence de l'action internationale ; permettre aux pays en développement de construire et de mettre en œuvre leurs politiques nationales de l'environnement. En fait, cette nouvelle institution pourrait être dotée de pouvoirs comparables à ceux de l'Organisation mondiale de la santé ou de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
Rappelons que le PNUE dont le siège est à Nairobi, est pour l'heure la seule entité des Nations unies exclusivement dédiée aux questions d'environnement pour exercer des missions de veille, d'information, de formation et d'expertise.
Article publié le 20 juin 2007