L'accord supprimera progressivement l'utilisation de mercure dans les nouveaux thermomètres médicaux à usage professionnel et privé ainsi que dans tous les autres appareils de mesure, tels que les thermomètres d'appartement, les tensiomètres et (après deux ans) les baromètres vendus au grand public. Cette période de transition sera suffisante pour permettre aux fabricants de baromètres à mercure de s'adapter à la fabrication de produits alternatifs, indique la commission. Les objets d'antiquité ne seront pas touchés par la proposition.
Les États membres ont également marqué leur accord avec la directive, qui devrait donc bientôt entrer en vigueur. Sa transposition dans les législations nationales devra être effective un an après son entrée en vigueur. L'interdiction doit prendre effet dans les 18 mois suivant la transposition, ou deux ans pour les baromètres.
Le projet de directive visant à interdire ces instruments est un élément de la stratégie générale de l'UE sur le mercure. Un autre élément de cette stratégie a été adopté par le Parlement à Strasbourg lors de la session de juin, à savoir un règlement prohibant l'exportation et l'importation de mercure et réglementant les conditions de stockage. L'objectif de cette directive est de réduire la demande industrielle de mercure et, par là même, de réduire la quantité de mercure déversée dans l'environnement via le flux de déchets.
Actuellement, les thermomètres médicaux et les produits similaires finissent en général dans des décharges, avec un risque de lixiviation à long terme. Bien qu'une part croissante des équipements soit collectée et que le mercure soit récupéré, les émissions restent importantes.
L'interdiction devrait, selon la commission, permettre de réduire les émissions de mercure de 33 tonnes par an dans l'UE, 25 à 30 tonnes provenant des seuls thermomètres, pour lesquels il existe déjà des alternatives sûres.
Rappelons que le mercure et ses composés sont très toxiques pour l'être humain, les écosystèmes et la nature. Dans l'environnement, le mercure se transforme en méthylmercure, sa forme la plus toxique. Celui-ci se retrouve de façon concentrée dans les aliments, notamment dans les produits de la mer, ce qui rend particulièrement vulnérables les populations qui consomment beaucoup de produits de la mer, notamment dans les zones côtières de la Méditerranée.