Ce 29 juin, EDF a annoncé avoir déposé les demandes d'autorisation nécessaires à la construction de la première paire de réacteurs européens pressurisés de type 2 (EPR2). De ce fait, l'énergéticienne récemment renationalisée enclenche officiellement le processus de développement du « nouveau nucléaire » en France. En l'occurrence, son but est d'aboutir à l'installation de deux tranches EPR2 au sein de la centrale de Penly, en Seine-Maritime. « L'objectif est de lancer les travaux préparatoires mi-2024 », précise EDF, avec une mise en service à l'horizon 2035-2037. Pour rappel, le groupe compte poursuivre avec deux paires supplémentaires : la première à Gravelines (Nord) et la seconde au Bugey (Ain) ou à Tricastin (Drôme), « dans cet ordre ».
En attendant d'obtenir un avis favorable de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s'agissant de son projet à Penly, EDF s'engage à y « mener un projet exemplaire », sur le plan environnemental, « et à informer le public de manière transparente et continue des suites du débat public et du projet EPR2, mais aussi de concerter avec les publics du territoire sur la mise en œuvre de ses engagements sur toute la durée du projet ». Le ministère de la Transition énergétique a par ailleurs d'ores et déjà nommé Dominique Lepetit, ancien membre de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) de la région Normandie, en tant que représentant de l'État chargé du suivi et de la coordination de ce « grand chantier ».