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Actu-Environnement

Nucléaire : le Gouvernement finance huit « réacteurs innovants »

Energie  |    |  F. Gouty

Le 27 novembre, la veille de l'ouverture de la Word Nuclear Exhibition biannuelle de Paris-Villepinte, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, a annoncé les six nouveaux lauréats de l'appel à projets « Réacteurs nucléaires innovants ». Ce dernier, lancé en mars 2022 dans le cadre du plan France 2030 et clôturé en juin dernier, a été doté d'un budget de 500 millions d'euros (M€) pour soutenir des « innovations de rupture dans la R&D de la filière nucléaire française ». Il se déroule en trois phases de financement : un premier tri de maturation initiale puis, dès le début de l'année 2024, une étape de « preuve de concept », pour aboutir, à partir de 2026, à un prototypage final.

Le projet de « générateur thermique atomique » (GTA) à haute température (600 °C grâce à 15 mégawatts thermiques, MWth) de la start-up Jimmy ; le double-réacteur à neutrons rapides (110 mégawatts électriques, MWe) recyclé à partir des « assemblages usés d'anciens réacteurs à eau pressurisée » d'Otrera Nuclear Energy ; le réacteur modulaire destiné aux réseaux urbains de chaleur (70-110 °C, 30 MWth) de Calogena ; le réacteur à haute température (700 °C, 150 MWth) de Blue Capsule ; le double-réacteur à neutrons rapides (500 °C, 800 MWth) d'Hexana ; ainsi que le réacteur à fusion deutérium-tritium de type « stellarator » (une version hélicoïdale du tokamak) d'un gigawatt de Renaissance Fusion se partageront un soutien public de 77,2 M€. Ces six lauréats bénéficieront également d'aides supplémentaires de la part du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) s'élevant, au total, à 18,9 M€. Chacun devrait ainsi compter sur un financement moyen de 16 M€.

Ces six projets s'ajoutent à deux autres propositions de technologies préalablement sélectionnées : « l'Extrasmall Advanced Modular Reactor » (ou XAMR) de la société française Naarea, un microréacteur nucléaire à neutrons rapides utilisant des sels fondus issus de combustibles nucléaires usagés ; et le réacteur rapide refroidi au plomb (30 MWe) de l'entreprise italienne Newcleo. Ces deux lauréats bénéficient déjà d'un financement cumulé de 24,9 M€. À noter que 15 projets avaient initialement candidaté à l'appel à projets.

Le Gouvernement a, par ailleurs, saisi l'occasion pour confirmer trois autres financements. Le projet de multi-recyclage en réacteurs à eau pressurisé (MRREP) des matières nucléaies, porté par EDF, Framatome et Orano, sera soutenu à hauteur de 19 M€ par l'État. Pastis, le système expérimental d'acquisition passive de données pour améliorer la sûreté nucléaire, développé par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), bénéficiera de 9 M€. Enfin, 18,5 M€ iront au financement du futur « technocentre » d'EDF et d'Orano, un site industriel près de Fessenheim (Haut-Rhin) de recyclage des métaux à très faible activité radioactive.

Réactions4 réactions à cet article

Les centaines de millions d'euros ("un pognon de dingues") pleuvent sur le nucléaire pour des résultats hypothétiques dans plus de 10 ans alors que la crise climatique "c'est maintenant" et qu'il n'y a pas de ronds (soi-disant) pour les actions immédiates!

BIB57 | 29 novembre 2023 à 11h52 Signaler un contenu inapproprié

autant se construisent de "réacteurs innovants", autant devraient être supprimés de barrages hydroélectriques au moins à l'équivalent thermique.

babucologne | 30 novembre 2023 à 08h58 Signaler un contenu inapproprié

"Pastis", le bien nommé système expérimental d'acquisition passive de données pour améliorer la sûreté nucléaire est piloté par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Si le nom choisi est fun, le système est utile et doit rester aux mains d'un institut autonome. Il serait redoutable qu'il passe sous la coupe de l'ASN, dans le cas où le gouvernement arriverait à ses fins, inclure l'IRSN au sin de l'ASN, surtout si tous ces "beaux" projets nucléaires sont réalisés !

mangouste | 30 novembre 2023 à 11h59 Signaler un contenu inapproprié

Il me semble qu'on veut parsemer le territoire de petites centrales nucléaires à fission...exception faite de la fusion qui n'a pas de dangerosité particulière, je vois là une multiplication de dangers potentiels qui risquent de ne pas être bien maîtrisés. Tous les systèmes qui utilisent du recyclage sont bons à prendre surtout celui qui recycle du combustible usagé. Il serait bon d'ailleurs que l'on se débrouille pour n'utiliser désormais que ce genre de combustible pour se débarrasser des quantités colossales de "déchets "qui nous ont envahis. Les chinois ont développé une filière au thorium qui paraît prometteuse...

gaïa94 | 02 décembre 2023 à 22h43 Signaler un contenu inapproprié

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