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Éolien en mer : la construction des parcs lance la filière française

L'accélération de la construction des parcs éoliens offshore français permet à la filière française de prendre son essor, estime l'Observatoire des énergies de la mer qui dresse le bilan de l'année 2020.

Energie  |    |  P. Collet
Actu-Environnement le Mensuel N°415
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°415
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Mardi 22 juin, à l'occasion des septièmes assises nationales des énergies marines renouvelables (EMR), Étienne Pourcher a présenté le dernier Observatoire des énergies de la mer. Cette nouvelle édition « prouve les réalités industrielles des EMR en France », estime le directeur général de C2 Stratégie et coordonnateur de l'Observatoire. Avec la mise en chantier du parc éolien de Saint-Nazaire, en 2019, et de ceux de Fécamp et de Saint-Brieuc, en 2020, le secteur change d'échelle et concrétise certaines attentes en termes d'investissements, de chiffre d'affaires pour les entreprises françaises et d'emplois.

Construction d'une filière française

En ouverture des assises, Barbara Pompili a rappelé que « la France est en retard » en matière de développement des EMR par rapport à nos voisins européens. Mais aujourd'hui, explique la ministre de la Transition écologique, la filière décolle avec le lancement de la construction des trois premiers parcs éoliens en mer. Et de rappeler que l'État porte une attention particulière à la création d'une filière française. La dernière mouture de l'Observatoire des énergies de la mer devrait satisfaire les pouvoirs publics : « on est en train de construire une filière en France », estime Étienne Pourcher. Plusieurs chiffres traduisent le changement d'échelle de la filière française.

Le fait déterminant de l'année écoulée et le bond « spectaculaire » de 222 % des investissements. Ils représentent 1,5 milliard d'euros, soit 40 % des 3,6 milliards investis en France depuis 2007.

Bien sûr, la fabrication des différents éléments des parcs éoliens et de leur raccordement est l'élément clé pour expliquer cette envolée. « Les montants engagés par les développeurs-exploitants dépassent pour la première fois le milliard d'euros (+938 millions d'euros sur un an), témoignant du déploiement effectif de l'éolien en mer », explique l'Observatoire. Quant aux autres acteurs, ils suivent la tendance : les gestionnaires de ports continuent d'adapter leurs infrastructures (avec des investissements du même ordre que ceux des deux années précédentes) ; les fournisseurs « continuent de se structurer » ; les équipementiers renforcent leur capacité de production (Siemens Gamesa construit une usine de pales et de nacelles au Havre et General Electric agrandit ses usines de nacelles à Saint-Nazaire et de pales à Cherbourg).

Les chiffres d'affaires des acteurs français décollent

Sans surprise, ces investissements se ressentent sur le chiffre d'affaires des acteurs de la filière qui affiche une hausse de 173 % et s'établit à 833 millions d'euros. Surtout, pour la première fois, la majorité des revenus des prestataires et fournisseurs de la chaîne de valeur est réalisée grâce au marché domestique. En 2020, cette part atteint 568 millions d'euros, soit une progression de 71 % sur un an. Deux ans plus tôt, seulement 10 % du chiffre d'affaires de la filière étaient réalisés par des acteurs hexagonaux. Les activités de fabrication et d'assemblage (+280 millions d'euros) et les opérations en mer (+130 millions d'euros) se démarquent.

« Le marché national est le moteur de la filière », en conclut Étienne Pourcher qui précise qu'« une grande partie des investissements se retrouvent dans les entreprises françaises ». Une région sort du lot : les Pays de la Loire qui concentrent 53 % du chiffre d'affaires des prestataires et fournisseurs établis en France. L'export n'est pas en reste avec une progression de 34 millions d'euros (+13 %).

Quant aux créations d'emplois, elles viennent soutenir l'enthousiasme de la filière EMR. En 2019, le secteur avait dépassé la barre des 3 000 emplois en équivalent temps plein (ETP). Un an plus tard, 4 859 emplois sont comptabilisés par l'observatoire, soit une hausse de 59 %. L'évolution la plus notable concerne les emplois chez les entreprises prestataires et les fournisseurs de la chaîne de valeur qui bondissent de 79 % pour atteindre près de 4 000 ETP. Les emplois se concentrent dans les Pays de la Loire (33 % de l'ensemble), en Normandie (22 %) et en Île-de-France (18 %).

Réactions1 réaction à cet article

Le problème de Mme Pompili et de ses prédécesseurs, tout comme celui de la Commission, c’est la confusion entre objectif (réduire nos émissions de CO2, même s’il n’y a aucune preuve scientifique que le CO2 ait une action mesurable sur la TMAG – température moyenne annuelle globale), et moyens. Sur leurs cycles vies voici, selon une étude de l’Ademe, les bilans d’émissions de CO2 par kWh : nucléaire : 6 g CO2/kWh éolien : 15 g CO2/kWh solaire : 55 g CO2/kWh. Donc développer l’éolien sur terre comme en mer va à l’encontre des objectifs, et il n’y a aucune raison de le développer, d’autant que le prix de kWh marin est délirant : 150 €/MWh. Si la Commission et nos gouvernants avaient un brin de bon sens et de raison, ils devraient annuler le développement des EnR intermittentes, qui font déraper les prix à la hausse, et favoriser celui du nucléaire générations III et IV (surgénération).

Jean-Pierre Bardinet | 24 juin 2021 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié

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