Le ciel s'éclaircit pour l'éolien en mer. Après de longues années de parcours administratif et judiciaire depuis l'annonce des lauréats en 2012, EDF Renouvelables (EDF RE) a annoncé, le 2 juin, le lancement de la construction de son deuxième parc au large des côtes françaises, celui de Fécamp (Seine-Maritime). En septembre dernier, l'électricien avait officialisé, avec ses partenaires RTE et Enbridge, le lancement de la réalisation du parc de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Cette fois-ci, les actionnaires du projet sont EDF (35 %), Enbridge (35 %) et WPD (30 %). Le volet financier du projet (2 Md€) a été bouclé dans le week-end, permettant de lancer officiellement la réalisation du parc.
Soixante et onze éoliennes de 7 MW (497 MW au total) seront implantées dans une zone située entre 13 et 22 kilomètres des côtes. La phase de travaux devrait durer deux ans et demi avec, comme grandes étapes, les travaux de raccordement à terre en 2020, la fabrication des fondations en 2021 et l'implantation des éoliennes à partir de 2022. La mise en service du parc est prévue pour 2023.
Cette phase de travaux devrait mobiliser 1 400 personnes, tandis que la phase d'exploitation et de maintenance devrait créer une centaine d'emplois, a indiqué Cédric Le Bousse, directeur Énergies marines renouvelables France.
EDF RE devrait également annoncer, d'ici la fin de l'année, le lancement du parc de Courseulles-sur-Mer (Calvados), dont la mise en service est prévue pour 2024.
Les éoliennes seront fabriquées au Havre
La construction de l'usine devrait durer 18 mois, pour un démarrage de la production des éoliennes fin 2021-début 2022. Lorsqu'elle aura atteint son rythme de croisière, l'usine créera 750 emplois. Si elle est conçue pour équiper en priorité les parcs français, lauréats des premiers appels d'offres, Siemens Gamesa l'a voulue flexible pour l'adapter aux évolutions technologiques, de taille des turbines…, et être compétitif pour les prochains appels d'offres.