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Pesticides : limiter l'exposition des riverains implique des zones de non-traitement nettement plus grandes

Comme chaque année, l'association Générations futures délivre les résultats de ses mesures des pesticides dans l'air. Forte de nouveaux équipements, elle montre que l'éloignement nécessaire pour réduire l'exposition est encore plus grand qu'escompté.

Agroécologie  |    |  F. Gouty
Pesticides : limiter l'exposition des riverains implique des zones de non-traitement nettement plus grandes

La distance minimale fixée dans les zones de non-traitement (ZNT) reste très insuffisante, selon l'association Générations futures. Cette dernière milite aujourd'hui pour qu'elle soit étendue à 150 mètres (contre 5 à 10 mètres aujourd'hui), à la lumière de nouvelles données relevant la présence de pesticides dans l'air.

Nouvelle méthode, nouvelles mesures

Dans son nouveau rapport (1) publié ce mardi 16 janvier, l'ONG diffuse les résultats de trois campagnes de mesure, d'environ sept semaines chacune et réalisées entre mai et septembre 2023, dans autant de départements métropolitains (le Nord, la Gironde et le Rhône). Ces relevés ont été effectués à partir de capteurs dits « passifs » (qui mesurent une quantité de molécules détectées par substance sur un temps donné, et non une concentration en temps réel) positionnés à plusieurs endroits d'une parcelle agricole non traitée mais située au milieu de parcelles potentiellement cultivées à l'aide de produits phytopharmaceutiques. « Sans accès possible au registre d'utilisation de chaque agriculteur, il reste impossible de déterminer quelle parcelle subit quel traitement », rappelle François Veillerette, porte-parole de Générations futures.

L'association a reproduit le schéma de précédentes campagnes de mesure mais, forte de recommandations de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), en a amélioré le protocole. « Les capteurs employés cette année nous permettent de rechercher 500 substances, y compris des molécules parmi les moins volatiles, contre 90 précédemment. De plus, nous avons systématiquement installé une série de cinq à six capteurs : un au centre, quatre à chaque bordure de parcelle à équidistance du premier et un dernier en contrôle au centre de la ville ou du village le plus proche. »

Une distance encore insuffisante

“ Même une distance de plusieurs dizaines de mètres des zones agricoles adjacentes ne réduit pas significativement les concentrations des pesticides dans l'air ” Générations futures
Résultat ? Si les conclusions diffèrent entre les départements évalués, le constat reste le même : les distances minimales à imposer avec les cultures traitées doivent impérativement être augmentées pour baisser significativement l'exposition des riverains. Dans le département du Nord, près de Hazebrouck, où cohabitent de grandes cultures de blé ou de lin, le capteur « central » installé à 40 mètres de la bordure de la parcelle montrait la plus haute quantité de pesticides piégés (sur 35 substances détectées), bien au-dessus de la moyenne des capteurs en bordure, dont une grande part de glyphosate. En comparaison, même le capteur « contrôle », placé en ville pour évaluer le « bruit de fond » de cette diffusion dans l'air, a relevé une quantité équivalente à 59 % de la moyenne des capteurs en bordure. « La zone étudiée semble donc très impactée par une pollution globale de l'air par les pesticides », atteste l'association.

Vers Libourne, en Gironde, territoire majoritairement viticole, les capteurs en présence se sont situés parfois entre 50 et 180 mètres d'une parcelle voisine. Certains capteurs parmi les plus éloignés, dont celui du centre, ont piégé les plus grandes quantités de molécules (parmi 19 pesticides relevés), dont une abondance de folpel, « un fongicide considéré comme "cancérogène possible" à l'échelle européenne », indique François Veillerette. Dans son rapport, l'association note également que « la direction des vents dominants ne semble pas jouer un rôle prépondérant dans les quantités de pesticides retrouvées ».

Le même fongicide préoccupant a été retrouvé en forte quantité dans le département du Rhône, près de Villefranche-sur-Saône, la plus grande commune concernée par ces campagnes de mesure. Là encore, malgré un éloignement conséquent (entre 70 et 150 mètres de distance avec une parcelle viticole voisine), la quantité piégée par le capteur central reste à la même hauteur que celle relevée par les capteurs en bordure. Seule nuance positive : placée dans une ville plus dense en habitations et plus écartée des cultures que les communes des deux cas précédents, le capteur « contrôle » n'a relevé qu'environ 7 % de la quantité captée (sur 23 pesticides rencontrés) par les cinq autres capteurs.

S'éloigner pour éviter le problème ?

« Même une distance de plusieurs dizaines de mètres des zones agricoles adjacentes ne réduit pas significativement les concentrations des pesticides dans l'air. Preuve que les ZNT actuellement en vigueur sont inefficaces, déplore François Veillerette. D'autant que cette pollution dans l'air peut même se retrouver dans des petites villes de zones rurales. » Et ce, sans compter les possibles effets cocktail générés par la présence de plusieurs pesticides dans le même air respiré. L'association regrette d'ailleurs de ne pas avoir eu l'occasion de mesurer une telle exposition dans un territoire avec une agriculture à dominante arboricole, qui table « sur le plus grand nombre de traitements par an en moyenne ».

Jusqu'ici partisane d'augmenter la distance minimale des ZNT à 70 ou 100 mètres, Générations futures préconisent aujourd'hui 150 mètres à la lumière de ses nouvelles données, tout comme le collectif des Maires anti-pesticides. Un éloignement nécessaire, d'après elle, mais qui risquerait de réduire significativement la surface agricole avec pesticides. « Notre intention n'est pas de sacrifier l'agriculture, mais de réorienter les pratiques conventionnelles, dangereuses, vers de l'agriculture biologique par exemple qui, sans traitement, peut limiter l'exposition des riverains aux pesticides. »

1. Télécharger le rapport de Générations futures
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-43283-rapport-generations-futures-2024.pdf

Réactions89 réactions à cet article

n'importe quel béotien sait que quelques dizaines de mètres c'est ridicule face aux enjeux.
Maintenant la faute retombe aussi sur ceux qui valident les constructions à proximité des activités agricoles.

ouragan | 17 janvier 2024 à 08h57 Signaler un contenu inapproprié

"Maintenant la faute retombe aussi sur ceux qui valident les constructions à proximité des activités agricoles."
Ainsi donc, la faute est à ceux qui construisent des habitations et pas à ceux qui utilisent des produits toxiques et volatiles? C'est-à-dire que l'on considérerait que l'utilisation de produits hautement dangereux et l'empoisonnement de la terre, de l'air et de l'eau est une chose "normale"? Que c'est à l'empoisonné de s'éloigner et pas au poison d'être proscrit ? Savez-vous où l'on trouve le plus de concentrations de pesticides dans l'air en Auvergne? On pourrait croire que c'est en Limagne, là où on utilise ces produits "phytosanitaires" (pour ceux qui les vendent "pesticides" est un gros mot et doit être proscrit). Mais c'est en Haute Auvergne que l'on en retrouve le plus, car c'est là que les vents les portent.
Il n'existe qu'un moyen de protéger les populations : arrêter d'utiliser ces saloperies, ces soi-disant "médicaments pour les plantes" (dixit leur lobby) dont le stockage se fait dans des sites classés "SEVESO II Seuil Haut", le plus haut niveau de dangerosité. Autant on peut trouver stupide la réaction de citadins qui trouvent que les coqs ou les cigales (!) font trop de bruit, autant considérer que c'est à l'empoisonné et non à l'empoisonneur de se soumettre au bon sens est absurde. Mais j'oubliais : le "bon sens" est une marque déposée - avec copyright - de la FNSEA.

petite bête | 17 janvier 2024 à 10h06 Signaler un contenu inapproprié

Petite bête, Il vous est facile de critiquer ce qui a fait de vous ce que vous êtes à ce jour physiquement, cette mère qui vous a nourri et vous souhaitez tuer maintenant. Si ce n'est pas le cas, alors faites la promotion des produits cultivés sans phyto ..trouvez les puis payez les au prix juste... Hélas ce n'est pas le cas pour vous, ni pour l'immense majorité des consommateurs (ils n'en ont sans doute pas les moyens financiers). Que les agriculteurs aient besoin de changer leurs façons d'exploiter, c'est juste, qu'ils soient en évolution c'est aussi exacte, mais cette évolution sera lente en raison du manque de produits ou de techniques de substitution. Dans un second temps, ne pas produire en France c'est acheter à l'étranger là où ils n'ont pas les mêmes restrictions. Quand au voisinage, il est surtout le fait des constructions qui débordent largement sur la nature. Vous ne souhaitez pas habiter proche d'une usine qui serait bruyante, il serait bon de réfléchir si une exploitation agricole n'est pas à considérer au même titre. Continuer à vouloir détruire l'agriculture, et pousser les agriculteurs au désespoir
n'est pas souhaitable, j'espère que la France ne va pas emboîter le pas à l'Allemagne ces prochains jours, certains agriculteurs n'ayant plus rien à perdre face à des oppositions comme la votre.

jmf | 17 janvier 2024 à 10h51 Signaler un contenu inapproprié

jmf, merci pour cette remise à l'heure. Il est évident que la mise en terrain constructible de terre agricole ne doit pas ensuite diaboliser les agriculteurs qui jouxtent ces lotissements.
Certains détracteurs beau parleurs, évangélistes sauveurs de la planète sur de détenir la vérité, ont le verbe facile lorsqu’ils ne sont pas concernés directement par les problèmes. Et on l'a bien souvent remarqué, le paysan est la bête noire des écologistes qui ne se posent pas le problème des importations qui ne respectent aucunes des normes qu'ils imposent à nos agriculteurs.

Ministère de l'écologie :
"Chaque année, un score est attribué par pays, selon une quarantaine d'indicateurs, répartis en trois catégories :

le gaspillage de l'eau et de la nourriture ;
la durabilité des méthodes agricoles ;
la gestion des problématiques nutritionnelles.

Au regard de tous ces critères, le système agricole français est jugé comme étant le plus vertueux."

ouragan | 17 janvier 2024 à 12h04 Signaler un contenu inapproprié

J'ai l'habitude de ce genre de message culpabilisant, procédé dégueulasse. Il se trouve que j'ai la chance d'être né juste après la guerre, et ai donc été nourri avec les derniers produits sains, ceux d'avant notre belle agriculture moderne, laquelle rend les agriculteurs si heureux qu'ils ne cessent de défiler, de faire brûler des pneus de verser du lisier pour clamer leur joie d'être enfermés dans cette ronde sans fin de l'endettement et de la production à tout prix. Il se trouve que j'ai eu aussi à étudier avec des économistes indépendants le coût réel pour la collectivité de l'agriculture intensive dans sa prétention à "nourrir la planète" alors qu'elle nourrit surtout ceux qui vivent de l'agriculture sans être agriculteurs. Si on internalise les coûts externes de la pollution qu'il faut traiter, de la santé pour la population, de la disparition du vivant dont nous sommes interdépendants, ce système de production est en réalité hors de prix. Et sans même évoquer les subventions, les coûts réels sont externalisés et les -gros- bénéfices du système ne vont pas aux agriculteurs (mis à part quelques céréal-killers) mais bien à l'agro-business : marchands de matériel et de machinisme surdimensionné, d'intrants, de pesticides, de tuyauterie et autres carcans pour l'agriculteur endetté par l'action inlassable des chambres d'agriculture dominées par un syndicat hégémonique toujours réélu grâce à un système électoral stalinien.

petite bête | 17 janvier 2024 à 12h38 Signaler un contenu inapproprié

"n'importe quel béotien sait que quelques dizaines de mètres c'est ridicule face aux enjeux" : complètement d'accord avec ouragan (c'est unique !) sur ce point mais apparemment, ce n'est pas à la portée des personnes défendant bec et ongles l'usage massif et systématique des pesticides au sein de la FNSEA (logique : elle doit activement promouvoir une consommation massive et sans entraves de ces molécules pour permettre aux actionnaires des grandes firmes de l'agrobusiness d'engranger leurs substantiels dividendes) mais aussi du ministère de l'agriculture (peu ou prou les mêmes motivations que les précédents).
Je rejoins également le post de petite bête. Bien évidemment que les aérosols de pesticides voyagent loin. Ayant habité dans un bourg au cœur d'un secteur à fort usage de pesticides (grandes cultures), ma maison avait beau être située à plus d'1 km de la première parcelle traitée, mon nez m'indiquait si des traitements étaient en cours (selon la direction du vent - c'était d'ailleurs pire en l'absence de vent car les aérosols stagnaient).
Les ZNT ne sont jamais qu'un énième boniment d'un système de production biocide sans foi ni loi.

Pégase | 17 janvier 2024 à 14h04 Signaler un contenu inapproprié

Ouragan écrit : "le paysan est la bête noire des écologistes". C'est curieux de voir comment les "exploitants agricoles", bien réels, tentent se faire passer pour des "paysans", alors même que les derniers - ou nouveaux - paysans sont une infime minorité, par ailleurs moquée par le système (souvenons-nous d'un discours de Xavier Beulin). Il faut donc bien savoir ce que l'on met derrière les mots. Par exemple les "Zécolos". Hormis quelques caricatures parisiennes ou quelques chevelus-barbus pour reportage télé, qui sont bien pratiques pour dévaloriser les idées qu'ils défendent, je connais surtout des techniciens et des scientifiques qui nous alertent sans cesse et qu'aucun décideur ne veut entendre, un peu comme avec le changement climatique. Il est vrai que ce sont souvent les mêmes qui sont dans le déni du réel.

petite bête | 17 janvier 2024 à 15h45 Signaler un contenu inapproprié

Au même moment paraît un passionnant reportage en deux volets sur les céréales des bassines en Poitou-Charentes, qui montrent que 70% des céréales partent à l'export. Envolé l'argument sur la "production locale". Il pointe aussi les conflits d'intérêt que ne semblent pas voir les représentants de l'Etat, bien trop occupés à faire tabasser les militants associatifs. Mais pas les tribunaux, au moins sur ce point.

petite bête | 17 janvier 2024 à 16h09 Signaler un contenu inapproprié

Le reportage dont il est question, en partenariat avec France-Inter, se trouve sur le site "Reporterre".

petite bête | 17 janvier 2024 à 16h34 Signaler un contenu inapproprié

Ha petite bête restera .... On exporte des céréales? l'agriculture française est a peu prés la seule contreparties de nos importations à outrance et voila t'il pas que les sauveurs de la planète voudrait remettre en cause ces exportations!!!
La balance commerciale de la France est égale a MOINS 163.2milliards d€.
Et voilà que l'on voudrait fustiger les exportations agricole de la France? (91 milliards d,€ qu'il faudrait rajouter au déficit commercial?) Peut être que le Zécolos sont prés à payer la différence?
MAIS NON petite bête, comme je le dit toujours arrêtons d'importer tout ce que nous consommons à outrance et ensuite lorsque la balance sera de niveau, demandons à nos agriculteurs de changer de méthode. Mais au minimum, pas avant d'avoir interdit les importations de produits agricoles non conformes à nos référence légales et encore MOINS à nos référence idéologiques.

ouragan | 17 janvier 2024 à 17h16 Signaler un contenu inapproprié

Savez-vous qui a déclaré "Nous devons abandonner à leur sort les "minables" qui ne nous intéressent pas. C'est à ce prix, et à ce prix seulement, que nous gagnerons la bataille de la productivité. Je ne dis pas que cela va sans poser des cas sociaux difficiles et dignes d'intérêt. Mais il appartient à l’État de leur venir en aide, et non à la profession qui ne peut se permettre de traîner des boulets dans la bataille internationale en cours et qui n'est jamais gagnée." D'affreux "détracteurs beau parleurs, évangélistes sauveurs de la planète sur de détenir la vérité" ? Que nenni : il s'agissait d'Alexis GOURVENNEC, agriculteur natif du Léon (Finistère), fervent artisan de la FNSEA et homme politique omnipotent de la Bretagne aux cabinets ministériels parisiens, lors d'une allocution devant des directeurs de lycées agricoles en 1976 ! Ce modus vivendi a ensuite été repris par de très nombreux autres, tel feu X. BEULIN.
Aussi, merci aux spécialistes des florilèges anti-écolos de bas étage écran genre de fumée de commencer leur introspection et de nous donner une vision un peu plus éclairée de la sordide situation dans laquelle la religion du productivisme qu'ils soutiennent a plongé la paysannerie (l'originelle, pas celle qui roule en Fendt et spécule sur les cours du blé), fortement dégradé l'environnement et porte atteinte aux hommes (manipulateurs de produits phytos en premier chef) qui respirent ces toxiques d'un nocivité inouïe pour certains !

Pégase | 17 janvier 2024 à 18h00 Signaler un contenu inapproprié

Je n'ai pas de références idéologiques et vous en laisse bien volontiers l'exclusivité. Pour ce qui est de la balance des paiements je crois qu'il vous faudrait regarder les chiffres réels de balance la commerciale agricole puisque c'est celle qui nous occupe, et pas le baratin boursier. On subventionne la production, on subventionne l'exportation, et ensuite on nous parle de "territoires de production locale". Restez dans l'idéologie mais n'appliquez pas aux autres l'inverse de la vôtre, cela ne fait que la mettre en lumière.

petite bête | 17 janvier 2024 à 18h14 Signaler un contenu inapproprié

"arrêtons d'importer tout ce que nous consommons à outrance et ensuite lorsque la balance sera de niveau, demandons à nos agriculteurs de changer de méthode" : et bien, ouragan, sachez que l'adresse du ministère de l'agriculture est 78 rue de Varennes Paris 7° ; faites-en le siège !
C'est curieux comme dès qu'on met le doigt sur un élément central de la com' frelatée de l'agrobusiness (les bassines sont immuablement présentées - croix de bois, croix de fer, si j'mens je vais en enfer ! - comme charitablement destinées à nourrir les français mais la presse indépendante nous apprend que 70% de ce qui sera produit avec nourrira... les exportations), sa garde rapprochée s'empresse d'accuser les environnementalistes de chercher à l'appauvrir à coup de centaines de milliards d'euros. Comme quoi, il ne s'agit fondamentalement que d'une question de gros sous...

Pégase | 17 janvier 2024 à 18h16 Signaler un contenu inapproprié

"Les ZNT ne sont jamais qu'un énième boniment d'un système de production biocide sans foi ni loi."
Il a raison Pégase, interdisons touts traitements à nos agriculteurs et augmentons nos importations alimentaires venant de pays ou les normes et les contraintes sont moins oppressantes voire inexistantes.
Et comme ça se seront nos voisins qui recevrons les effluves qui contrarient pégase et tout ira bien dans le meilleurs des monde.

Un petit rappel en attendant de faire mieux " le système agricole français est jugé comme étant le plus vertueux." résultat concernant 67 pays, représentant, à eux seuls, 90% du PIB mondial et environ 80% de la population.

ouragan | 17 janvier 2024 à 18h20 Signaler un contenu inapproprié

Petite bête, la production des céréales est bien "locale" en Poitou-Charentes, même si il y exportation ensuite. La consommation n'est pas entièrement" locale" en effet. Mais "Ouragan" a bien répondu là dessus. Par contre je ne suis pas étonné que vous ayez "Reporterre" comme information de référence, il est vrai que les autre journaux sont qualifiés de "merdias" par E D et ses collègues journalistes. La décroissance économique , l'anti nucléaire, l'opposition à l'agriculture Française,...se retrouvent souvent sur ce média dit indépendant, mais très doctrinaire.

jmf | 17 janvier 2024 à 18h45 Signaler un contenu inapproprié

Je ne sais pas pourquoi je m'embête à décrire le système tel qu'il est pour l'instant puisqu'il ne pourra que s'écrouler. Si je le fais c'est sans doute parce que c'est encore une fois l'agriculteur de base et par contrecoup le consommateur qui vont payer la note de cette gabegie financière et des dégâts sanitaires qu'elle induit. On avait les climatosceptiques, s'y ajoutent les "pesticosceptiques". Empoisonnez-vous si vous voulez, mais cessez d'empoisonner les autres. Et arrêtez de nous baratiner avec les prétentions à "nourrir la planète" quand vous ne nourrissez que des commerciaux et des actionnaires.
Doctrinaire, Reporterre, oui, c'est vrai, comme tous ceux qui dénoncent inlassablement des scandales. Mais les faits sont têtus, et vous pourrez toujours les nier, ils sont là, bien présents. Doctrinaires comme Irène Frachon et le Médiator, doctrinaires comme ceux qui dénoncent le scandale des marées vertes. La FNSEA et ses courroies de transmission sont comme le fameux "Comité permanent amiante" qui a réussi durant des années à freiner la diffusion de la réalité, comme le Dr Garetta pour le sang contaminé ou le Pr Pellerin pour le nuage de Tchernobyl. S'il y a une spécificité "vertueuse" française, c'est bien celle d'étouffer les scandales. Il suffit de modifier la boussole, et le Nord se trouve ailleurs. Pour parodier une citation célèbre : "Si le réel contredit le système, alors nous dissoudrons le réel et nous en éliront un autre!"

petite bête | 18 janvier 2024 à 12h29 Signaler un contenu inapproprié

" le système agricole français est jugé comme étant le plus vertueux." : déjà, c'est sur le site du ministère de l'agriculture et non celui de l'écologie qu'on trouve cette info, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Ensuite, l'info date carrément car on peut y lire que The Economist, à la source de ce classement, salue tout particulièrement "l'ambition de sortir du glyphosate d'ici la fin 2020" : on sait désormais que cette belle ambition présidentielle s'est fracassée sur le mur de l'intransigeance de l'agrobusiness qui ne veut rien changer à son modèle si lucratif puisque le glyphosate reste d'actualité en France mais aussi en UE du fait de la soumission de la CE !
Un peu de sérieux dans vos sources, ouragan.

Je ne peux également m'empêcher de songer à l'affront qui est ainsi fait au remarquable travail de l'association Phyto-victimes, qui a pour objet social l'aide aux professionnels victimes des pesticides. Ces membres, qui eux savent bien dans leur chair la sombre réalité de la face cachée des pesticides, agissent eux pour tenter de soulager les terribles souffrances de ceux qui, au sein de la profession agricole, sont doublement victimes : intoxiqués par l'usage des pesticides et rejetés par les organisations professionnelles qui prétendent les représenter.

Sinon, toujours aucun commentaire sur la "remarquable" doctrine d'Alexis GOURVENNEC, qui prévaut depuis au sein de la FNSEA et des JA, que j'ai cité plus haut. Comme c'est curieux...

Pégase | 18 janvier 2024 à 13h17 Signaler un contenu inapproprié

Ainsi, jmf, la production serait bien "locale"? Les plantes qui poussent localement seraient bien locales? Je crois que vous cultivez surtout le pléonasme.

petite bête | 18 janvier 2024 à 14h46 Signaler un contenu inapproprié

A Gourvennec, 1976 dites vous, il faut se souvenir de la production céréalière et des élevages en Bretagne à cette période, il faut aussi voir ce qui est advenu de l'ONIC et des prix garantis, de quoi inciter les agriculteurs à produire en effet pour pallier au principe de la liberté des prix qui est arrivée rapidement. Cette intervention était devant des étudiants, d'où cette pression orale. Les excès des nitrates et phosphates, des élevages et des particuliers, sont venus rapidement marquer les rivières et plages.
Aujourd'hui, chaque producteur de céréales et autres, spécule si il en a les moyens (si pas étranglé par les dettes, si ses produits ne sont pas périssables, ou encore si son élevage lui permet) en effet quand on voit les prix passer du simple au double en 6 mois (céréales, oléagineux,...), qui voudrait ne pas tenter d'en profiter. Pour ceux qui ne semblent pas le savoir, bon nombre de producteurs passe contrat de vente x mois avant la récolte (cette année se sera plus difficile en raison des semis retardés).
Tous les agriculteurs reconnaissent qu'ils voudraient bien se passer de certains produits, mais en échange ils demandent la réciprocité dans les autres pays (elle n'existe déjà pas en Europe), et ils souhaiteraient surtout vendre à un prix rémunérateur, mais aujourd'hui même les bien pensants s'abstiennent d'acheter Français.
Vouloir faire évoluer l'agriculture, chacun peut y adhérer; mais détruire et faire disparaitre les agriculteurs, non.

jmf | 18 janvier 2024 à 16h53 Signaler un contenu inapproprié

"Vouloir faire évoluer l'agriculture, chacun peut y adhérer; mais détruire et faire disparaitre les agriculteurs, non." : c'est bien pour cela que pour ma part, j'achète le plus possible en AB (et surtout pas HVE !), en direct (ou en groupements de producteurs) et en local, voir en hyper local (sauf, je l'avoue, pour les oranges, les bananes ou les noix de cajou...). Ce faisant, je contribue à faire évoluer l'agriculture et à maintenir des emplois agricoles autour de chez moi, en tout cas dans mon pays, non ? Cela me permet voir les producteurs et d'échanger avec eux, de leur production et de bien d'autres choses.

Pégase | 18 janvier 2024 à 17h53 Signaler un contenu inapproprié

@jmf
Nos fervents détracteurs des agriculteurs, que ce soit pour les pesticides, pour les engrais, pour le loup, pour l’irrigation... vous avez pu le constater attaquent sur tous les fronts. Certains sans chercher à comprendre, la plupart avec des œillères
et les plus virulents avec la haine en utilisant la discrimination, le jugement, la stigmatisation... pratiquant l'amalgame à chaque post.

Combien de fois ai-je été assimilé a la FNSEA, aux chasseurs, aux piliers de bistro... pour avoir osé développer un sujet déjà catalogué, jugé et ficelé par certains bien pensants?
La perte de libre arbitre une fois de plus exprimée par ceux qui simplifient les problèmes en croyant détenir la vérité.
Plus on tape sur les agriculteurs, plus les marchands du temples se frottent les mains. La construction des usines hors sol détenues par des élites quasiment toutes étrangères a besoin de ces fervents détracteurs pour s'emparer de l'avitaillement des populations. 1 usine par continent devrait suffire à capter toute la manne financière = plus de paysans, vétérinaires, bouchers, boulangers, fromagers...etc.

Ces biens pensants font le jeu des nouvelles technologies qui se mettent en place pour s'accaparer le marché alimentaire au détriment des agriculteurs.

Faisons évoluer l'agriculture et les paysans à travers le partage des connaissances et le respect de leur consentement préalable, libre et éclairé. Ne leur demandons pas de se sacrifier sur l'autel du bien pensant.

ouragan | 18 janvier 2024 à 19h28 Signaler un contenu inapproprié

Effectivement ce n'est pas sur les agriculteurs qu'il faut taper, mais bien sur ceux qui les contraignent à produire comme cela. Ils n'ont pas le choix, ou si peu. Même un agriculteur bio est obligé de passer par "La Chambre" pour toute démarche. Ce système est pourri. Que dit-on d'un pays où un parti concentre plus de 90% des sièges au parlement? On dit que ce n'est pas un pays démocratique. Et pourtant c'est ce qui se passe chez nous. Le système électoral pour les chambres d'agriculture (à peine 30% de votants!) donne la totalité du pouvoir à celui qui obtient la majorité. Rien que l'appellation FNSEA est mensongère, car elle n'est pas une fédération de syndicats mais une fédération des FDSEA, qui elles-mêmes ne sont pas des fédérations, mais à chaque fois un syndicat départemental unique. Ce centralisme en rappelle un autre, longtemps en vigueur de l'autre côté du Rideau de fer. Et come lui, le système français est au service d'une nomenklatura de profiteurs.

petite bête | 19 janvier 2024 à 11h49 Signaler un contenu inapproprié

Coïncidence, je lis aujourd’hui dans Oise-Hebdo des extraits d’un rapport du 16 janvier 2024 de la Chambre régionale des comptes s’étonnant de ce que le président de la FDSEA locale (Oise) ait siégé de 2016 à 2018 lors des débats du Bureau de la chambre d’agriculture alors qu’il n’y est pas élu. Les magistrats trouvent cette présence « d’autant plus problématique qu’elle comporte une série d’interférences au bénéfice d’un syndicat dans le travail d’un bureau d’où sont exclues deux organisations syndicales qui disposent d’élus au sein de la session». « Le bureau, qui constitue l’organe restreint et permanent de gouvernance de la chambre, comporte 12 membres (élus sur une liste fermée qui exclut donc les syndicats minoritaires)", écrit la chambre régionale des comptes. La Chambre devra veiller «au respect des règles de quorum»… Et devra aussi veiller à la «recomposition de son bureau hors de la présence de responsables syndicaux non élus.» Les magistrats s’étonnent aussi que des membres du bureau qui n’y ont pas siégé durant la mandature précédente y aient été réélus. En réponse le Président de la FDSEA « précise enfin que la chambre d’agriculture occupe 42% des surfaces de bureau du siège de Beauvais. Le reste étant loué à la FDSEA, aux Jeunes agriculteurs, au média «Oise agricole» et à la SAFER, notamment. ». «Mais c’est vrai qu’il faut être kremlinologue expert pour ne pas faire d’erreur. » précise Oise-Hebdo.

petite bête | 19 janvier 2024 à 12h50 Signaler un contenu inapproprié

"La construction des usines hors sol détenues par des élites quasiment toutes étrangères [...]" : quelles élites ? Celles issues des grandes familles de la bourgeoisie rurale du Landerneau, du syndicat agricole hégémonique, des banques spécialisées dans l'agrobusiness, des mastodontes de l'agroalimentaire (ex coopératives) tricolore, de la grande distribution, etc., peut-être ? Nul besoin d'aller chercher des pseudo causalités "étrangères", les locaux démontrent qu'ils savent très bien faire !
Nul besoin non plus de demander aux agriculteurs "de se sacrifier sur l'autel du bien pensant" : la grande majorité d'entre eux est déjà sacrifiée sur l'autel du "progrès", de la productivité de masse et de la "rentabilité" (dont les hobereaux de l'agrobusiness manipulent les curseurs afin de la rendre toujours plus ténue aux producteurs afin de toujours mieux les asservir).

Pégase | 19 janvier 2024 à 13h04 Signaler un contenu inapproprié

Le bio est en chute libre, les consommateurs préservent leur porte monnaie.

Les producteurs en polyculture élevage sont montré du doigt par les écolos qui les accusent de ne pas vivre avec le loup. Je cite la confédération paysanne :Le constat de la cohabitation impossible entre loups et pastoralisme n’est pas issu d’une idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie pas sur une défense corporatiste mais repose sur l’expérience de paysans bienveillants envers la biodiversité. Cette position est issue de la pratique de paysannes et paysans qui ont, pour certains, passé plus de vingt ans à essayer de « s’adapter », en vain"

Les petits maraîchers prés des villes se font cambrioler, dévaliser, dévaster.

Ne parlons pas des GROS agriculteurs qui participent quasiment seul aux exportations afin de minimiser le déficit. 90 milliards qui retournent dans les caisses de l'état. Ce sont ceux qui reçoivent la haine des plus virulents.

Personnellement je n'ai jamais utilisé d'engrais ni de pesticide, j'ai fait mon maraîchage avec mes chevaux pour lesquels j'ai investit + de 20 000€ de protection contre le loup sans aucune aide, et je défend le monde agricole français qui reste celui qui travaille le plus dans notre pays, qui est le mieux noté dans le monde quoiqu'en dise le cheval. Et je persiste à dire que chaque paysan a encore le droit de choisir sans pour autant être plus hobereau que les moutons qui chaument dans les embouteillages.

Au royaume des aveugles les borgnes sont rois

ouragan | 19 janvier 2024 à 20h09 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour à tous,

150 mètres !!!! Générations Futures n'y va pas de main morte... Alors que rien, dans ce rapport, ne me paraît justifier une telle préconisation.

Ce rapport résume une étude qualitative de la présence de pesticides dans l'air à l'aide de capteurs passifs implantés dans 3 secteurs, durant des laps de temps compris entre 7 et 12,5 SEMAINES. La moyenne générale du plus fort poids de l'ensemble cumulé des pesticides piégés par ces capteurs, durant ce très LONG laps de temps, est d'environ 9500 nanogrammes, soit 9,5 microgrammes, soit 9,5 millionièmes de gramme... Rapportée à 24 heures d'implantation des capteurs, cette infime quantité prend l'allure d'une infime trace.

Pour cette raison, cette étude ne peut être considérée comme valide en ce qui regarde l'épidémiologie humaine et animale et partant, en ce qui concerne la distance minimale fixée dans les zones de non traitement (ZNT).

En revanche, l'autre méthode, qui permet de doser la concentration (en nanogrammes de pesticides par mètre cube d'air) est de nature à interférer, suivant les résultats, sur l'épidémiologie. Mais il est vrai que les capteurs coûtent très cher...

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 20 janvier 2024 à 02h17 Signaler un contenu inapproprié

« Notre intention n'est pas de sacrifier l'agriculture, mais de réorienter les pratiques conventionnelles, dangereuses, vers de l'agriculture biologique par exemple qui, sans traitement, peut limiter l'exposition des riverains aux pesticides. » C'est bien beau les paroles mais à quand les actes ? Ce gouvernement hors sol va t-il enfin se bouger ? Non je ne pense pas. Ce sera comme la loi Egalim...jamais appliquée. Il y a trop d'énormes enjeux financiers pour le grand capital à continuer ainsi. Les agriculteurs n'ont pas fini de se suicider. C'est le but d'ailleurs. Notre pays est voué aux promoteurs immobiliers voraces et jamais rassasiés, pour ça il faut que les surfaces agricoles diminuent et que les agriculteurs disparaissent. Ensuite on achètera presque la totalité des denrées à l'étranger dans des pays qui produisent moins cher aux normes réduites et on les importera. C'est déjà le cas. Ainsi on se débarrasse des problèmes de pollution, on les exporte. Tout bénef pour le capital : voilà le plan. Vous ne voyez pas qu'il se met en place lentement mais sûrement depuis longtemps avec la complicité des gouvernements successifs ? Notre politique n'est pas décidée ici, nos présidents sont des marionnettes.

gaïa94 | 23 janvier 2024 à 14h55 Signaler un contenu inapproprié

C'est bien ce qui se passe. Par contre je ne crois pas qu'il s'agisse d'un plan concerté d'élimination des agriculteurs, comme s'il y avait une sorte de complot ourdi par je ne sais quelle puissance occulte. En fait c'est le résultat, par ailleurs effectif et indéniable, de la voracité des grands groupes qui régissent l'agriculture et de la courte vue des dirigeants. Le système pourrait bien se retourner contre eux, car à force de vouloir adapter le changement climatique à leur système, ils finiront par en subir l'effectivité.
Un exemple : J’ai été stupéfait, lors d’un trajet depuis la Corrèze vers la Charente-Maritime, par les centaines d’hectares montrant des maïs secs, grillés sur pied. Mais ma stupéfaction, ce n’était pas qu’ils soient grillés, mais bien qu’on ait pu les semer. Avec des nappes et des aquifères déjà en déficit au sortir de l’hiver, que croyait-on ? Que par miracle il allait pleuvoir en temps et heure ? Qu’il y aurait comme d’habitude des dérogations, que l’on pourrait prendre sur « l’eau des autres », celle des milieux naturels comme celle des autres utilisateurs ? Cette année aura montré les limites de ce raisonnement. Ou bien, habituel recours, pensait-on qu’il y aurait les habituelles indemnités pour ''catastrophe naturelle'' ? C’est cette agriculture-là qui est une catastrophe, et pas naturelle du tout.

petite bête | 23 janvier 2024 à 19h03 Signaler un contenu inapproprié

Réveillez vous Gaia94, on achète déjà la majorité de nos produits de 1ere nécessité ailleurs parce que c'est moins cher pour le consommateur et ça fait de plus gros bénéfice pour les centrales d'achat. Eh bien voyez vous nos agriculteurs n'ont pas d'autre choix que de continuer à produire moins cher en respectant les normes qui ne sont pas de rigueur dans les pays qui nous inondent de denrées non conforme à notre législation.
Tant que cela continuera il sera impossible de se tourner vers le bio sans accepter de diminuer encore les revenus de la profession qui gagne le moins en France.
La part des produits alimentaires biologiques dans le panier de courses des Français est passée de 6,4% à 6% en 2022, selon l’agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique. À titre de comparaison, le bio représente 13% des achats alimentaires au Danemark et 11% en Autriche. En 2022, le prix du blé bio a été moins cher que le blé conventionnel et vous demandez donc à nos agriculteurs de diminuer encore leurs revenus alors que les consommateurs se gavent de produits venants de l'étranger qui sont loin de respecter les normes Française. Normes que vous voulez rendre encore plus contraignantes pour les paysans Français?
On est en train d'augmenter les taxes sur le GNR agricole alors ils n’auront d'autres choix que de produire PLUS
Rappel: la France est la mieux notée mondialement sur le plan des pratiques agricoles.

ouragan | 23 janvier 2024 à 19h21 Signaler un contenu inapproprié

Je connais un couple d'agriculteurs qui s'est associé avec un autre pour monter de zéro une ferme produisant du fromage fermier (ben oui, ils sont tous "bêtement" encartés à la Conf' alors la chambre d'agriculture, pilotée par la FDSEA du coin, ne pouvait pas les sentir et a tout fait pour les planter alors que l'AOC est déficitaire en production...). Après 10 ans en conventionnel, ils sont passés en AB car cela correspond à leurs convictions, pas pour gagner plus (car désormais ils doivent assumer la charge des contrôles qu'ils n'avaient pas avant). Ils ont l'air plutôt satisfaits de leurs choix et c'est toujours un plaisir d'échanger avec eux sur leur métier. Ils ne se privent d'ailleurs pas de me faire comprendre qu'ils se sentent bien plus libres que ceux qui vendent leur lait à la "coopérative" du coin... Le bonheur est parfois dans le pré !
Affaiblir les normes environnementales est une marque de fabrique de la FNSEA et des JA, ne faisant là que relayer les exigences de l'agrobusiness. En revanche, durcir les normes d'accès aux prêts bancaires et les normes sanitaires permet d'éliminer les "petits" et de les croquer.
Rappel du rappel : c'est le ministère de l'agriculture qui relaie une notation établie avant 2020 par un journal britannique (cf mon post du 18 /01 plus haut), qui tablait notamment sur la sortie du glyphosate du modèle agricole en France, ce qui ne s'est pas produit. Bref, la belle notation qu'évoque ouragan est bidon (de pesticide ?).

Pégase | 24 janvier 2024 à 14h51 Signaler un contenu inapproprié

Que de critiques sans fondement dans certains articles!
Il est de bon ton en effet de critiquer le syndicat majoritaire qui empêcherait de monter sa production en bio et en direct! alors qu'il n'y avait qu'une opposition syndicale d'individus!
Quant à "Petite bête" qui minimise ses capacités, les élections sont destinées à porter au pouvoir un groupe unis pour des programmes annoncés. Les électeurs sont libres de leur bulletin, mais il faut une majorité pour décider. Sans majorité, et bien regardez ce qui se passe actuellement en France! Le maire et les membres de sa liste sont majoritaires et dirigent la commune, c'est démocratique! et je ne pense pas que vous connaissiez se qui se passait derrière le rideau de fer,.. et c'est dommage! Du maïs sec sur pied, oui cette année cela c'est produit, mais vous connaissez sans doute les dates de semis des cultures, les obligations d'assolement, et le peu de cultures à engager sur cette période là! non? Si vous y passez aujourd'hui, vous pouvez y voir des champs inondés et des blés non semés ou non levés, c'est ça la vie pour les agriculteurs, arrêtez vous et conseillez les! bien que ce ne soit pas le moment le plus favorable.

jmf | 24 janvier 2024 à 18h09 Signaler un contenu inapproprié

"Bref, la belle notation qu'évoque ouragan est bidon (de pesticide ?). "
Le cheval et l'art de la manipulation.
Que l'agriculture Française soit classée en tête selon une quarantaine d'indicateurs, répartis en trois catégories :
le gaspillage de l'eau et de la nourriture ;
la durabilité des méthodes agricoles ;
la gestion des problématiques nutritionnelles.
ne veut pas dire que l'agriculture française ne met pas de glyphosate, cela veut dire qu'elle n'en met pas plus que ses voisins, voire moins, et qu'elle est meilleures sur la quais totalité des points étudier par "the économist" média qui couvre l'actualité internationale et traite de questions économiques, politiques et culturelles. Même si ses propriétaires sont de riches acteurs britanniques pour la plupart, le journal se targue d'une stricte indépendance et intégrité dans tous les services qu'il propose. On peut donc considerer qu'il est au niveau de l'ensemble des grands médias internationaux. Ce qui est loin d’être le cas pour les conclusions du cheval ailé sur l'ensemble de ses posts toujours aussi destructifs lorsqu’il s’agit de l'agriculture.
C'est très bien ce que font vos amis, mais tant que la dictature n'a pas pris le pouvoir, chacun est encore libre de choisir sa voie, de réussir ou de se tromper et aussi d’être critiqué, mais jamais d’être jugé.

ouragan | 24 janvier 2024 à 18h58 Signaler un contenu inapproprié

Voici le témoignage d'un agriculteur parmi tant d'autre :
"« Lorsque je me suis installé, j'élevais 12 500 poules plein air. Un jour on m'a demandé une analyse de fiente. Pour la mettre au champ, la règle exige un taux de 65 % de matière sèche… J'étais à 63 % ! J'ai dû construire un bâtiment pour entreposer les fientes… Et pour que le modèle reste rentable, passer à 30 000 poules. » Total de l'investissement : 800 000 euros. Au mois de mai, selon une nouvelle directive (IED), son élevage sera considéré comme « industriel » et devra se plier aux mêmes règles en termes d'émissions polluantes que l'industrie chimique. « Avec quel argent ? Depuis que je me suis installé, c'est un enchaînement de galères… »"

ouragan | 24 janvier 2024 à 19h10 Signaler un contenu inapproprié

Ce que ne dit pas ouragan c'est que l'agriculteur en question est pieds et poings liés au groupe qui lui achète à bas prix sa "production" industrielle de chair sur pattes. Au producteur les risques, au système les bénéfices. Avec l'endettement il a en quelque sorte vendu sa "force de travail" et même son exploitation ne lui appartient plus vraiment. Et bien sûr ce n'est pas la banque ou la coopérative (sic), encore moins la "Chambre" qui le lui feront voir. Mieux vaut accuser Bruxelles ou, mieux encore, les "Zécolos", plutôt que le système de cette forme moderne du servage moyenâgeux. Et tout cela pour produire de la merde qui coûte une fortune en pollution, et gâchis d'énergie. Quand les agriculteurs victimes de cette forme moderne d'esclavage déverseront du lisier devant les locaux de la FNSEA ou de son président (dont les diverses présidences "pèsent" 4 milliards d'euros, une paille!), on pourra se dire qu'ils commencent à comprendre ce qui se passe réellement. Ce "Crésus du Terroir-caisse" est, paraît-il, agriculteur. Moi non plus!

petite bête | 25 janvier 2024 à 11h34 Signaler un contenu inapproprié

Comme le dit fort bien Lucie Delaporte :
" Loin de la caricature qui a fait florès à l’extrême droite, les écologistes sont tout sauf « hors-sol » et portent bien des modèles agricoles alternatifs résilients.
Cette opposition, savamment entretenue tant par le gouvernement que par la FNSEA, permet d’évacuer les revendications sociales du mouvement. Voir Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, champion de l’agrobusiness à la tête du 4e groupe agroalimentaire français, prendre la défense des agriculteurs qui n’arrivent pas à se payer un Smic a quelque chose d’incongru.
Mais la stratégie est connue et a toujours démontré son efficacité : diviser pour mieux régner, pour que perdure encore longtemps l’agrobusiness as usual."

petite bête | 25 janvier 2024 à 11h50 Signaler un contenu inapproprié

Vous avez mille fois raison d'apporter ces informations sur le profil très agromanager de l'actuel président de la FNSEA (ses prédécesseurs étaient du reste tous à l'avenant), petite bête. Car, apparemment, Ouragan et bien d'autres qui se veulent si pontifiants en matière d'incrimination des "zécolos" pour tous les maux que rencontrent les agriculteurs, ne les connaissent pas ou.. feignent de ne pas les connaître. Pardi : cet écran de fumée est bien utile, même indispensable, à l'agrobusiness pour chercher à imposer ses diktats outranciers et engranger de formidables profits sur le dos de ceux qui sont sur les tracteurs ! Pathétique de voir comment la FNSEA et sa pouponnière les JA, faux-nez de cet agrobusiness, rament derrière les agriculteurs qui se se sont mobilisés sans elles pour tenter de récupérer à leur - seul - profit le mouvement et pousser à l’extrême leurs exigences totalement hors sol... La dictature n'a certes pas encore pris le pouvoir mais elle a de nombreux adeptes !
Mes amis producteurs de fromage AOP et AB (qui ont eux librement choisi leur voie, malgré les nauséabondes tentatives de la FDSEA et de la chambre d'agriculture du département de les empêcher de s'installer...) trouvent totalement déplacées ces manifestations agricoles actuelles. Comble du comble, ils ne sont pas contre la plupart des normes car, selon, eux "elles sont nécessaires" ! Dommage qu'on n'entende pas cette voix dans les médias...

Pégase | 25 janvier 2024 à 15h10 Signaler un contenu inapproprié

Dans "Que Choisir" :Pesticides Des concentrations de pesticides dans l’air même à plusieurs dizaines de mètres des champs Publié le 21 janvier 2024
"L’association Générations Futures a posé des capteurs dans le Nord, en Gironde et dans le Rhône. En quelques semaines, ces instruments ont piégé des cocktails de pesticides, y compris à plusieurs dizaines de mètres des premiers champs traités. Une preuve de plus que les zones de non-traitement autour des habitations doivent être élargies.
Jusqu’à 35 pesticides différents captés en quelques semaines… "
Tout ça c'est la faute des gens qui s'installent près des cultures comme on veut nous le faire croire, ou bien des produits utilisés ?

petite bête | 25 janvier 2024 à 16h08 Signaler un contenu inapproprié

Complètement d'accord avec vous Ouragan et petite bête, tant que nous ne sortirons pas de l'agrobusiness, l'agriculture sombrera pour la majorité des agriculteurs et éleveurs. Seul un modèle vertueux est viable et ce n'est pas le président de la FNSEA qui le mettra en place. On en a pourtant bien la preuve depuis 40 ans ! Que faut-il de plus ? Non ce n'est pas en surmultipliant la dimension des exploitations ou en poussant à produire toujours plus sur des surfaces toujours grandes qu'on y arrivera. D'ailleurs le consommateur, même s'il n'a plus les moyens de payer, est toujours très demandeur de bio. Donc c'est bien vers de petites exploitations bio (et pas haute qualité environnementale qui est trompeuse) qu'il faut se tourner. Le gouvernement a baissé drastiquement les aides au bio justement au moment où l'inflation flambe, il aurait voulu tuer cette filière qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Qui est derrière cette décision ? Après on fait le constat simpliste que le bio ne se vend plus ! Mais de qui se moque t-on ? Il faudrait que les ménages aient de quoi vivre alors que beaucoup comptent le moindre sou dans leur porte monnaie, il faut bien qu'ils arbitrent ...C'est le grand capital qui est derrière cette décision , représenté par Mr Rousseau. Et le grand capital est aussi demandeur de terres à bâtir pour ses promoteurs véreux. Donc on concèdera des terres aux gros producteurs et on assassinera les petits qui prennent de la place pour produire peu. voilà le plan.

gaïa94 | 25 janvier 2024 à 16h49 Signaler un contenu inapproprié

Le juge petite bête sous l'égide du ministre cheval a tranché :"l'agriculteur en question est pieds et poings liés au groupe qui lui achète à bas prix sa "production" industrielle de chair sur pattes"

Non cet agriculteur en production de poule fermière en extérieur s'en sortait très bien. Il a été obligé de transformer son installation à cause des inepties administratives proposées par les zécolos qu'on le veuille ou non et non pas à cause de la banque ou de la fnsea.
Pour ce qui est d'un élevage de 12 500 poule c'est ce qu'il fallait pour faire vivre une famille correctement tout en travaillant plus que les autres professions. Être obligé de doubler son élevage pour satisfaire un écart de 2% de matière sèche et rester viable c'est effectivement démentiel, mais uniquement pour satisfaire des normes outrancières et non par choix.
Le juge a dit : " Et tout cela pour produire de la merde qui coûte une fortune en pollution, et gâchis d'énergie"
Et pourtant les consommateurs sont friands de poulets d'importations issus d'élevages monstrueux : En 2022, 43 % des volailles consommées en France ont été importées et 45,2 % sur les 6 premiers mois 2023.
Quand au ministre de la justice " cet écran de fumée est bien utile, même indispensable, à l'agrobusiness pour chercher à imposer ses diktats outranciers et engranger de formidables profits sur le dos de ceux qui sont sur les tracteurs" il devrait préciser que ces fameux dictat préfèrent les importations pour faire leur beurre.

ouragan | 25 janvier 2024 à 19h45 Signaler un contenu inapproprié

Chère gaïa94,

Votre discours ci-dessus en vaut bien d'autres, et peut-être avez vous raison... ou tort.

Mais vous nous avez dit, un jour, votre attrait et votre compétence en et pour cette merveilleuse discipline qu'est la Science.
Alors permettez moi de vous inviter à prendre connaissance du rapport d'appui scientifique et technique révisé de l'ANSES: "Groupe de travail Pesticides dans l'air, accompagnement CNEP" (juillet 2020, 140 pages).

Vous y verrez (P. 63 à 65) que les ratios DJE(air)/VTR sont faibles et au maximum de:
* 0,71% pour les pesticides considérés individuellement;
* 1,17% pour les pesticides considérés en mélange (effet de sommation).
(DJE(air) = Dose Journalière d'Exposition)
(VTR = Valeur Toxicologique de Référence), ceci pour nos débatteurs néophytes.

Vous m'aurez répliqué que les DJE portent sur l'absorption respiratoire alors que les VTR portent sur l'absorption "per os", et vous aurez raison. Et que les DJE ne sont pas des DJA (Doses Journalières Acceptables), et vous aurez encore raison.

Car en l'état actuel de notre chère Science, les DJA (air) sont loin d'être toutes connues, elles font l'objet de recherches opiniâtres au cas par cas, elles dépendent de multiples paramètres et c'est un travail de Romain qui demandera encore beaucoup de temps. Il y a aussi les excès de risque pour les pesticides à VTR sans seuil, qui sont aussi et bien entendu pris en compte.

(...)

Euplectes | 26 janvier 2024 à 00h16 Signaler un contenu inapproprié

Le problème de l’agriculture européenne se trouve dans une impasse d'une part face à la multitude de normes kafkaïenne dont les écolos sont de fervents surenchérisseurs et par ailleurs suite aux décisions de l'Europe:
La solution:
." - Économique : garantir aux paysans et paysannes un revenu décent afin de pouvoir planifier leur avenir dans la profession. Pour ce faire, ils doivent être payés à des prix justes et l’agriculture doit être retirée des accords de libre-échange, qui détruisent l’agriculture à l’échelle mondiale
- Aménagement du territoire : les jeunes ont besoin d'accéder à la terre. Une législation doit être mise en place au niveau européen pour réglementer la terre, comme le demande le rapport INI sur le renouvellement générationnel et le projet de proposition de directive sur les terres agricoles d’ECVC
- Droit sur les semences : les institutions doivent bloquer la déréglementation des OGM, telle que prévue par la proposition sur les nouvelles techniques génomiques (NTG). La diffusion d'OGM brevetés et non tracés dans l'UE menacerait gravement les droits des paysans sur les semences, mettrait en péril l'ensemble du secteur agricole sans OGM, en particulier les petites fermes agroécologiques, et sacrifierait la souveraineté alimentaire au profit des multinationales détentrices des brevets sur ces NTG." cf ECVC
La représentation syndicale avec tout ses méfaits reste souvent le seul moyen pour les paysans abandonnés par les "évangélistes sauveurs de la planète"

ouragan | 26 janvier 2024 à 08h53 Signaler un contenu inapproprié

ouragan : je trouve quand même un peu étrange qu'il vous paraisse normal d'élever 12500 poules pour pouvoir vivre, et encore je ne pense pas avec un salaire d'ingénieur. Que les normes ridicules pullulent c'est bien une évidence ! Mais il faut occuper nos fonctionnaires des ministères qui s'ennuient dans leur bureau, maintenant qu'on les a débauchés des campagnes où ils auraient pu vivre sur leurs exploitations. Comme il doivent remplir leurs journées, les graphiques et les belles courbes en couleur ont remplacé la salle de traite et le tracteur. En conséquence les directives issues de ces constats en tout genre prolifèrent, au point de rendre fous nos agriculteurs, c'est une vérité. Mais s'il faut simplifier et donner plus de liberté aux acteurs des filières agricoles, il faut aussi ne pas signer des accords scélérats avec des pays sous-normés. Et redistribuer les gros bénéfices des industriels pour financer une transition rapide vers des pratiques plus vertueuses. Euplectes :je m'intéresse plus aux concentrations des cocktails trouvés ds le sol , l'eau et l'air. Car l'effet cocktail tue davantage que chaque molécule prise isolément, surtout si sa concentration est au dessous des seuils tolérés. On ne sait que peu de choses de l'effet cocktail à long terme. Et quand vient s'y ajouter une pollution atmosphérique aux particules fines ou aux métaux lourds ou dioxines le problème est encore plus criant.

gaïa94 | 26 janvier 2024 à 16h54 Signaler un contenu inapproprié

Il avait été décidé que la toxicité des milliers de molécules chimiques utilisées en agriculture serait étudiée (car elle n'est pas encore connue pour toutes hélas) et le budget colossal approprié était en passe d'être accepté, mais Bayer a poussé Van der Layen à renoncer. On sait pourquoi :l'évidence de leur nocivité aurait poussé la filière européenne, mais aussi mondiale, à renoncer à les utiliser , ou dans des conditions plus drastiques. Comme quoi l'industrie allemande fait passer ses bénéfices avant la santé de tous; ça vous étonne ? De toutes façons on n'a plus le choix, les maladies de toutes sortes qui se multiplient et touchent de plus en plus les jeunes ainsi que l'infertilité induite nous obligeront à sortir du système.

gaïa94 | 26 janvier 2024 à 17h06 Signaler un contenu inapproprié

Cher ouragan,

Vos trois recommandations sont positives, réalistes, frappantes de pertinence et frappées au coin du bon sens, j'y souscris sans réserve et comptez sur moi pour aider, du mieux que je le pourrai, à les faire aboutir.

En particulier, je pense que toutes techniques de modification génétique des plantes, y compris la mutagenèse dirigée et la cis-genèse, doivent continuer à être strictement encadrées.

Il m'est agréable de rencontrer un pragmatique qui laisse la politique aux politiciens, l'idéologisme aux doctrinaires dépourvus de réalisme, et... l'écologisme aux écologistes.

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 26 janvier 2024 à 18h24 Signaler un contenu inapproprié

Pour finir, un témoignage d'un paysan BIO
"L’éleveur en bio est à la tête d’un troupeau d’environ 150 bovins, dont une cinquantaine de mères. Il a repris en main l’exploitation familiale en 2005.
Une vingtaine de mètres encore et l’on fait connaissance avec onze broutards (jeunes bovins sevrés), qui auraient dû partir à l’abattage «mais qui sont toujours là parce que les gens n(ont plus d'argent pour le bio». Soit 10 000 à 12 000 euros de rentrées retardées et de dépenses supplémentaires pour nourrir les animaux, qu’il a fallu de surcroît vacciner, aux frais de l’exploitant, contre la maladie hémorragique épizootique, apparue en France mi-septembre.

Si on ajoute les sécheresses à répétition, l’effondrement du marché du bio depuis la fin des confinements, 11 000 euros d’aides de la PAC qui auraient dû être versés mais n’arrivent pas, des soucis de santé dans la famille, un corps qui, à 46 ans, commence à sentir les effets de l’âge après une vie d’effort… « Non, moi, ça ne va pas », conclut Mathieu Favodon."
Lui aussi avoue sa lassitude face à l’envahissement de son activité par la paperasserie administrative, les heures passées à rechercher un document manquant pour la comptabilité sur une plateforme numérique qui plante régulièrement, les contrôles incessants, « pour l’herbe, la surface exploitée, le tas de fumier, la sécheresse… ».

Ce qui est navrant pour les "je sais tout" c'est qu'il est de la conf et ne parle pas de fnsea ou de banques qui l'obligerai (hobereau)

ouragan | 28 janvier 2024 à 17h32 Signaler un contenu inapproprié

""Il m'est agréable de rencontrer un pragmatique qui laisse la politique aux politiciens, l'idéologisme aux doctrinaires dépourvus de réalisme, et... l'écologisme aux écologistes.""
Et la bêtise aux bêtes, petits oiseaux y compris ?

petite bête | 29 janvier 2024 à 10h47 Signaler un contenu inapproprié

Mon cher Gaîa,
Je suppose qu'un élevage de vache de 60 têtes (c'est la moyenne nationale) vous parait tout à fait raisonnable pour vivre financièrement difficilement, mais avec un épanouissement enviable si l'on met de coté les normes et autres aberrations voulue par l'administration.
Si ce n'est pas votre avis inutile de continuer

Poule, par an : déjection 40kg, céréales 55kg, fourrage vert (élevées en plein air) 29kg.
Vache par an : déjection 13 505 kg, céréales 3000kg, fourrage vert (élevées en plein air) 25 550 kg

12500 poules pèsent environ 18 750 kg. et 60 vaches 39 000kg.

Je vous laisse faire le calcul pour savoir qui de nos 2 éleveurs gagne bien sa vie sachant que l'on importe autant de poulets que de viande bovine, et qu'ils sont tout les deux stigmatisés comme étant responsable du réchauffement et autres malveillances écologiques.

ouragan | 29 janvier 2024 à 16h21 Signaler un contenu inapproprié

ouragan : oui je considère que 60 vaches est un cheptel très correct pour en vivre , malheureusement difficilement. Je suis bien contente que les broutards puissent profiter de la vie encore un peu ,je ne les considère pas comme des choses. Ce que je condamne fermement c'est le cloisonnement : tel qui élève des vaches n'élève que des vaches, tel qui a des poulets se spécialise dans le poulet (12500 quand même ! et ça ne choque personne ?)celui-là a des porcs et ne fait que du porc, voir Christiane Lambert...voilà bien où le bât blesse. Quand il y a des épidémies toute la filière sombre. Et vous trouvez ça bien ? Les millions de canards tués à cause de la grippe aviaire ne trouveront pas grâce à vos yeux ? Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse. Nous touchons le bout de ce modèle ahurissant tout droit sorti des cerveaux stakhanovistes de nos politiques. En continuant à agréer leurs directives nous sommes sûrs de nous fracasser contre un mur infranchissable.

gaïa94 | 29 janvier 2024 à 17h20 Signaler un contenu inapproprié

Je lis dans Le Monde qu'un collectif de quarante responsables de mutuelles de santé alerte sur les risques liés à l’usage des pesticides, cela afin de ne pas reproduire avec ces produits les fautes commises avec l’amiante (vous savez, ce produit miracle que des bataillons de lobbyistes ont défendu bec et ongles durant des décennies en déclarant doctement qu'il n'y avait aucun risque avéré, ce qui était bien sûr faux et ils le savaient pertinemment...).
Dans quelle catégorie aussi fallacieuse que méprisante dont vous avez le secret de fabrique, Euplectes, rangez-vous ces responsables de mutuelles santé : des "doctrinaires dépourvus de réalisme" ?, des "écologistes" férus "d'écologisme" (kézako ?) ? A moins qu'il ne s'agisse tout simplement de professionnels responsables qui font leur boulot face à la contamination généralisée de l'environnement et des humains par les pesticides et à la catastrophe sanitaire déjà en cours et qui, vu la cabale actuelle de l'agrobusiness contre le Green deal, ne va faire qu'empirer !
C'est que ça commence à en faire, des structures non environnementalistes qui disent la même chose que les "écologistes" quant aux ravages de l'usage immodéré, récurrent et généralisé des pesticides : spécialistes des cancers et des leucémies, associations de consommateurs, assureurs, agriculteurs, associations de victimes des pesticides et, désormais, responsables de mutuelles ! Il y a comme un faisceau d'indices concordants.

Pégase | 29 janvier 2024 à 18h27 Signaler un contenu inapproprié

Hélas Gaia,il est important de laisser le libre arbitre aux concitoyens qui par exemple possèdent juste assez de terres pour faire de la volaille. Des terres pauvres mais qui peuvent servir de parcours, comme par exemple des landes. Pour 12 500 poulets en bio il faut 3 bâtiments de 480M2 maxi et 5 ha de terres pas forcement cultivables.

Pour 60 vaches en bio, il faut environ 60 ha de prairies (très bonnes terres). l’idéal est un bâtiment de 450M2. + un grange.

A chacun sa peine en fonction de ses moyens et ne jamais oublier, avant de juger, qu'il est important de respecter l'autonomisation des éleveurs à travers le partage des connaissances et le respect de leur consentement préalable, libre et éclairé.
La quasi totalité des posts de ceux qui jugent sont écris par des gens qui ne connaissent rien aux problèmes agricoles. Il n'y a aucune théorie universelle sur le choix et le destin d'un paysan. Untel pourra réussir là ou un autre échouera.

Soyons indulgent et n'oublions pas que nous avons besoin d'exporter pour continuer à envisager l'indépendance alimentaire du pays. Par les temps qui courent il serait bon d'y réfléchir.

ouragan | 29 janvier 2024 à 20h20 Signaler un contenu inapproprié

Merci à ouragan, mais il n'est pas possible de laisser passer certaines remarques ou "conseils". En souriant: "...et la bêtise aux bêtes,..." Petite Bête, vous pensez ce que vous écrivez, si oui, bravo pour cette dérision.
Gaïa 94, vous affichez clairement le refus de la viande sur la table, c'est un avis respectable, qui explique vos positions, aujourd'hui plus facilement compréhensibles.
Mais vouloir que les autres se conforment à votre vision " nombre de vaches" "je condamne fortement", " contente que les broutards puissent encore vivre..."etc
ne peut convenir à tous les types d'agriculture. Revenir à des productions (végétales ou animales) comme il y a 40 ou 50 ans n'est plus possible. Le marché mondial oblige à s'orienter vers une production concurrentielle, au moins avec le comportement actuel des consommateurs. De plus, en raison des différences appliquées sur les normes entre pays européens, vous devez être plus performent techniquement, ceci oblige encore à la spécialisation.

jmf | 30 janvier 2024 à 09h51 Signaler un contenu inapproprié

de Ouragan :
" n'oublions pas que nous avons besoin d'exporter pour continuer à envisager l'indépendance alimentaire du pays. Par les temps qui courent il serait bon d'y réfléchir."
Là j'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre. Par exemple nous exportons du blé au lieu de l'utiliser chez nous au titre de l'indépendance alimentaire, et importons du soja (OGM!). Tout cela parce que les cours de la bourse font la pluie (sic) et le beau temps de l'agrobusiness. C'est bien gentil de nous la jouer "fonds de terroir", mais il serait temps de regarder l'activité économique telle qu'elle est. Que je sache, les "zécolos" sont pour beaucoup d'entre eux des paysans, des vrais, des agronomes et pas de doux rêveurs coupés des réalités. Mais il y a d'un côté des gens qui veulent vivre de la terre, et de l'autre des "exploitants agricoles" (le joli mot!), exploitants bien plus qu'agricoles, pour qui la terre est surtout un support de rendement mécanique et non un milieu vivant. Et les "zécolos" si décriés et caricaturés (parfois caricaturaux, ce qui est bien pratique pour décrédibiliser tout le discours) sont certainement ceux qui aident réellement le plus et le mieux les agriculteurs face au discours dominant dont le message est sans cesse : endettez-vous, nous ferons le reste. Et nous savons ce qu'est ce reste : un travail de forçat répondre aux injonctions du système.

petite bête | 30 janvier 2024 à 09h57 Signaler un contenu inapproprié

jmf,
Lorsque je parle de "bêtise aux bêtes", je ne fais pas référence aux bêtes réelles, qui ont la forme de réelle intelligence adaptée à leur espèce, ce qui n'a rien à voir avec la définition de l'intelligence humaine, qui peut se penser elle-même. En fait je répondais à un commentaire sur le fait de "laisser l'écologisme aux écologistes" d'une personne qui a pour pseudo une référence à un passereau, histoire de faire de ma part référence à une cervelle d'oiseau qui pontifie et distribue du haut de sa branche des bons et mauvais points aux autres intervenants.

petite bête | 30 janvier 2024 à 10h47 Signaler un contenu inapproprié

jmf,
Lorsque je parle de "bêtise aux bêtes", je ne fais pas référence aux bêtes réelles, qui ont la forme de réelle intelligence adaptée à leur espèce, ce qui n'a rien à voir avec la définition de l'intelligence humaine, qui peut se penser elle-même. En fait je répondais à un commentaire sur le fait de "laisser l'écologisme aux écologistes" d'une personne qui a pour pseudo une référence à un passereau, histoire de faire de ma part référence à une cervelle d'oiseau qui pontifie et distribue du haut de sa branche des bons et mauvais points aux autres intervenants.

petite bête | 30 janvier 2024 à 11h15 Signaler un contenu inapproprié

Pour en finir je ne saurai trop conseiller le film débat visible en podcast sur la cinq, "Nous Paysans"

ouragan | 30 janvier 2024 à 13h11 Signaler un contenu inapproprié

Et pour ma part, je ne saurai trop conseiller le film Goliath, du réalisateur Frédéric TELLLIER, largement inspiré de l'ignoble scandale des Monsanto papers sur le glyphosate. On y voit à "l’œuvre" un redoutable duo de lobbyistes d'industries polluantes qui ont bien des choses à cacher et tout particulièrement une firme agrochimique qui veut faire prolonger à tout prix son pesticide vache à lait (alors même que ses propres études, bien évidemment tenues secrètes, lui en ont révélé l’effroyable dangerosité et conseillé de ne surtout pas le commercialiser pour cette raison). L'un de ces deux lobbyistes (admirablement interprété par Pierre NINEY - Laurent STOCKER ne démérite pas non plus en lobbyiste) est un homme à l'éducation impeccable, "très comme il faut", toujours maître de lui (sauf lorsque son comparse démissionne, écœuré de la monstruosité de son activité professionnelle), parfaitement à l'aise dans tous les cercles du pouvoir, de la finance et des médias, mais sans foi ni loi (sauf celle de l'argent !), sans morale aucune et capable de tous les mensonges, coups bas et manipulations pour écraser ses adversaires - même ceux empoisonnés par le pesticide en question et qui se battent en justice pour faire reconnaître leur statut de victimes - et que triomphent les très gros intérêts financiers de ses employeurs.
Tiens, ce profil me fait penser à quelqu'un qui volète de temps à autres sur ces forums, surtout lorsqu'il s'agit de pesticides. Mais voyons, qui donc... ?

Pégase | 30 janvier 2024 à 16h49 Signaler un contenu inapproprié

Les élans captieux de notre cher Pégase n'ont comme équivalence que les emportements dérisoires et spécieux de notre chère Petite bête!

Ce soir, n'ayant que peu de temps, je voudrais rappeler deux faits à tous les prédicateurs d'apocalypse qui, inlassablement, prêchent le renversement immédiat de la plupart de nos modèles de référence:
- L'espérance de vie des Françaises et des Français a continué d'augmenter en 2023 (source INSEE), malgré les guerres, le degré de pauvreté, l'inflation et (je cite) " les atroces concentrations de pesticides qu'ils respirent quotidiennement";
- L'étude menée par Générations Futures n'est pas recevable pour estimer une distance de non-traitement dans le périmètre des parcelles traitées: Les capteurs utilisés pour cette étude n'étaient pas des capteurs "en temps réel", mais des capteurs passifs qui empilent les pesticides de l'air en les retenant sur une matière gluante durant de nombreuses semaines (7 à 12,5 semaines dans cette étude);
- Et malgré ce très long engluage "stratifiant", le cumul de ces pesticides piégés ne dépasse pas les 9,5 millionièmes de gramme (source: étude de Générations futures) (voir mes réactions du 20 et du 26 janvier).

Les capteurs en temps réel permettent de déterminer la concentration de pesticides par mètre cube d'air, et le fait que des capteurs passifs aient été utilisés dans l'étude G.F. représente un biais majeur.

Les études en cours emploient des capteurs en temps réel.

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 30 janvier 2024 à 18h49 Signaler un contenu inapproprié

Même si les personnages cités par le cheval ailé ne sont pas des anges, ce coup ci il s'est encore mieux dévoilé. Il a sorti toute la panoplie des injonctions que l'on trouve dans les tribunaux populaires des années noires de notre histoire avec comme le fait si bien remarquer Euplectes, des affirmation beaucoup plus idéologiques que scientifiques. Soyons sûr que si la dictature verte prend le pouvoir, notre ami deviendrai ministre de la justice.
Bien que si on y regarde de plus prés, la donne n'est pas exactement ce que pourrait s’imaginer nos "évangélistes sauveurs de la planète" :
Sponsors du WWF : Walmart, Total, Vinci, Cargill, Syngenta, Bayer-Monsanto, Danone, H&M, McDonald’s, Coca-Cola, PepsiCo, etc
En fait tout ces militants qui tapent aveuglément sur les agriculteurs sont, sans sans rendre compte, un des bras armés des sponsors du WWF

ouragan | 31 janvier 2024 à 09h46 Signaler un contenu inapproprié

Je ne parlerais pas de la forme si elle n'était révélatrice du fond. Il n'y a pas de pire mépris que cette politesse, cette onction presque ecclésiastique de ceux qui pensent posséder la Lumière du Ciel de la Connaissance. Mais elle en dit plus sur leurs auteurs que sur ceux qu'ils visent. Ne perdons pas notre temps et notre énergie avec les lobbyistes. Ne rentrons pas dans les débats sans fin sur les normes de ci ou de ça, les mesures qui... etc. Les pesticides sont, par définition, des poisons, par quelque bout qu'on aborde le sujet. Le reste c'est du baratin et de la mauvaise foi. Et si nous devions partager la même table que ces gens-là, préparons-leur un grand verre de glyphosate. Puisque c'est sans danger, qu'ils le boivent ! Mais c'est tout de même étonnant qu'avec l'effondrement de la biodiversité et conséquemment, des passereaux, ceux qui restent soient plus empoisonnants qu'empoisonnés.

petite bête | 31 janvier 2024 à 09h58 Signaler un contenu inapproprié

Je ne parlerais pas de la forme si elle n'était révélatrice du fond. Il n'y a pas de pire mépris que cette politesse, cette onction presque ecclésiastique de ceux qui pensent posséder la Lumière du Ciel de la Connaissance. Mais elle en dit plus sur leurs auteurs que sur ceux qu'ils visent. Ne perdons pas notre temps et notre énergie avec les lobbyistes. Ne rentrons pas dans les débats sans fin sur les normes de ci ou de ça, les mesures qui... etc. Les pesticides sont, par définition, des poisons, par quelque bout qu'on aborde le sujet. Le reste c'est du baratin et de la mauvaise foi. Et si nous devions partager la même table que ces gens-là, préparons-leur un grand verre de glyphosate. Puisque c'est sans danger, qu'ils le boivent ! Mais c'est tout de même étonnant qu'avec l'effondrement de la biodiversité et conséquemment, des passereaux, ceux qui restent soient plus empoisonnants qu'empoisonnés.

petite bête | 31 janvier 2024 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié

Et pour répondre à ouragan : chacun voit le monde à son image, et le traitement réservé dans les manifestations par la police aux uns et aux autres en dit suffisamment long sur la démocratie en matière agricole pour montrer où se situe le totalitarisme. Ce n'est pas aux incendiaires et destructeurs des locaux de l'OFB ou d'autres représentations de la loi de donner des leçons de démocratie.
Quant aux accusations concernant les sponsors, je peux renvoyer la balle dans le camp de l'agrobusiness, d'autant que mon association n'a pas de sponsors et ne vit que des cotisations de ses membres et des dossiers qu'elle traite en contentieux. Mais il n'est pas scandaleux que, sur des dossiers permettant le conseil et avec des garde-fous et surtout des contrôleurs indépendants ce qui est le cas de FNE, des entreprises se dotent d'une approche plus vertueuse, même si c'est souvent pour de mauvaises raisons. Oui, décidément, chacun voit le monde à son image.

petite bête | 31 janvier 2024 à 12h25 Signaler un contenu inapproprié

Nous sommes manifestement issu de la même école associative, petite bête, et je partage entièrement vos propos.
Il est tout de même étrange que ceux qui se prétendent grands défenseurs des agriculteurs passent sous silence le servage monstrueux dans lequel une part croissante de ces agriculteurs est tenue par la FNSEA, certaines banques (dont celle qui se prétend "verte"), des coopératives agricoles (qui sont désormais des mastodontes aux méthodes ultralibérales), la grande majorité des chambres d'agriculture, le ministère de l'agriculture et une commission européenne toute acquise aux intérêts financiers des grand groupes. Sans doute ne défendent-ils pas tant les agriculteurs que ceux qui les exploitent (car les exploitants agricoles ne sont peut-être pas ceux que l'on nous donne à croire...).
Aussi, je ne saurai trop leur conseiller, outre le visionnage du film que j'ai cité plus haut, la lecture du livre enquête de Nicolas LEGENDRE "Silence dans les champs - Système agro-industriel : violence et omerta - Sept ans d'enquête en Bretagne", éditions Arthaud, 2023. C'est édifiant !
En attendant, la 4 voies non loin de chez moi, bloquée depuis plusieurs jours, est le siège de brûlages répétés de vieux pneus, bâches agricoles, bidons plastiques, paille et foin pourri, branchages, etc. L'énorme pollution et les gros dégâts matériels ainsi générés sont finalement à l'image de ce modèle agro-industriel ravageur du vivant, de la planète et des comptes publics.

Pégase | 31 janvier 2024 à 14h29 Signaler un contenu inapproprié

Ouragan vous y allez un peu fort ! D'où tenez vous cette liste des sponsors du WWF ? Je n'ai pas la même. Non je ne suis pas végétarienne mais flexitarienne, c'est plus modéré. Je ne condamne pas la viande en général mais la viande ou les produits à base de viande à tous les repas. De plus élever des animaux peut se faire dans le respect de l'animal. L'ultra-productivité est vouée à l'échec. Ne croyez pas que les peuples où elle se pratique en sont satisfaits : ils sont en proie à des gouvernements corrompus par les mêmes que ceux qui essaient de faire passe leurs directives mortifères en Europe. Voilà bien le côté négatif de la mondialisation. Faire manger tout le monde , oui, mais pas de la m...,svp. Il faut des terres ? C'est bien là le problème. La volonté de préserver les terres agricoles est très molle (les SAFER sont corrompues ,se fichent complètement de l'installation des jeunes agriculteurs , j'en parle en connaissance de cause, sont vendues aux chambres d'agriculture qui placent leurs copains de l'agrobusiness) et les agriculteurs eux-mêmes sont coupables de céder aux promoteurs bien souvent. Ainsi la boucle est bouclée.
Euplectes: l'espérance de vie augmente car on soigne de mieux en mieux grâce à la recherche médicale, ce qui ne signifie pas que les gens soient en bonne santé. Ils absorbent des quantités phénoménales de médicaments et traitements (radiothérapies, chimios) les médecins ne se plaignent pas d'avoir des cancéreux. C'est une rente.

gaïa94 | 31 janvier 2024 à 16h04 Signaler un contenu inapproprié

Je finis avec une note très méchante: les agriculteurs ne brillent pas par l'intelligence, sinon ils auraient compris depuis longtemps qui est leur maître et qui les asservit.

gaïa94 | 31 janvier 2024 à 16h07 Signaler un contenu inapproprié

Dites Pégase , ne serait-ce serait pas notre "ami" le grand oiseau de mer dont vous parlez ? Un nuage tempétueux et empoisonné l'aurait -il emporté vers d'autres cieux ?

gaïa94 | 31 janvier 2024 à 17h25 Signaler un contenu inapproprié

Gaîa : Pandaleaks:"The dark side of the WWF"
un livre explosif : « Le silence des pandas », best-seller en Allemagne en 2012 qui, suite à une série de procès du WWF qui ont tous été gagné par l'auteur, rebaptisé « Panda leaks »:
"l’association WWF International basée à Genève, a reçu des millions de dollars de la part de divers gouvernements et entreprises. Des multinationales telles que Coca-Cola, Shell, Monsanto, HSBC, Cargill, BP, Alcoa et Marine Harvest ont ainsi bénéficié du label WWF tout en poursuivant leurs activités à l’identique."
" « WWF est un prestataire des géants du secteur de l’alimentation et de l’énergie, leur offrant une image vertueuse et progressiste... D'un côté, il protège la forêt, d’un autre, il aide ces groupes à exploiter de nouvelles terres. WWF aide à vendre l’idée d’une relocalisation volontaire des populations autochtones. » "
PandaLeaks dénonce aussi les relations du WWF avec l’industrie de l’énergie. Son premier sponsor industriel a été Shell, dont l’un des présidents a également été président de WWF. L’organisation a récemment annoncé qu’elle n’accepterait plus de dons des compagnies pétrolières, mais en 2010 elle a été payée par Shell et BP pour étudier quelles forêts dans l’hémisphère sud devraient être conservées et où des coupes pourraient être réalisées pour l’activité industrielle.
Le WWF 2 millions de chiffre d'affaire par jour est responsable de la délocalisation de plus de 20 millions d'autochtones.

ouragan | 31 janvier 2024 à 20h05 Signaler un contenu inapproprié

Chère gaïa94,

Que de sentiments d'inquiétude, de tristesse et d'amertume!

Ce qui suit pourrait vous tranquilliser, vous pourriez peut-être l'accepter comme un "baume apaisant", c'est du moins ce que je vous souhaite.

Car en France, le croirez-vous, l'espérance de vie, l'espérance de vie en bonne santé, l'espérance de vie sans incapacité, l'espérance de vie sans incapacité forte, augmentent simultanément.
L'augmentation est lente mais régulière de 2005 à 2021 inclus, avec néanmoins un léger décrochage en 2020 (crise sanitaire).
Ces diverses espérances de vie continuraient de progresser en 2022 et 2023 mais les résultats ne sont pas encore consolidés.

Sources: L'étude Drees/INSEE (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, février 2023- n°1258) dresse le bilan 2005-2021 de l'allongement régulier des diverses espérances de vie suivant l'âge et le sexe. Les graphiques 1 (page 3) et 2 (page 4) pourront vous éclairer sur leur augmentation quasi régulière, et l'étude donne des liens de bibliographie très intéressants.

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 01 février 2024 à 01h29 Signaler un contenu inapproprié

Extrait du magazine "La Loire et ses Terroirs" de mai 2023 : "Le tribunal correctionnel d’Angers a prononcé, dans son jugement du 22 mai, de lourdes peines vis-à-vis de l’entreprise agricole nantaise PrimaLoire qui avait intoxiqué 74 personnes au métam-sodium (insecticide) en Maine-et-Loire. L’entreprise a été condamnée à 50000 euros d’amende et son salarié mis en cause suite à une enquête des autorités sanitaire à 10000 euros d’amende. Il lui a été reproché d’avoir usé de méthodes et d’outillages inappropriés lors de l’utilisation du pesticide, sans certificat phytosanitaire valide, faisant ainsi de son entreprise un complice."
Oui mais si on utilise ces produits phytosanitaires (bien insister sur "sanitaire" plutôt que sur "phyto") correctement c'est sans danger et gnagnagna et gnagnagna...
Et merci à gaïa94, qui montre à quel point il est stupéfiant de voir la plupart des agriculteurs défiler sous la bannière et le commandement de celui qui représente exactement ce contre quoi ils défilent !

petite bête | 01 février 2024 à 09h00 Signaler un contenu inapproprié

Petite bête deviendra grande : SCEA PRIMALOIRE, société civile d'exploitation agricole. Domiciliée à SAINT-JULIEN-DE-CONCELLES (44450), elle est spécialisée dans le secteur des ACTIVITES DE SOUTIEN AUX CULTURES; Pas grand choses à voir avec les agriculteurs n'est-il pas?
Le produit utilisés et ses sous dérivés ont été interdit la même année. Bravo.
Gaïa : Si les agriculteurs ne brillent pas par l'intelligence, on peut être sur que l'intelligence de ceux qui les stigmatises est éteinte depuis longtemps. Il semblerait même qu'elle soit impossible à rallumer.

ouragan | 01 février 2024 à 09h54 Signaler un contenu inapproprié

L'orthographe, la syntaxe et la grammaire méritent aussi d'être "rallumées", et ne parlons pas de la clarté des propos...
Moi vouloir beaucoup comprendre ce que toi veut dire vraiment

petite bête | 01 février 2024 à 11h17 Signaler un contenu inapproprié

ouragan merci pour ces précisions très éclairantes, je savais que le WWF disposait de fonds très importants qui n'étaient pas vraiment raccord avec ce que je sais d'eux, mais je n'imaginais pas que cela allait aussi loin. Par exemple je sais que le WWF a autorisé la chasse aux ours blancs, ce qui choque, par rapport à leur discours. Ce livre , que je vais me procurer , mériterait d'être mis en avant par toutes les véritables associations de défense de l'environnement.
Euplectes: que l'espérance de vie progresse c'est un fait, et l'espérance de vie "en bonne santé " également, mais il faut voir ce que ce terme recouvre :considère t-on qu'un homme est en bonne santé si ses constantes sanguines sont satisfaisantes ? Il peut cependant absorber des simvastatines contre le cholestérol (une bonne partie des plus de 50 ans) des antidiabétiques, des anticoagulants contre l'athérosclérose etc...et avoir subi des traitements anticancéreux au cours de sa vie. S'il a été déclaré guéri cela n'empêche pas qu'il ait été malade très gravement et qu'il peut rechuter, puisqu' il y a peu de véritables guérisons dans cette maladie, plutôt des rémissions. Vous voyez ainsi que l'augmentation de l'espérance de vie est très souvent émaillée d' "accidents de parcours " qui sont de mieux en mieux maîtrisés, certes, mais dont la résilience doit énormément aux progrès de la médecine et pas forcément, comme vous aimeriez le croire, à une agriculture et à un environnement sain.

gaïa94 | 01 février 2024 à 17h34 Signaler un contenu inapproprié

Merci gaïa94 pour ces précisions et ce recadrage concernant l'espérance de vie, qui pour les statisticiens correspond à l'aphorisme : "Avec la tête dans le four et les pieds dans le congélateur on est à température moyenne"! Et la confusion entre "durer" et "vivre". De plus les gens qui, comme moi, sont issus du "baby boom" sont les dernières personnes des pays industrialisés à avoir eu leur enfance sous le signe d'une nourriture "bio", sans transformation, sans pesticides et autres joyeusetés. Je ne suis pas du tout sûr de l'espérance de vie pour les générations suivantes, surtout pour ceux qui ne pourront plus se payer les progrès de la médecine.

petite bête | 01 février 2024 à 19h03 Signaler un contenu inapproprié

Au final ce sont les consommateurs qui asservissent les paysans (qui ne brillent pas par leur intelligence selon gaïa). En effet, pour en revenir à notre agriculteur éleveurs de poulet (12500), il va être classé en industriel parce que les normes l'ont contraint à augmenter son cheptel et va être soumis à des normes encore plus contraignantes. Pourtant on importe actuellement 50% de la consommation de poulet produit en ukraine dans des élevages de plus d'un million de volailles qui eux sont sans contraintes pour l'alimentation des poussins et du respect de l'environnement.
On importe aussi 50% de nos fruits et légumes dans les mêmes condition alors que nos maraîchers peines à vivre.
A propos des safer corrompue, celle de Normandie a racheté 350 ha de terres maraîchères pour les soustraire à un industriel qui en avait déjà 600 et y installer 20 jeunes paysans en maraîchage bio. Bien sur qu'il y a eu des scandales dans certaines safer, mais dire " (les SAFER sont corrompues ,se fichent complètement de l'installation des jeunes agriculteurs)" NON. vous connaissez une safer corrompue, d'accord, mais faire l'amalgame c'est déjà mettre un pied dans la dictature. Nous avons donc aujourd'hui pour satisfaire cette vue totalitaire du monde agricole : un ministre, un juge et maintenant la mère des 12 titans pour faire appliquer l'idéologie absolue.
Moi aussi je peut être méchant en tant que paysan pas très intelligent.
Sans rancune toutefois, Gaîa, soyez prudente...

ouragan | 01 février 2024 à 23h21 Signaler un contenu inapproprié

Non, les consommateurs vont là où la pub et les prix apparents leur disent d'aller, sans savoir que les coûts indirects de cette nourriture à "pas cher" sont colossaux en termes de pollutions et de maladies. Et qui fait la pub, qui rend les étiquettes opaques parce qu'elles donneraient trop d'indications à l'acheteur, qui sont ceux qui masquent la réalité des élevages et des poisons, sinon les mêmes groupes qui asservissent les paysans ? Et qui fait que l'agriculture actuelle est sous la coupe d'un businessman à la tête de ces mêmes groupes? Quand arrêterez-vous d'être schizophrènes et de soutenir ceux-là mêmes qui vous asservissent?

petite bête | 02 février 2024 à 09h48 Signaler un contenu inapproprié

Et pour en remettre une couche (de pesticide ?), l’Académie de médecine vient de publier son Livre Blanc. Il en ressort que : « Le bureau européen de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’en 2019, en Europe, 569 000 morts sont attribuables à la pollution de l’air extérieur et 154 000 à la pollution de l’air intérieur. 269 000 morts seraient attribuables à certains produits chimiques de l’environnement » et : « Au-delà des effets sur la santé, les impacts économiques sont importants. Au sein de l’Union Européenne par exemple, le coût annuel pour la santé de l’exposition aux perturbateurs endocriniens est estimé à 157 milliards d’euros. ». Et vive l'agriculture industrielle et ses exploitants agricoles qui se présentent comme "paysans" et défilent avec des tracteurs à 100.000 euros ! Et songez que dans notre beau pays on compte statistiquement plus de deux tracteurs pour un agriculteur.

petite bête | 02 février 2024 à 10h12 Signaler un contenu inapproprié

Au regard de la façon dont la FNSEA (et sa pouponnière JA) a récupéré à son avantage une contestation agricole parti sans elle et dont elle a réussi à dicter ses oukases à un premier ministre (sinistre ?) aussi jeune que pusillanime (il est néanmoins évident que Jupiter - ou Mars, puisqu'il se rêve en chef de guerre - avait préalablement donné son aval), nous devons prendre acte qu'une fois de plus, la finance - car c'est de cela dont il s'agit - impose sa loi sur le vivant, la raison et la démocratie. Le premier ministre s'est couché devant les saigneurs de la terre avec docilité et manifestement révérence tant les revendications de la FNSEA, faux-nez de l'agrobusiness, correspondent à ses propres opinions politiques.
Il s'agit donc là ni plus ni moins d'une forme de coup d'état, qui piétine les alertes de nombreux scientifiques, cancérologues, mutuelles, agriculteurs victimes des pesticides, ONG et citoyens en faveur d'un indispensable virage agroécologique. Mais l'agroécologie ne correspond en rien au modèle prédateur de ressources, accapareur de finances publiques et destructeur du vivant de l'agrobusiness.
Ce gouvernement, qui n'est finalement plus guère qu'une chambre d'enregistrement des exigences de l'industrie et des milieux financiers, n'a-t-il pas là commis une nouvelle forfaiture et ainsi consolidé les fondements de cette dictature de l'agrobusiness ?

Pégase | 02 février 2024 à 10h57 Signaler un contenu inapproprié

Le Président de la République (si "république" a encore un sens) a présidé aux destinées de la banque Rothschild, qui est la banque du groupe Avril, à la tête duquel on trouve, devinez qui? Un certain Rousseau Arnaud président de la FNSEA. Oh, comme le monde est petit !

petite bête | 02 février 2024 à 11h58 Signaler un contenu inapproprié

Rassurez vous tous ! Si j'ai dit que les agriculteurs ne brillaient pas par l'intelligence , ils sont rejoints par les financiers, malgré le Haut Potentiel Intellectuel qu'on leur attribue ,car les pesticides ne connaissent pas de frontières comme le nuage de Tchernobyl (!) ils sont partout et tueront de la même manière les banquiers, les disciples de l'agrobusiness , les agriculteurs de tout poil et les simples consommateurs que nous sommes. Xavier Beulin ex président de la FNSEA mort en service, aussi était président du groupe Avril, il s'est vu partir longuement d'un cancer. Voilà la vraie justice ! Allez hop ! Dieu reconnaîtra les siens.

gaïa94 | 02 février 2024 à 17h24 Signaler un contenu inapproprié

Chère Petite Bête,

Les 992000 cas de mortalité dus à la "pollution de l'air extérieur, de l'air intérieur, et à certains produits chimiques de l'environnement", soit disant tirés du Livre blanc publié par la Fondation de l'Académie de médecine, n'apparaissent pas dans cet ouvrage, qui est intitulé "Pollution chimique de l'environnement et santé publique: exposome et prévention" et traite de toute autre chose.

Si toutefois les chiffres que vous relayez proviennent bien de l'OMS, ils seront à prendre en considération. L'OMS, organisation sérieuse, détiendrait certainement un dossier d'études complet, passant en revue chacun des polluants en cause, la toxicité, l'incidence ou la prévalence des maladies dues à ces polluants et ayant entraîné la mort.
Je viens d'envoyer une requête à l'OMS à ce sujet. Et si, de votre côté, vous possédiez des études ou liens sur ce même sujet, je vous serai très reconnaissant de me les communiquer. A charge de revanche, merci d'avance.

Bien à vous,

Euplectes

PS: Je vous invite à le télécharger gratuitement le Livre blanc sur le site de la fondation.

Euplectes | 03 février 2024 à 02h41 Signaler un contenu inapproprié

Bref d'après le passereau l'Académie de médecine et l'OMS se trompent, et tous ces morts proviennent d'autre chose, c'est sûr. C'est pas moi, c'est l'autre..
Pas de temps à perdre avec les désinformateurs.
Ah, si, juste une petite chose : on écrit : "soi-disant" et non "soit disant", qui est aussi absurde grammaticalement que les élucubrations des empoisonneurs, lesquels préfèrent toujours accuser le thermomètre (OFB ou tout organisme scientifique) plutôt que la maladie. Vous pouvez toujours montrer la lune du doigt, ces gens-là argumenteront sur le doigt.

petite bête | 05 février 2024 à 15h28 Signaler un contenu inapproprié

Petite bête (!) Pour avoir raison sur ce site, il suffit d'occuper tout l'espace et dégouter tous les intervenants qui apportent des références. C'est un moyen bien connu et magnifiquement utilisé ici.
Il est aussi possible de critiquer l'orthographe et.....etc ce qui bloque l'opposant, deuxième technique très au point que vous pratiquez.
Le terme "désinformateur" est ensuite employé si quelqu'un a un avis contraire même avec une info sourcée.
J'ose penser qu'un jour les avis seront limités, car il n'est pas utile de répéter continuellement une opposition comme une satisfaction, chacun à bien compris qu'elles sont vos positions depuis le début.
Bonne soirée.

jmf | 05 février 2024 à 18h06 Signaler un contenu inapproprié

Cher jmf, merci pour cette parfaite mise au point.

Chère Petite Bête, je m'incline bien bas devant votre science... de l'orthographe et de la grammaire!

Mais dans ma réaction du 3 février, j'ai employé sciemment les mots "soit disant" (associant la conjonction "soit" au participe présent du verbe dire) qui signifie "comme il est dit" ou "comme vous le dites" ou "selon ce qui est dit".

Et je n'ai nullement employé l'adjectif ou adverbe "soi-disant", qui aurait introduit, lui, le doute ou la suspicion.

Car, aussi bizarre qu'il puisse vous paraître, je souhaiterais reprendre avec vous un débat plus apaisé.

Bien à vous,

Euplectes.

Euplectes | 06 février 2024 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié

Vous avez raison sur un point : lorsque l'opposant prétend dominer le sujet de très haut, il faut lui faire remarquer qu'il n'est pas aussi haut qu'il veut le paraître, et pas seulement sur une pratique de la langue qui va de pair avec son argumentation, sinon je n'aurais pas fait ce rapprochement.
Vous remarquerez aussi que je ne le fais pas pour d'autres personnes, victimes de l'abandon de l'apprentissage de la langue française. Mais, oui, je défends notre langue comme je défends l'environnement en général et l'eau en particulier. Et je crois aux vertus de la répétition, jusqu'à ce que cela rentre.
Je sais encore reconnaître les pratiques de lobbyistes car hélas j'en côtoie encore beaucoup. Celui-là serait plutôt du modèle EDF-toujours-poli-aimable-je-possède-le-savoir.

petite bête | 06 février 2024 à 09h55 Signaler un contenu inapproprié

En grammaire "soit" précédant "disant" est utilisé pour un choix : "soit disant ceci", "soit disant cela"; cela impose une alternance. Dans votre phrase cela signifiait bien et aurait dû s'écrire :"soi-disant". Révisez votre Grévisse, ou lisez-le seulement au lieu de vous emberlificoter dans des explications oiseuses, comme pour le fond des discussions.

petite bête | 06 février 2024 à 10h34 Signaler un contenu inapproprié

Chère Petite Bête,

En mathématiques, le mot "soit" est couramment posé en préambule pour définir rigoureusement les conditions initiales du problème que l'on met à l'étude. Ce "cadrage en premier" permet de n'admettre aucune alternance.

Les canons de la grammaire ne sont pas gravés dans le marbre, mais il n'en est pas de même pour l'orthographe qui ne supporte aucune entorse à ses règles.

Est-ce parce qu'il est admis que "les noms propres n'ont pas d'orthographe", chère Petite bête, que vous vous permettez l'effroyable liberté d'affubler le nom propre "Grevisse" d'un accent aigu inattendu ? (lol !)

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 06 février 2024 à 12h35 Signaler un contenu inapproprié

Au temps pour moi concernant ce vieux Grevisse, que je n'utilise plus depuis bien longtemps.
Mais pour le reste, non, cela ne marche pas. On peut effectivement poser cela comme un énoncé : "Soit une personne qui veut justifier une mauvaise utilisation d'un verbe". Là, oui, c'est possible. Mais dans le cas de votre formulation il aurait fallu dire (écrire) "Soit un disant qui dans le livre blanc... etc...", "Disant" devenant alors substantif et non participe. C'est mal fichu comme formulation, mais possible du strict point de vue grammatical. Et je ne suis pas encore désagrégé. Gardez espoir : cela viendra !

petite bête | 06 février 2024 à 14h20 Signaler un contenu inapproprié

Petite bête, et par la même occasion Mr Gouty, de l'intérêt ou pas des "pesticides", voilà où on arrive à se battre pour une expression de Français! Encore un moyen d'occuper l'espace quand on a plus rien à dire sur le fond. Où est l'intérêt premier du débat? Je pense sincèrement que les avis méritent d'être limités, d'abord au sujet en cause puis ensuite sur le nombre d'interventions de chacun puisque, après 15 jours, les avis fondés, selon chacun des intervenants, n'apportent plus rien comme infos, voire pour certains du détournement d'infos.

jmf | 07 février 2024 à 09h06 Signaler un contenu inapproprié

Un petit message de la confédération paysanne :
Aujourd’hui donc, rebelote… À nouveau ils font mal leur dit-on, à nouveau ils sont archaïques, à nouveau on a décidé ailleurs qu’il fallait tout changer. Et cette fois-ci, libre-échange oblige, sans perspective de meilleur revenu. Comment ne pas comprendre leur défiance ? D’autant que de surcroît, ces « écolos » qui leur reprochent d’être ce qu’ils sont devenus, sont les mêmes, sociologiquement et dans leur posture altière, que ceux qui les ont amenés là.
A bon entendeur, salut!

ouragan | 07 février 2024 à 09h48 Signaler un contenu inapproprié

jmf pose un vrai problème, mais oublie que le fond est indissociable de la forme qui souvent le révèle. De plus à ce qu'il me semble il y a déjà une régulation qui est faite par le gestionnaire du blog.
Les évènements récents et les décisions (sic) gouvernementales - y a-t-il encore un pilote dans l'avion? - qu'on espère provisoires, sont suffisamment graves pour qu'effectivement on en revienne au fond du débat : on va se bouffer du pesticide ad libitum, puisque c'est la petite frange des céréal-killers et du "business as usual" qui a su récupérer une colère par ailleurs légitime sur bien des points. Au fond, si on remarque que chaque exploitation agricole est une entreprise indépendante, on peut en conclure qu'en fait toutes se livrent une concurrence d'autant plus perverse qu'elle se masque derrière des bannières syndicales.

petite bête | 07 février 2024 à 11h54 Signaler un contenu inapproprié

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