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Pesticides : la justice annule les arrêtés d'approbation de cinq chartes d'engagements

MAJ le 11/01/2024

Le tribunal administratif d'Orléans a annulé les arrêtés préfectoraux approuvant des chartes d'engagements des utilisateurs de pesticides. En cause ? Une restriction des zones non traitées et l'information insuffisante des personnes exposées.

Agroécologie  |    |  L. Radisson
Pesticides : la justice annule les arrêtés d'approbation de cinq chartes d'engagements
Actu-Environnement le Mensuel N°443
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°443
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« C'est une grande victoire pour nos ONG qui se battent depuis des années contre ces chartes et les textes nationaux qui ne sont clairement pas assez protecteurs pour les populations riveraines de zones d'épandages exposées aux pesticides. » Telle est la réaction des associations (1) qui ont obtenu, le 8 janvier, l'annulation par le tribunal administratif d'Orléans des arrêtés préfectoraux approuvant les chartes d'engagements des utilisateurs agricoles de produits phytopharmaceutiques de cinq départements : Cher, Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret.

Ces chartes, dites aussi « de bon voisinage », permettent d'adapter les distances de sécurité qui sont fixées par la réglementation nationale à 20 mètres pour les produits les plus dangereux et ceux contenant des substances ayant des effets perturbateurs endocriniens, et à 10 mètres ou 5 mètres dans d'autres cas. Les préfets doivent alors s'assurer, avant leur approbation, que ces chartes apportent des garanties équivalentes en termes de protection des riverains et des travailleurs, et d'information préalable à l'utilisation des produits.

Deux motifs d'annulation

“ Gageons que nous pourrons enfin espérer la mise en place de règles et mesures vraiment protectrices pour ces populations vulnérables ” Les ONG victorieuses
Pour annuler les arrêtés, le tribunal a retenu deux motifs. En premier lieu, les préfets ont ajouté des conditions supplémentaires aux critères légaux permettant de définir la notion de « zones attenantes aux bâtiments habités et aux parties non bâties à usage d'agrément contiguës à ces bâtiments ». Ils ont en effet ajouté la condition du caractère « irrégulier ou discontinu de l'occupation d'un bâtiment », de même que les notions, sujettes à interprétation, de « très grande propriété » et de « lieu très étendu ».

En second lieu, le tribunal a jugé que les chartes approuvées par les arrêtés précisaient de manière insuffisante les modalités d'information des résidents et des personnes présentes préalablement à l'utilisation des produits. « Pour rappel, était considérée comme une information préalable par les utilisateurs de pesticides le simple fait, par exemple, de disposer d'un gyrophare allumé au moment de l'épandage, s'indignent les requérantes. Pour nos organisations, il ne pouvait clairement pas s'agir d'une information préalable à la pulvérisation des pesticides ! »

Un jugement qui va faire jurisprudence ?

La question est maintenant celle de savoir si les autres tribunaux vont suivre, ou non, les juges d'Orléans. Les ONG victorieuses de ce contentieux, auxquelles s'ajoutent d'autres associations (2) , ont en effet formé 43 recours contentieux contre ces chartes dans toute la France. « Comme nous l'avions montré, nombre d'entre elles sont des copiés-collés du contrat de solutions fourni par la FNSEA à ses antennes locales. Gageons que l'effet domino va se produire et que nous pourrons enfin espérer la fin de cette mascarade et la mise en place de règles et mesures vraiment protectrices pour ces populations vulnérables », réagissent les associations. Contactées, les chambres d'agriculture, intervenantes à l'instance, et la FNSEA n'ont, de leur côté, pas souhaité réagir à ces décisions de justice.

La réglementation relative à l'utilisation des pesticides, particulièrement complexe, fait l'objet d'une longue bataille contentieuse débutée, en 2016, avec la décision du Conseil d'État d'enjoindre au Gouvernement d'abroger l'arrêté interministériel du 12 septembre 2006. La notion de « zones de non-traitement » était apparue dans la loi Egalim de 2018 et celle des chartes d'engagements dans le décret du 27 décembre 2019, annulé par le Conseil d'État et auquel a succédé le décret du 25 janvier 2022. Le tribunal d'Orléans a estimé que les arrêtés préfectoraux méconnaissaient l'article L. 253-8 du code rural (3) issu de cette loi, de même que l'article D. 253-46-1-2 (4) résultant de ce dernier décret.

1. Générations futures, Union syndicale Solidaires, UFC-Que choisir du Cher et d'Orléans, Société d'étude de protection et d'aménagement de la nature en Touraine (Sepant), ainsi qu'une habitante du Loiret2. FNE Pays de la Loire, Nature Environnement 17, FNE Midi-Pyrénées3. Consulter l'article L. 253-8 du code rural
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000037562348/2020-01-01#:~:text=En%20cas%20de%20danger%20sanitaire,agriculture%20et%20de%20la%20sant%C3%A9.
4. Consulter l'article D. 253-46-1-2 du code rural
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000045073730

Réactions18 réactions à cet article

On remarquera que la sémantique est très présente dans le jugement comme dans la façon de présenter les choses. Pour tout le monde, on parle de "Pesticides". Mais pour l'agriculture intensive - la FNSEA ou sa courroie de transmission qu'est le ministère de l'agriculture - il s'agit de produits "Phytopharmaceutiques", parce que dans le mot il y a "pharmaceutique", ce qui fait très "médicament". D'ailleurs le lobby français de tous ces produits parle de "médicaments pour les plantes". Le principe : on tue tout ce qui n'est pas la plante à protéger. On peut donc imaginer pour les humains un "médicament" qui tuerait préventivement tout l'entourage d'une personne pour pouvoir protéger celle-ci d'une éventuelle maladie.
Citons encore et toujours Montesquieu : "L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu".

petite bête | 11 janvier 2024 à 10h45 Signaler un contenu inapproprié

je l'avoue, je n'y comprends plus rien, nos voisins agriculteurs aspergent de plus loin, mais ils aspergent. Ils ne pourraient produire sans les traitements, même s'ils sont un peu écolos.
On en est là. En ville, certains font du vélo avec un bébé ou 2, au mépris des règles, ils ont le droit. Tout le monde a le droit, personne n'a de devoir. La durée de vie a augmenté, mais mes connaissances meurent autour de 70 ans, 2 cette année. 4 avant. Chimie, nucléaire, tout peut être positif ou négatif, sauf qu'on ne le voit pas.
Quand aux politiques, ils ne sont pas devins, ils veulent faire plaisir mais c'est la porte ouverte à la démagogie. Avant il y avait la religion, et les voies du seigneur impénétrables. Les politiques ne font pas de miracles, juste des promesses, les pauvres.

28plouki | 11 janvier 2024 à 11h17 Signaler un contenu inapproprié

Comment prévenir les plus proches voisins d'une activité d'épandage ou de traitement d'une culture ou des sols? Il faudra mettre un mot dans la boîte à lettre la veille? deux jours avant? devrons nous faire passer une voiture avec haut parleur?
L'intervention d'un agriculteur sur sa culture peut se décider une heure avant, en raison du vent, de la pluie ou non, de la température de l'air et du sol, ...D'ailleurs il est conseillé d'appliquer certains produits le soir tard (moins de vent), voire même la nuit. Devrons nous réveiller chaque habitant pour les informer de notre travail?
Lorsqu'un lotissement s'implante, pourquoi ne pas augmenter la surface pour offrir une distance conforme entre la partie de culture traitée et les premières maisons? Pourquoi demander à l'agriculteur de réduire ses possibilités de culture (et de traitement) alors que c'est le lotissement qui est venu à lui?
L'opposition entre exploitation agricole et habitation va devenir impossible à gérer. Même si vous pulvérisez des produits "neutres" chimiquement (minéraux dilués,...) vous êtes agressé par des personnes ignorant totalement cette possibilité.

jmf | 11 janvier 2024 à 20h46 Signaler un contenu inapproprié

Des chartes de "bon voisinage" alors qu'il s'agit d'épandages massifs et chroniques de toxiques puissants imposés par une minorité d'actifs mue par la défense des intérêts financiers de la toute puissante agrochimie !!! Et les chambres d'agriculture et la FNSEA, en perpétuelle mission commandée par l'agrobusiness, s'imaginaient que tous les citoyens allaient continuer à avaler benoitement leurs boniments ?
Quant aux préfets aux ordres de cette mafia des champs (mais aussi des grandes tours de groupes du CAC 40...), ils continuent de salir l'image de l’État par leurs arrêtés délictueux. Quand seront-ils enfin personnellement comptables de leurs décisions qui violent volontairement le droit et entraînent des graves préjudices pour l'environnement, la santé des citoyens et dégradent les comptes publics du fait de toutes ces condamnations parfaitement évitables ? Si tel était le cas, le droit serait nettement mieux appliqué !
Bravo aux associations qui ont saisi la justice avec succès ! On remarquera que parmi elle se trouve l'UFC Que choisir, association nationale de défense des consommateurs. Cela prouve bien l'exaspération de l'immense majorité des citoyens face aux dérives chroniques et massives de l'agriculture intensive dont la promotion est assurée par des hauts représentants de l’État sans scrupules.

Pégase | 12 janvier 2024 à 08h49 Signaler un contenu inapproprié

Pour répondre à jmf qui écrit :
"Pourquoi demander à l'agriculteur de réduire ses possibilités de culture (et de traitement) alors que c'est le lotissement qui est venu à lui?
L'opposition entre exploitation agricole et habitation va devenir impossible à gérer. Même si vous pulvérisez des produits "neutres" chimiquement (minéraux dilués,...) vous êtes agressé par des personnes ignorant totalement cette possibilité."

On ne demande pas à l'agriculteur de réduire ses "possibilités de culture" comme vous l'écrivez, on lui demande de ne pas empoisonner la planète et ceux qui vivent dessus, lui y compris. (Ben oui, mais j'ai des dettes, il faut que je rembourse les traites de tout ce matos... etc...)
La deuxième partie est intéressante, mais comme on ne récolte que ce que l'on sème, on ne doit pas être étonné de la méfiance des gens lorsqu'ils voient des pulvérisateurs en action. Le mieux pour informer serait de faire de la communication. Un panneau "TRAITEMENT BIO" (je rêve!) planté au bord du champ ou fixé au tracteur, cela ferait de la pédagogie et du lien. Mais tant que les agriculteurs joueront à "Ma machine est plus grosse que la tienne!" on n'en sortira pas.

petite bête | 12 janvier 2024 à 09h51 Signaler un contenu inapproprié

@ jmf : le problème est en effet complexe. Cependant, le fait que des lotissements "viennent" à l'agriculteur ne doit rien au hasard : à un moment, quelqu'un a bien vendu de la terre agricole à la commune et/ou à des entreprises du BTP pour réaliser une opération foncière et financière. S'il y a acheteur, c'est bien qu'il y a vendeur. Et le plus souvent, c'est un exploitant agricole qui améliore ainsi sa retraite. Cela n'a rien d'illégal (si les choses sont faites dans le respect des textes) mais il est clair que la responsabilité de la situation de l'exposition des riverains aux pesticides incombe bel et bien à ceux qui les mettent en œuvre.

Pégase | 12 janvier 2024 à 09h55 Signaler un contenu inapproprié

Effectivement la mécanisation de l'agriculture a fait disparaître beaucoup d'ouvriers agricoles, et leurs habitations ont fréquemment été transformées en résidences pérennes ou secondaires, ce qui a mis deux mondes différents en contact. Et la frénésie des lotissement ou de ces horribles zones commerciales n'a rien arrangé en périphérie des villes.

petite bête | 12 janvier 2024 à 12h01 Signaler un contenu inapproprié

oui Pegase mais si l'agriculteur a pu vendre son terrain c'est que celui-ci a été décrété constructible ou aménageable par les pouvoirs publics à qui revient la décision de la répartition des zones après,il est vrai,une enquête publique souvent de pure forme

MNM | 12 janvier 2024 à 14h07 Signaler un contenu inapproprié

Pégase, toujours aussi remuant, donc une bonne année qui se prépare! Il est vrai que les agriculteurs sont une "minorité d'actifs" par rapport aux difficultés de voisinage actuellement apportées par une majorité d'inactifs!
Comme le précise MNM, le PLU est bien ce qui propose à la vente les terrains, à l'origine "agricoles", à des urbains souhaitant habiter hors les grandes villes. Mais encore une fois, pourquoi le lotissement ne peut-il pas organiser en sa périphérie des espaces non construits permettant de limiter les risques avec les épandages?
Pourquoi celui qui vient s'installer sur un secteur ne peut-il pas assumer une part de responsabilité? En ce qui concerne les agriculteurs, chacun a pu observer actuellement l'utilisation de plus de matériel que de désherbant avant les labours. L'évolution est en marche, il faut l'apprécier et ne pas s'enflammer contre un agriculteur pulvérisant un produit dans ses champs! Il est très facile de changer d'avis sur les produits phytos quand on est "observateur", mais se sera toujours plus difficile à celui qui les utilise pour assurer ses récoltes et son revenu. L'évolution ne peut qu'être lente, mais elle est réelle, alors ne la bloquons pas en voulant la voir se réaliser plus vite. Les manifestants en Allemagne, ces derniers jours, ne sont pas loin d'influencer les agriculteurs Français.

jmf | 12 janvier 2024 à 20h50 Signaler un contenu inapproprié

Et en zone rurale, MNM, il a longtemps été d'usage et il est encore très fréquent que le maire et ses premiers adjoints, personnalités à l'initiative de la décision de lotir telle ou telle zone, soient agriculteurs. Les pouvoirs publics (j'imagine que vous entendez par là les services instructeurs de l’État) n'ont donc très longtemps guère fait qu'étudier les propositions d'urbanisation fournies par des agriculteurs (c'est un peu moins vrai depuis quelques temps avec les intercommunalités).
C'est juste un constat, qui peut être utile pour s'éviter la querelle stérile et éculée "ruraux plein de bon sens confrontés aux vilains urbains-bobos ignares".

Pégase | 12 janvier 2024 à 21h18 Signaler un contenu inapproprié

Il faudrait légèrement modifier le message :
"Si l'agriculteur a pu vendre son terrain c'est que celui-ci a été décrété constructible ou aménageable par les pouvoirs publics à qui revient la décision de la répartition des zones après, il est vrai, une enquête publique souvent de pure forme"
Il n'y a la plupart du temps pas d'enquête publique. Il suffit que les parcelles prises individuellement ne soient pas assez grandes pour rentrer dans le cadre d'une enquête publique, et le tour est joué. L'agriculteur veut vendre son terrain parce qu'on lui en propose plus que ce qu'il peut rapporter en exploitation, et tout le monde suit. Il y a la réglementation, et il y a le monde agricole, ce sont deux choses différentes.

petite bête | 13 janvier 2024 à 09h02 Signaler un contenu inapproprié

C'est bien clair qu'on arrive à une limite dans la bureaucratie et les droits de tous. Autrefois, il y avait la religion, l'église en France, qui apportait le réconfort face aux injustices. Désormais, grâce aux associations, la justice doit décider de ce qui est "juste", c'est son job, mais dans une société en marche technologique, comment savoir? Hier c'était bon, demain ce ne l'est plus. Face à la peur du risque et des procès, plus aucun acteur de la société n'osera bouger. les élus sérieux ne sont pas magiciens, ils ne se présenteront plus et on aura des cas spéciaux comme on commence à entendre, place à la démagogie.

28plouki | 13 janvier 2024 à 10h31 Signaler un contenu inapproprié

A ce qu'il me semble, les maires ne décident plus de la destination des terres, mais le groupement de commune ou une entité au dessus.
Effectivement les terres agricoles qui, devenant constructibles, voyaient leur prix multiplier par 50 ou plus, cela motivait pas mal. Les villes nouvelles se sont construites ainsi, Evry, etc... avec des intermédiaires politiques pour effectuer les changements. La terre agricole est vendue comme terre agricole, l'acheteur doit espérer le changement en constructible, supermarchés, etc...

28plouki | 13 janvier 2024 à 12h39 Signaler un contenu inapproprié

Pégase, en zone rurale, non les agriculteurs ne peuvent plus se servir en décidant ce qui pouvait être constructible et particulièrement leurs terrains. Ils ne pouvaient plus approuver ces délibérations, qui les plaçaient hors la loi en en faisant des "profiteurs" ( conflit d'intérêt, voir les tribunaux administratifs et l'implantation des éoliennes sur les terrains des élus).
Il a pu exister des communes où il n'y avait que des agriculteurs au conseil municipal, aujourd'hui, c'est l'inverse, il faut se battre pour avoir un seul agriculteur sur sa liste, à tel point que les chambres d'agriculture poussent leurs membres à se présenter.
Je sais qu'il existe encore des communes qui ne veulent pas adopter de PLU ou des communautés des PLUI. C'est là qu'il faut intervenir.

jmf | 13 janvier 2024 à 13h25 Signaler un contenu inapproprié

@ jmf : lorsque vous écrivez "L'évolution est en marche, il faut l'apprécier et ne pas s'enflammer contre un agriculteur pulvérisant un produit dans ses champs! ", on a très envie d'y croire. Sauf que ce même message nous est délivré depuis quelques décennies déjà (alternativement avec "l'environnement, ça commence à bien faire !" ou "Il faut produire, point barre !"). Ce ne sont donc plus des belles déclarations vides de toute ambition que les citoyens exigent mais des actes concrets en matière de santé. Pour ma part, j'ai largement épuisé mon stock de "tu verras demain".
Or, force est de constater que l'emploi des pesticides en UE et en France en particulier, reste stable depuis 10 ans et qu'arrivent désormais les pesticides génétiques ou pesticides à ARN interférent (ARNi), nouvelle trouvaille des Docteur Folamour des grands groupes de l'agrochimie.
L'évolution est assurément en marche mais, de toute évidence, pas celle à laquelle aspire la majorité des citoyens. Car elle ne demande pas qu'à manger, elle demande aussi de ne pas en être lentement mais sûrement intoxiquée.

Pégase | 13 janvier 2024 à 19h25 Signaler un contenu inapproprié

il y a également une incitation à construire depuis la loi promulguée par Cécile Duflot qui oblige les propriétaires de terrains devenus constructibles à payer une taxe annuelle s'ils décident de garder leur terre en agricole
cette taxe a été minorée mais pas supprimée!

MNM | 14 janvier 2024 à 12h48 Signaler un contenu inapproprié

Croyez-vous sincèrement, MNM, que la loi du marché et la quête d'argent frais aient attendu tel ou tel ministre pour vendre au plus offrant des terres agricoles afin d'y faire pousser des lotissements et des grandes surfaces commerciales ?
Pouvez-vous nous donner les références de la loi à laquelle vous faites référence et qui "oblige les propriétaires de terrains devenus constructibles à payer une taxe annuelle s'ils décident de garder leur terre en agricole" ? Pour ma part, je connais la taxe sur la vente de terrains nus rendus constructibles, qui correspond à une une taxe sur la plus-value (calculée sur la différence entre le prix de vente et le prix d'acquisition d'un bien réalisée à l'occasion de la vente). Ce qui n'est pas tout à fait la même chose...

Pégase | 15 janvier 2024 à 08h47 Signaler un contenu inapproprié

un peu de temps pour vous répondre Pégase j'ai failli me noyer dans mes recherches sur Légifrance!!!
tout d'abord je citais cette ministre car elle était à l'environnement mais je ne me fais aucune illusion sur la mainmise des lobbies commerciaux(en ce moment actifs sur les énergies renouvelables et extractions de minéraux rares)sur les politiques
vous pouvez consulter sur Légifrance donc les articles 1396 et les modifications ultérieures
au départ surtaxe de 5 euros par mètres carrés au premier janvier 2014 puis 10 euros au premier janvier 2016,ensuite le bon sens a fait réduire ces surtaxes à 3 euros maxi et seulement sur les zones tendues voir article 1519I et BO-IF-TFNB-20-10-40-10
bon courage si vous avez envie d'approfondir,bonne journée

MNM | 19 janvier 2024 à 09h11 Signaler un contenu inapproprié

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