La Plateforme RSE de France Stratégie a publié un rapport qui pointe les limites des labels de responsabilité sociale et environnementale des entreprises (RSE) qui prolifèrent ces dernières années. « Tous les labels - et ils sont aujourd'hui nombreux - ne se valent pas », critique la Plateforme RSE. Les exigences de ces labels sont variables d'un secteur à un autre, et d'un organisme d'évaluation à un autre. La Plateforme RSE souligne le manque de crédibilité et de reconnaissance de ces labels, de la part des donneurs d'ordres privés et publics. Selon l'enquête « RSE : la parole aux fournisseurs », menée par Bpifrance, l'Orse et PwC, 79 % des fournisseurs interrogés expliquent « qu'ils ne parviennent pas à valoriser leurs performances RSE au travers des prix de vente de leurs produits ou services », mentionne le rapport.
Ainsi, la Plateforme RSE a identifié dix principes pour rendre les labels RSE « robustes et crédibles » et assurer leur prise en compte dans les marchés publics et les appels d'offres privés. Elle juge nécessaire que ces labels soient accordés par des organismes tiers indépendants (OTI) afin d'attester de la démarche RSE mise en œuvre par une entreprise « au sens des lignes directrices (du référentiel) ISO 26 000 ». La Plateforme recommande aussi aux pouvoirs publics d'élaborer une charte publique pour encadrer « les conditions de reconnaissance de labels sectoriels RSE tierce partie ». De même, elle appelle à développer les aides publiques pour accompagner les entreprises de moins de 50 salariés dans leur démarche de labellisation.