La loi d'accélération des énergies renouvelables de 2023 prévoit un allègement des procédures pour le raccordement électrique des grands projets industriels nécessaires à la transition énergétique. Ces modifications concernent les installations de production ou de stockage d'hydrogène, mais aussi les projets d'électrification de l'industrie, de remplacement des combustibles fossiles, d'efficacité énergétique, à partir du moment où ces projets concourent de manière directe à « une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre d'installations industrielles ». Pour accélérer leur mise en œuvre, ces projets pourront bénéficier d'une concertation préalable en lieu et place du débat public, d'une dispense d'évaluation environnementale et de dispenses spécifiques pour les lignes aériennes, ou encore de dérogations à la loi Littoral. Ces mesures d'allégement ne seront tout de même pas systématiques et devront être validées par le ministère chargé de l'Environnement, notamment la dispense d'évaluation environnementale.
Un décret du 29 mars fixe la liste des 43 sites et zones industrielles concernés par ces allégements de procédure. Dans les Hauts-de-France, il s'agit des zones industrielles de Dunkerque, de Valenciennes, d'Arques, du site Roquette Frères de Lestrem, de l'usine Eqiom de Lumbres et de l'usine Chaux et Dolomies du Boulonnais de Réty.
En Normandie, les zones industrielles du Havre-Port-Jérôme et de Rouen, ainsi que l'usine Ciments Calcia de Ranville sont concernées.
Dans la région Pays de la Loire, il s'agit des zones industrielles de Loire-Estuaire et du site Lafarge Ciments de Pierre-la-Cour. En Centre-Val-de-Loire, de l'usine Ciments Calcia de Villiers-au-Bouin et du site Calcia de Beffes.
En Île-de-France, la zone industrielle de Grandpuits est concernée. En Bourgogne-Franche-Comté, la plateforme chimique de Tavaux et l'usine Eqiom de Rochefort font partie de la liste.
Dans la région Grand Est, la plateforme industrielle de Saint-Avold, la zone sud Alsace (Chalampé, Ottmarsheim et Bantzenheim), la zone industrielle de la Meurthe, l'usine Saint-Gobain de Pont-à-Mousson, l'usine Vicar de Xeuilley, les carrières et fours à chaux de Dugny et Sorcy-Saint-Martin, le site ArcelorMittal de Florange, l'usine Eqiom d'Heming, le site Calcia de Couvrot et la zone agro-industrielle de Pomacle-Bazancourt sont concernés.
En Auvergne-Rhône Alpes, il s'agit de la Vallée de la chimie-Sud de Lyon, des zones industrielles des Roches-Roussillon et de Grenoble, de la cimenterie de Montalieu, des usines Lafarge Ciments du Teil et de Val-d'Azergues, et du site Trimet de Saint-Jean-de-Maurienne.
En Provence-Alpes-Côte d'Azur, la zone industrielle de Fos-sur-Mer-Lavéra-Berre, la cimenterie Vicat Grave de Peille et l'usine Lafarge Ciments de la Malle sont concernées.
En Aquitaine, la zone industrielle de Lacq, les usines Ciments Calcia de Bussac-Forêt et d'Airvault font partie de la liste. Enfin, en Occitanie, la zone industrielle de Port-la-Nouvelle, l'usine Ciments Calcia de Beaucaire et l'usine Lafarge ciments de Martres Tolosane sont concernés.