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Actu-Environnement

Climat : un constat plus qu'alarmant pour l'Organisation météorologique

Gouvernance  |    |  N. Gorbatko

« Hors normes » : c'est ainsi que l'Organisation météorologique mondiale (OMM) qualifie l'année 2023 sur le plan climatique. Publié mardi 19 mars, son dernier état des lieux confirme les pires craintes des observateurs. Avec une température moyenne à la surface du globe supérieure de 1,45 °C au niveau de référence de l'ère préindustrielle, 2023 se place bien en tête des années les plus chaudes enregistrées, dans une décennie qui a elle-même battu un record en la matière. « Jamais nous n'avons été aussi proches – bien que temporairement pour le moment – de la limite inférieure fixée à 1,5 °C dans l'Accord de Paris (…). Nous sommes en alerte rouge », insiste le secrétaire général de l'OMM, Celeste Saulo.

Même constat pour les océans : les chaleurs moyennes en surface ont atteint un niveau sans précédent à partir du mois d'avril et des records ont été battus en juillet, en août et en septembre. Chaque jour en moyenne, les espaces maritimes ont connu une vague de chaleur sur près d'un tiers de leur ensemble, mettant en difficulté les écosystèmes et les systèmes alimentaires vitaux. À la fin de l'année, plus de 90 % d'entre eux avaient connu un événement de ce type. Des températures exceptionnelles ont notamment été enregistrés dans l'est de l'Atlantique Nord, le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes, le Pacifique Nord et dans de vastes zones de l'océan Austral.

Records tous azimuts

L'acidification des océans s'est également accrue en raison de l'absorption du dioxyde de carbone et le niveau des mers a continué à s'élever : deux fois plus entre 2014 et 2023 qu'entre 1993 et 2002. Les glaciers de leur côté ont subi les pertes les plus importantes depuis 1950, notamment dans l'ouest de l'Amérique du Nord et de l'Europe. De même, à la fin de l'hiver, l'étendue des glaces de mer dans l'Antarctique n'a jamais été aussi faible, inférieure d'un million de kilomètres carrés – la taille de la France et de l'Allemagne réunies – à celle de l'année record précédente.

Vagues de chaleur, inondations, sécheresses, mégafeux et intensification rapide des cyclones tropicaux : les conséquences de ces dérèglements ont généré plusieurs milliards de dollars américains de pertes économiques, semant le chaos et la misère pour des millions de Terriens, souligne l'institution. Pour la première fois depuis la COP 28, les ministres chargés du Climat se réuniront jeudi 21 et vendredi 22 mars à Copenhague (Danemark). En s'appuyant sur ce dernier rapport, ils y évoqueront sans doute le renforcement des contributions déterminées au niveau national (CDN) et rechercheront peut-être un accord ambitieux sur le financement nécessaire. Cumulé sur la période 2025-2100, le coût total de l'inaction s'élèverait à 1 266 milliards de dollars américains, rappelle le rapport.

Réactions2 réactions à cet article

C'était inévitable. Voir mes deux articles "Climat : l'échéance de 2030 ne sera pas respectée"....Hélas !

Gabriel Ullmann | 21 mars 2024 à 08h56 Signaler un contenu inapproprié

" Cumulé sur la période 2025-2100, le coût total de l'inaction s'élèverait à 1 266 milliards de dollars américains "

Soit environ 17 milliards par an. Cela paraît terriblement dérisoire comme somme, surtout quand on voit que le PIB mondial en 2023 était de 100 000 milliards de dollars...

Niaaf Tellywood | 21 mars 2024 à 10h01 Signaler un contenu inapproprié

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