Selon le rapport ''Dirty is the new clean'', les prêts du Groupe Banque mondiale pour les énergies fossiles auraient augmenté de 94 % entre 2007 et 2008, dépassant les 3 milliards de dollars tandis que sur la même période, ceux attribués aux énergies renouvelables auraient augmenté de 13% seulement pour passer de 421 à 476 millions de dollars, indique l'organisation.
Comment cette institution peut-elle prétendre agir contre les changements climatiques alors qu'elle finance toujours massivement les projets les plus polluants au monde : oléoducs, gazoducs, ou méga centrales à charbon comme la centrale Tata, en Inde, qui sera l'un des 50 plus gros émetteurs de CO2 du monde ?, souligne Anne-Sophie Simpere, chargée de campagne aux Amis de la Terre.
Si elle veut être crédible en matière climatique, la Banque mondiale doit arrêter de financer les énergies fossiles, comme le demandent l'Organisation Internationale du Travail (OIT) et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) dans leur nouveau rapport*, conclut Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes pour les Amis de la Terre.
* Rapport ''Pour un travail décent dans un monde durable, à faibles émissions de carbone'' du PNUE.
Article publié le 14 octobre 2008