A l'heure où l'expression "économie circulaire" fait recette, la filière de l'emballage en verre rappelle que son modèle de valorisation s'inscrit parfaitement dans ce concept. Pour le prouver, la société Owens-Illinois (O-I), l'un des plus gros fabricants d'emballages en verre au monde, a ouvert les portes de son usine de Béziers (34) en partenariat avec le recycleur Ipaq situé… à quelques mètres.
Réutilisable et recyclable à l'infini, le verre est l'un des rares matériaux d'emballages produit en circuit fermé. Après avoir été utilisé par les consommateurs, le verre est collecté, trié, nettoyé et calibré pour être refondu en conservant l'ensemble de ses propriétés, sans aucune perte de qualité ou de transparence. En France, le calcin issu du recyclage couvre 60% des besoins en matières premières de l'industrie du verre d'emballage. Grâce à la proximité des deux usines reliées entre elles par un tapis roulant, les fours d'O-I Béziers affichent un taux d'utilisation de verre recyclé de 85%, soit l'un des plus élevés d'Europe.
Parfois en manque de calcin, O-I est un promoteur actif du geste de tri et de la collecte du verre. Selon les données de l'éco-organisme Eco-emballages, les habitants de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) ont trié en moyenne 31 kg d'emballages ménagers chacun en 2013 (contre 46 kg au niveau national). Une performance qui stagne et qui a poussé l'éco-organisme a renforcé la sensibilisation des citoyens et des collectivités sur le geste de tri.
Le manque de confiance dans le niveau de recyclage des emballages triés est l'un des freins à la systématisation du tri chez les ménages. Pourtant le taux d'utilisation du verre recyclé par les 20 usines verrières en France progresse de 2% par an. La montée en puissance des techniques de séparation du calcin par couleur améliore sans cesse la qualité des matières secondaires et offre de nouveaux débouchés. Des arguments qui doivent convaincre les collectivités de déployer des contenants spécifiques et les citoyens de mieux trier.
